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vendredi 8 février 2019

Mercury de Karthik Subbaraj (2018) - ★★★★★☆☆☆☆☆



Les nains ont été les stars de plusieurs long-métrages (Times Bandits de Terry Gilliam, Auch Zwerge haben klein Angefangen de Werner Herzog). Les afro-américains ont eu droit à leur propre courant cinématographique (la blaxploitation avec, notamment, la récupération de certains grands mythes du fantastique à travers Blackenstein et Blacula). Les handicapés furent au centre de plusieurs œuvres (Le Huitième Jour de Jaco van Dormel, Chacun pour Tous de Vianney Lebasques). Même les sado-masochistes purent se soulager devant quelques bandes crapoteuses de nazisploitation et de W.I.P (Ilsa, la Louve des SS, Salon Kitty (qui devrait être abordé très prochainement en ces pages), ou encore Les Gardiennes du Pénintencier). Nous pourrions dérouler la liste à l'infini mais le propos n'est pas là. Non, il s'agit surtout d'évoquer un film tamoul, ce qui, n'est pas chose courante sur Cinémart. Mais ce qui l'est encore moins, c'est qu'il s'agit surtout d'un film incarné par des interprètes sourds et muets.

Autant dire que la proposition était au départ très alléchante, mais au final, qu'en est-il ? Et bien, pour être tout à fait franc, et malgré l'emprise que possède la couleur verte sur votre serviteur (comprendront ceux qui découvriront le film), Mercury n'est absolument pas convaincant. Son principal défaut demeurant dans le choix du cinéaste sri-lankais, de se contenter de reproduire le schéma habituel pour ce genre de film qui mélange épouvante et thriller. En dehors du fait que le long-métrage soit interprété par des acteurs (véritablement?) sourds et muets, Mercury se révèle plutôt abscons.

Le déroulement du récit est linéaire, sans surprises, et ce, malgré un synopsis qui met l'eau à la bouche. Une ville (ne me demandez pas son nom, je n'en ai aucune idée, tout comme les personnages d'ailleurs) en proie à un fléau causé par un empoisonnement au mercure (d'où le titre). C'est là que montent à bord de la voiture de l'un d'entre eux, un groupe de cinq amis après qu'ils aient bu lors d'une fête qui s'est terminée par la confiscation de leur matériel hi-fi par les autorités policières (des voisins agacés par le bruit assourdissant des enceintes ont en effet téléphoné à la police). Un peu ivres et parvenus jusqu'à une route de campagne, le chauffeur et ses compagnons  manquent de percuter un chien. Plus loin, c'est un homme qui se présente devant les roues du véhicule. Cette fois-ci, cependant, le chauffeur ne parvient pas à éviter l'obstacle et le type est renversé, rendant son dernier souffle dans un fourré. Ne sachant quoi faire du corps, les cinq amis ont la mauvaise idée de le cacher dans le coffre de la voiture. Bien décidés à s'en débarrasser, ils parviennent jusqu'à une usine désaffectée où le mort réapparaît... bien vivant !

L'idée est bonne. Mais la forme, finalement peu séduisante. Si l'on saisit une partie des enjeux lorsque les cinq amis sourds et muets discutent en langage des signes, il aurait sans doute été judicieux d'intégrer des sous-titres lors de certaines séquences pas toujours évidentes à décrypter. Si l'on a bien compris les sentiments qui unissent l'un des garçons avec la seule fille du groupe, l'absence de sous-titres manque cruellement. On ne fait alors que suivre ces cinq là sans comprendre totalement ce qui se produit. Heureusement, le scénario étant relativement plat, le spectateur ne sera pas totalement perdu. Visuellement, l'esthétique de Mercury est assez intéressante avec une prédominance pour la couleur verte évoquée plus haut. L'intrigue est basique, ultra rabâchée, répétitive. Les 'jump scares' totalement inefficients et le silence trop prononcé. Aucune chance de ressentir le moindre sentiment d'angoisse. Ceux qui n'éprouvèrent aucune émotion devant le surestimé Sans un Bruit de John Krasinski n'en ressentiront malheureusement pas davantage devant cette tentative de cinéma fantastique sri-lankaise. Dommage...

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