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dimanche 22 décembre 2019

Reazione a Catena de Mario Bava (1971) - ★★★★★★☆☆☆☆



La comtesse Federica Donati, une richissime vieille dame propriétaire d'une luxueuse demeure entourée d'un baie, refuse de la vendre par peur de la voir transformée en une station balnéaire. Clouée dans un fauteuil roulant, elle est découverte un jour pendue à une corde. Son assassin s'est chargé de laisser à côté du cadavre une lettre laissant supposer qu'elle s'est suicidée. Le coupable du meurtre est son époux lui-même, le comte Filippo Donati, qui après seulement quelques minutes après son forfait est à son tour assassiné par un inconnu qui le poignarde à plusieurs reprises avant de faire disparaître le cadavre. La police conclue au suicide de la comtesse à la disparition de son époux et bientôt la vie reprend son cours. Mais bientôt, alors que deux jeunes couples et plusieurs membres de la famille Donati choisissent le même moment pour se rendre sur la propriété, un tueur rode et les décime les uns après les autres...

Parmi les très nombreux longs-métrages du cinéaste italien Mario Bava, père du tâcheron Lamberto Bava, Reazione a Catena trône en bonne place dans sa filmographie et peut-être considéré comme l'une des sources à l'origine du sous-genre horrifique connu sous le nom de Slasher. En effet, même si très officiellement le Black Christmas de Bob Clark datant de 1974 est considéré à tort ou à raison comme le tout premier d'entre eux, l’œuvre de Mario Bava qui sortit sur nos écran le 22 mars 1973 sous le titre La Baie Sanglante mais date de deux ans en arrière possède de grandes similitudes avec, notamment, l'un de ses plus célèbres représentants dont le premier volet ne sortira qu'en 1980. Friday the 13th de Sean S. Cunningham ne déposait en effet pas vraiment les bases d'un genre immédiatement identifiable mais semblait, lorsque l'on est face à long-métrage de Mario Bava, ne faire que s'en inspirer. Effectivement, alors que l'on retourne neuf ans en arrière, en cette année 1971, le cinéaste italien applique une méthodologie dans le meurtre qui fera à moyen terme des petits et donnera naissance au sous-genre Slasher...

L'un des aspects les plus curieux de Reazione a Catena demeure dans l'absence presque totale de personnages bienveillants. La quasi-totalité d'entre eux s'avèrent en effet posséder une mentalité particulièrement sournoise ce qui rend l'empathie impossible et caduque l'efficience dramatique de la majeure partie des meurtres auxquels le spectateurs assiste. Comment en effet ressentir la moindre émotion lorsque chacune des victimes semble à ce point mauvaise que sa disparition apparaît comme l'unique solution afin que la sérénité puisse s'installer à nouveau dans les parages ? On observe non seulement le goût du cinéaste pour l'humour macabre mais également pour l'horreur puisque les meurtres se montrent en général très sanglants. Après un premier homicide dont les qualités esthétiques reposent sur la mise en scène, Mario Bava délivre une succession de meurtres brutaux et gore. Faucille tranchant une gorge ou plantée dans le visage d'une autre victime. Lance perforant le corps de deux amants en pleins ébats (un acte qui inspirera Jason Voorhees pour Le Tueur du Vendredi dans lequel il tue lui-même un couple en train de faire l'amour), etc...

En la matière, Reazione a Catena n'est pas avare et les amateurs de meurtres bien saignants y trouveront très certainement leur compte. Parmi un casting généralement constitué d'acteurs italiens, on retrouve l'actrice française Claudine Auger. L'ensemble de casting constitue l'un des points forts du long-métrage (Luigi Pistilli et Claudio Camaso en tête). Le score de Stelvio Cipriani est nuancé. Entre musique d'ambiance et psychédélisme, celle-ci accompagne parfois d'improbables personnages au look ultra-cheap! Par contre, la mise en scène souffre d'un découpage et d'un manque de coordination en terme d'écriture qui font que l'on peut très rapidement être noyé sous une foule d'informations qui empêchent parfois d'identifier l'action présente à l'écran. Montage parfois brutal et scénario brouillon font du long-métrage de Mario bava une œuvre au final assez désagréable à suivre d'un point de vue scénaristique si l'on tient pour important le déroulement de l'histoire et que le simple homicide ne constitue pas un but en soit. Œuvre étrange et toute de rouge carmin vêtue, Reazione a Catena reste cependant une date dans l'histoire du cinéma d'épouvante...

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