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vendredi 16 août 2019

Blood Stalkers de Robert W. Morgan (1976) - ★☆☆☆☆☆☆☆☆☆



Vous aimez les bouseux de l'Amérique profonde en salopette cradingue, aux tee-shirts tâchés de graisse, barbus comme des fans de ZZ Top, le visage huileux et crachant parterre entre chaque phrase prononcée ? Alors Blood Stalkers est peut-être fait pour vous. Mais alors, il faudra également apprécier un doublage en français ca-ta-stro-phi-que produit par des amateurs ignorants de ce qu'est la post-synchronisation. Une image dégueulasse au diapason. Des acteurs (vous êtes autorisés à rire) absolument incapables de tenir une conversation sans la ponctuer de silences pesants et au charisme de figurants. Si cet étron fumant et malodorant signé en 1976 par le cinéaste Robert W. Morgan n'arrive pas à surpasser l'extraordinairement mauvais Savage Water que réalisera deux ans plus tard Paul W. Kener (l'un des plus mauvais films de toute l'histoire du cinéma avec l'ultra mauvais Raiders of the Living Dead de Samuel M. Sherman), Blood Stalkers peut sans hésiter entrer en concurrence et l'égaler sans difficulté.

Ah, j'oubliais de préciser que pour apprécier le spectacle, il faudra particulièrement apprécier des tonnes de dialogues dont l'intérêt reste encore à découvrir. Quant à l'histoire... Prenez deux couples d'âge moyen vêtus comme s'ils sortaient d'une boite de nuit typée ''disco'', confrontez-les d'abord à un pompiste dégénéré refusant de leur vendre de quoi manger en une scène d'ouverture qui pose les bases de Blood Stalkers : des personnages qui bavassent sans avoir jamais rien de bien profond à se raconter. Des interprètes qui plus que d'incarner leur personnage miment de manière grotesque des attitudes incohérentes en fonction de la situation dans laquelle ils se trouvent. Des décors désertiques servant de cadre à un récit prônant le vide scénaristique. Des émotions de pacotille singées par des acteurs du dimanche sans doute payés un dollar la journée de tournage.

Banni dans 24 pays... (MDR)

On se croirait parfois devant un très mauvais soap opera avec ses changements d'angles et ses interprètes qui se croient sans doute convaincants lorsque vient le moment de jouer le rôle de leur vie. Comme il est beau, ce couple qui s'éloigne vers cette cabane après s'être tendrement enlacé. Beau aussi, cet autre tandem qui profite de la fraîcheur d'un coucher de soleil pour s'ébattre dans les eaux d'un lac situé à proximité. Et quel suspens lorsque se profile tout en haut d'une colline la silhouette d'un individu sans doute très mal intentionné. Mais surtout, comme il est chiant de rester devant son poste de télévision face à cette purge alors que dehors il fait si beau et qu'on pourrait en profiter pour prendre un bain de soleil. La vie du cinéphile étant ponctué de passages à vide, celui-ci est de ceux dont il s'avère difficile de se relever.

À moins que... à moins que l'on ait un sens de l'humour flexible, que l'on soit capable de rire là où l'humour est involontaire et que l'on ait envie de découvrir à quoi pourrait ressembler un ersatz de Massacre à la Tronçonneuse réalisé par un cinéaste sans le moindre talent, des acteurs physiquement présents (et encore) mais intellectuellement absents, une musique plus digne de figurer dans une série policière des années soixante-dix que dans un survival, ou une image plus désagréable à regarder que si l'écran était pollué par cette fameuse ''neige'' consécutive à un soucis de réception qui le recouvrait à l'époque où l'analogique régnait en maître. Préparez vos sacs à vomi : les chasseurs de sang sont sur vos talons...

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