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mardi 14 mai 2019

Village of the Giants de Bert I. Gordon (1965) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆



A la suite du cycle consacré au cinéaste américain Jack Arnold, j'ai choisi d'aborder la carrière d'une autre pointure des années 50/60 en la personne de Bert I. Gordon, lui même originaire des États-Unis. C'est à travers cinq de ses long-métrages que je vous propose de découvrir ce très prolifique réalisateur qui du milieu des années cinquante et jusque dans les années soixante-dix a tourné quelques emblématiques productions horrifiques. A travers les cinq articles qui vont suivre, je vous propose de faire la connaissance d'un homme à la force et aux dimensions... colossales, de sauterelles géantes, d'une tarentule gigantesque (tiens, tiens, ça me rappelle quelque chose...), et de rats aux proportions inquiétantes. Mais pour commencer, direction Hainesville, cité fictive des États-Unis où vont se produire de bien curieux événements.C'est là que huit adolescents vont semer la panique après avoir ingéré une potion inventée par un petit génie et dont les propriétés permettent à ceux qui l'absorbent de croître de manière inquiétante.
Réalisé en 1965, Village of the Giants fait partie de ces long-métrages au centre desquels le réalisateur Bert I. Gordon place des individus ou des créatures dotés de stupéfiantes dimensions. Dans le cas présent, une bande de jeunes voyous qui voient là l'opportunité de défier l'autorité de par leur taille, impressionnante, et de par leur forcé également.

Village of the Giants est, dans la grande histoire de la science-fiction sur grand écran une œuvre mineure. Un film à l'attention des adolescents d'alors, sevrés aux drive-in. D'un budget qui s'élève à sept-cent cinquante mille dollars, le film de Bert I. Gordon a sans doute pour prétention de marcher sur les traces d’œuvres telles que Tarantula ! de Jack Arnold ou de toute autre production mettant en scène de grosses bestioles (fond de commerce de Bert L. Gordon depuis de nombreuses années). Mais dans cette grande tradition, Village of the Giants, lui, demeure tout petit, ridicule, insignifiant. Du pseudo Russ Meyer sans les grosses poitrines, aussi fauché que mal fichu. Une interprétation au raz des pâquerettes dont les couleurs, dégueulasses, ''agressives'', saturées font regretter la glorieuse époque du noir et blanc dans lequel le cinéaste aurait dû persévérer. Village of the Giants est ponctué de nombreuses chansons, entre pop psychédélique et chansons d'amour à la sauce guimauve. Les adultes y sont pour une bonne part bannis des images, Bert I. Gordon se contentant de placer ses insupportables adolescents au centre d'intrigues dignes de notre télé-réalité des temps modernes : bagarres entre bandes, passages en discothèque, danses endiablées sur des airs interprétés par le groupe de pop-rock californien The Beau Brummels...

Après un avant goût nous permettant de retrouver l'acteur-réalisateur Ron Howard (le Richie Cunningham de la série Happy Days et le réalisateur, entre autres, de Cocoon, de Apollo 13 ou de Solo : A Star Wars Story en 2018) dans le rôle du petit génie ayant inventé une formule permettant d’accélérer la croissance de n'importe quel être vivant l'ayant ingérée, il faudra patienter jusqu'en milieu de métrage pour espérer voir avancer l'intrigue. D'ici là, Village of the Giant est d'une inutilité crasse. On s'ennuie à mourir et les quelques chansons qui tentent de maintenir un semblant d'intérêt n'ont pour but que de remplir les cases vides d'un scénario confondant d'ineptie. A vrai dire, le cinéaste parvient à une seule chose : agacer son public dès lors que ses petites frappes atteintes d'immunité (pour cause de croissance anormale) s'affirment comme les maître du coin, forçant les autorités et les habitants de Hainesville qui n'ont pas bénéficié des avantages de la potion d'assouvir tous leurs désirs. A part ça, l'intrigue de Village of the Giants a autant d'intérêt qu'une émission axant son sujet sur l'étude du plancton !
Je ne reviendrai même pas sur les effets-spéciaux, indignes de ce qui pouvait être envisagé à l'époque. Au final, le film de Bert I. Gordon est un navet dont le seul intérêt et d'y retrouver, outre Ron Howard, l'acteur Beau Bridges au début de sa carrière... enfin, pas tout à fait, mais presque...

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