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jeudi 21 mai 2020

The Lodge de Veronika Franz et Severin Fiala (2019) - ★★★★★★★☆☆☆



Plus le temps passe, et plus sont nombreux les réalisateurs qui semblent prendre conscience que l'avenir du cinéma d'épouvante se trouve peut-être dans l'horreur dite ''psychologique''. Cela, les réalisateurs australiens Veronika Franz et Severin Fiala semblent l'avoir bien compris. Ils auront attendu cinq ans avant de donner suite à leur remarquable premier essai dans le domaine de l'horreur et de l'épouvante, Goodnight Mommy. L'un des films les plus éprouvants et les plus effrayants de l'année 2014 auquel le duo semble vouloir donner un petit frère sans pour autant poursuivre les aventures de ces drôles de petits frangins qui furent persuadés que celle qui restait enfermée dans sa chambre n'était pas leur mère. À peu de choses près, The Lodge reproduit la même configuration. Une maison isolée, une adulte, et deux enfants. Après avoir été sensiblement inspirés par le chef-d’œuvre de Robert Mulligan The Other datant de 1972, désormais, c'est l’œuvre glaciale de l'autrichien Michael Haneke qui semble avoir servi de base à celle qui à plusieurs reprises fut la scénariste du génial Ulrich Seidl (Dog Days, Import Export, Sous-Sol, etc...) et de son compagnon cinématographique qui fut notamment de son côté le scénariste d'une poignée de courts-métrages dont Peau d'éléphant qu'il réalisa aux côtés d'Ulrike Putzer en 2009...

The Lodge offre un visuel proche de l'époque que souligne l'épais manteau de neige qui entoure la demeure où se déroulent la plupart des séquences. Bleu comme le gel, comme le froid, comme la mort. Le second long-métrage de Veronika Franz et Severin Fiala repose sur tout un tas d'hypothèses et autant d’incertitudes qui laissent supposer tout et son contraire. Le récit ne facilite donc pas vraiment la compréhension du spectateur qui évoque un temps, la présence de fantômes avant de repenser rétrospectivement à l'évocation du trouble psychologique dont souffre l'un des trois protagonistes, Grace Marshall, rôle interprété par l'actrice américaine Riley Keough. Et puis, quelque part, le nouveau film du duo semble se rappeler au bon souvenir de son public d'il y a cinq ans en arrière lorsque celui-ci fut confronté à deux gamins au comportement particulièrement inquiétant. Et si Veronika Franz et Severin Fiala ne faisaient tout bonnement que reproduire ce qui avait si bien fonctionné en 2014 ? Alors... The Lodge.... Fantastique ou pas fantastique ? Là encore, les deux réalisateurs préfèrent noyer le poisson en évoquant une autre hypothèse selon laquelle tout le monde serait déjà mort et vivrait sur un plan astral reproduisant la vie après la mort. Au spectateur de se débrouiller avec tout ça...

Veronika Franz et Severin Fiala se contentent en dehors de ce scénario plutôt mince mais parfois complexe qu'ils ont écrit en compagnie de Sergio Casci avant de lui faire prendre forme, de créer un climat particulièrement chargé. Effectivement, The Lodge est pesant. La photographie du grec Thimios Bakatakis renforce le sentiment d'oppression qui ressort de cette demeure composant avec des plafonds bas et des pièces ''victimes'' d'une distorsion visuelle assez perturbante. De quoi rendre tous ceux qui aiment vivre au grand air, claustrophobes. Le trio principal Riley Keough/Jaeden Martell/Lia McHugh campe avec suffisamment de subtilité leur personnage respectif pour que le doute demeure tout du moins jusqu'aux trois-quart du long-métrage. Après ça, l'histoire est pliée et le spectateur assistera à une révélation qui n'est, malheureusement pas à la hauteur de nos attentes. La fin semble en effet si évidente que l'on peu se demander où se situe finalement l'intérêt d'avoir patienté si longtemps devant une œuvre, de surcroît, un peu trop languissante. Toujours est-il que le duo formé par Veronika Franz et Severin Fiala parvient une nouvelle fois à créer un climat de trouble permanent. Sans doute pas aussi prenant et déstabilisant que Goodnight Mommy, The Lodge reste tout de même un film plutôt réussi...

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