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samedi 17 août 2019

The Curse of La Llorona de Michael Chaves (2019) - ★★★★☆☆☆☆☆☆



Pour commencer, et surtout pour faire taire ceux qui voudraient revenir sur les différences d'origines entre la Dame Blanche du titre français et la Llorona du titre original ainsi que sur leurs ''activités'' respectives, il faut savoir que seul le titre original est à prendre en compte. En effet, ici, le récit s'articule autour d'une Llorona européanisée et non pas de la Dame Blanche bien connue des français puisque celle-ci est réputée pour se dévoiler généralement sur le bas-côté des routes de campagne afin de délivrer un message d'alerte aux automobilistes. On découvre très rapidement que le sujet de The Curse of La Llorona n'est pas à chercher du côté de cette légende mais plutôt de celle provenant du folklore d'Amérique du Sud. Il en résulte donc une créature, un fantôme, un esprit qui provoque déjà beaucoup moins d'empathie chez celui ou celle qui l'évoque.

Notamment produit par le réalisateur, scénariste et producteur sino-malaisien et australien James Wan, auteur entre autres du premier volet de la saga Saw et réalisateur des deux volets de la franchise Conjuring, c'est sur la base de cette dernière que nous est vendu The Curse of La Llorona. Mais alors que Conjuring 1 & 2 parvenait sensiblement à reproduire quelques frissons perdus dans les limbes des films de fantômes et de poltergeists de mauvaise qualité, on peut aujourd'hui se demander quel est l'intérêt de proposer aux spectateurs aguerris un nouveau long-métrage sur le même thème. Exploiter le sujet de la Llorona n'est en soit, pas une mauvaise idée. Surtout qu'il n'a été abordé sur grand écran qu'en de rares occasions, le cinéma mexicain ayant été fort logiquement le plus productif en la matière en avec pas moins de six longs-métrages.

Mais à vouloir exploiter le filon des esprits frappeurs, des goules, des ectoplasmes et autres fantôme plus ou moins vaporeux, le risque de se casser les dents sur un projet voué à l'échec est de plus en plus concret. Et The Curse of La Llorona n'échappe malheureusement pas à cette règle immuable qui veut que sans un scénario aussi solide qu'original, on ne risque pas de marquer d'une empreinte indélébile le septième art en général et le cinéma d'épouvante en particulier. D'une durée pourtant relativement raisonnable (le film n'excède pas les quatre-vingt dix minutes environ), The Curse of La Llorona se permet le culot d'être d'un ennui mortel. Malgré la présence d'une entité peu représentée au cinéma sous cette forme, l'histoire est toujours la même. Ici, le réalisateur Michael Chaves, qui en est à son premier long-métrage réalise une oeuvre faussement angoissante qui pourra au pire faire sursauter non pas pour la qualité de ses séquences horrifiques mais grâce (et donc, à cause) à l'insupportable usage de la musique et de bruits sourds et soudains connus sous le nom de ''jump scares''.

The Curse of La Llorona ressemble à tant d'autres longs-métrages du même genre que chaque scène peut être considérée comme la médiocre relecture de tel ou tel classique. L'habitué se fera proprement chier tandis que le néophyte n'aura peut-être pas assez de recul pour constater combien le film de Michael Chaves est superfétatoire, et ses effets superficiels. Et si les interprètes ( Linda Cardellini, Roman Christou, Jaynee-Lynne Kinchen, etc...) font relativement bien leur boulot, la mise en scène trop classieuse et le scénario trop plat finissent de faire de The Curse of La Llorona une oeuvre tout à fait anecdotique...

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