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samedi 28 mars 2020

Les Gorilles de Tristan Aurouet (2014) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆



Le buddy movie est un concept cinématographique opposant deux individus qui n'ont généralement rien en commun. Aux États-Unis, le genre est célébré sur grand écran depuis presque un siècle (on ne compte pas les œuvres qui mettent notamment en scène Laurel et Hardy ou Abbott et Costello depuis les années trente), le genre ayant connu un succès phénoménal à partir des années quatre-vingt et la sortie de 48 Heures de Walter Hill en 1982, Un fauteuil pour deux de John Landis en 1983 ou encore L'Arme fatale de Richard Donner en 1987. A vrai dire, quelques rares exemples prélevés dans une liste longue comme le bras contenant d'innombrables classiques de la comédie et de l'action. La France n'aura pas attendu longtemps avant de proposer elle aussi quelques savoureux spécimens du genre avec, notamment dans les années soixante, le duo formé par Louis de Funès et André Bourvil dans Le Corniaud et La Grande Vadrouille tout deux réalisés par Gérard Oury en 1965 et 1966. Suivi notamment en 1973, par le chef-d’œuvre de Édouard Molinaro L'Emmerdeur qui opposait le dépressif Jacques Brel au tueur à gages Lino Ventura. Puis se furent les années quatre-vingt, avec l'excellente trilogie réalisée par Francis Veber et interprétée par Gérard Depardieu et Pierre Richard : La Chèvre en 1981, Les Compères en 1983 et Les Fugitifs trois ans plus tard. Là encore, quelques exemples parmi une foultitude de longs-métrages qu'il serait évidemment trop longs à énumérer. Parmi eux, quelques-uns ont malheureusement raté le coche.

Les Gorilles fait partie de ces quelques erreurs au départ pourtant prometteuses mais qui au final sentirent le rance dès leur sortie sur grand écran. Tristan Aurouet, auteur en 2003 de Narco avec Guillaume Canet qui n'était pas si mauvais malgré l'avis de certains ''spécialistes'', et en 2018 de Selfie, signait en 2014 l'une de ces comédies dans l'air du temps qui réunissent quelques stars autour desquelles le Cinéma offre une chance à des jeunes de banlieue. D'où des seconds rôles à la silhouette fort impressionnante et dont le jeu d'acteur ne doit pas être très éloigné du comportement qu'ils ont dans leur quotidien. Stéréotype ? Peut-être, mais cela n'a pas empêché le réalisateur de les employer dans des rôles de petites frappes des banlieues. Ce détail étant précisé, concernant les vedettes de ce ''french buddy movie'', Tristan Aurouet convoque les deux ''gorilles'' Joey Starr et Manu Payet. D'un côté, Joey Starr, l'une des stars du rap français aux côté de Kool Shen et leur groupe NTM qui depuis le début des années 2000 tourne pour le cinéma. De l'autre, Manu Payet, humoriste, réalisateur et scénariste (Situation Amoureuse : c'est Compliqué en 2014) et acteur qui est notamment apparu à la télévision dans les séries Kaamelott en 2009 et Péplum en 2015. D'un côté, Alfonso. la grosse brute, agent de surveillance du service de protection des hautes personnalités. De l'autre, l'immature Walter, qui a échoué à l'examen d'entrée dans le service mais qui par un concours de circonstance s'est vu offerte l'opportunité de l'intégrer. Confiée à Alfonso, la formation de Walter ne va pas être de tout repos. Alors que les deux hommes sont chargés d'assurer la protection de la chanteuse Ja-Y (Alice Belaïdi), son ancien compagnon récemment échappé de prison va tout faire pour la retrouver et la récupérer...

Joey Starr, dans la peau d'Alfonso a bien du mérite de contenir sa colère face à un Manu Payet/Walter d'une extrême lourdeur. Plus agaçant que réellement amusant, ce dernier cabotine à outrance face à un Joey Starr très professionnel. Entre les deux hommes, une Alice Belaïdi toujours aussi charmante quoique un brin vulgaire dans certains de ses propos. Une trivialité qui s'étend au delà de son seul personnage pour gangrener le reste du casting. Si l'on peut se satisfaire dans un premier temps de l'antinomique caractère de nos deux gorilles (l'un en mode brute épaisse et le second en mode pré-pubère), Les Gorilles, le film, finit par se mordre la queue en tournant en rond et ne rien proposer de réellement appétissant. Même la présence en arrière plan de l'acteur Gilles Lellouche dans le rôle du flic Petrovitch ne parvient pas à relancer une machine grippée au scénario convenu. Écrit à dix mains (!!!) par le réalisateur et les scénaristes Matt Alexander, Romain Lévy, Matthieu Le Naour et Mathieu Oullion. Les Gorilles reste finalement digne de sa proposition : d'une lourdeur incommensurable...

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