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mardi 29 janvier 2019

Alad'2 de Lionel Steketee (2018) - ★★☆☆☆☆☆☆☆☆



Avant d'aller « savourer » (non, j'déconne) Le Repaire du Vers Blanc de Ken Russell, petit détour vers la comédie française... non pas celle avec un trait d'union mais celle qui absorbe une partie de nos économies quand nous vient l'envie d'aller nous détendre dans les salles obscures. Trois ans après les aventures nanardesques d'Aladin dans Les Nouvelles Aventures d'Aladin, ça n'est pas Arthur Benzaquen qui remet le couvert dans cette suite intitulée Alad'2, mais le Lionel Steketee de triste mémoire qui vomit notamment sur les écrans français les pitoyables Nouvelles Aventures de Cendrillon en 2017. Cela n'étonnera personne (à part les décérébrés qui sont sortis de la salle le sourire aux lèvres, pardon pour eux), mais les dernières aventures du héros d'Aladin ou la lampe Merveilleuse sont à l'image du premier : navrantes, désespérantes, immatures, et indignes de bénéficier d'une sortie en salle.
En même temps, espérer ne jamais voir la suite des péripéties de Kev' Adams en terres marocaines était couru d'avance. Budget du premier Aladin, 16 millions de dollars américains. Soit, approximativement quatorze millions d'euros. Résultat au box office au bout de douze semaines : un peu plus de quatre millions quatre-cent mille entrées. Si l'on multiplie ce nombre en estimant la place à huit euros (ce qui peut varier en fonction de l'heure de passage et la salle de cinéma), le film aurait rapporté trente-cinq millions et deux-cent mille euros. Soit bien plus du double du financement initial. Ce qui ne pouvait évidemment que donner envie au producteur Daniel Tordjman de relancer la mécanique une seconde fois en ne revoyant le financement qu'à une hausse toute relative puisque Alad'2 a été financé à hauteur de dix-neuf millions d'euros « environs » (on va pas chipoter pour cent-mille malheureux euros, hum?).

Masochistes, les français ? Pétés de thunes aurais-je envie de hurler. Parce qu'après le succès du premier, qui peut aisément se comprendre, une fois découvert le désastre, on pouvait supposer que le public hexagonal se serait rendu dans les salles obscures en marchant à reculons. Si tel a été le cas pour une partie des français qui s'étaient rués dans les salle trois ans auparavant, deux million trois-cent mille d'entre eux y sont retournés l'année passée. Sans doute les décérébrés évoqués plus haut. Rien n'a changé. Ou plutôt si : c'est pareil, mais en pire. Les fans de blagues Carambar et les gamins qui se chahutent naïvement sous le préau de leur école ont sûrement été aux anges. En effet, Alad'2 ne vole pas bien haut. Et même si bas que la plupart des vannes échouent à faire rire le spectateur un minimum exigeant. On ne demandait pas au film la richesse des dialogues de certaines comédies cultes (au hasard, Le Diner de Cons, Un Air de Famille, Le Père Noël est une Ordure), mais quand même. Kev' Adam est égal à lui-même ; Tout comme Jamel Debbouzze qui n'a toujours pas compris que de reproduire sans cesse le même schéma ne fera jamais de lui un acteur. Les deux têtes d'affiches peuvent bien se ridiculiser, en réalité, on s'en fiche un peu. Mais que Jean-Paul Rouve, Isabelle Nanty, et même Gérard Depardieu viennent s'échouer sur cette île de désolation artistique demeure incompréhensible...

Heureusement de passage, on aura tôt fait d'oublier leur participation au projet. Impossible d'avoir pitié pour un Daniel Tordjman qui malgré des résultats moins importants que pour le premier long-métrage, a largement récupéré sa mise. Non, ce qui demeure navrant, c'est qu'en France, rares soient les cinéastes capables d'honorer un genre qui connut pourtant son heure de gloire à différentes époques. Louis de Funès, Pierre Richard, L’Équipe du Splendid, Jean-Pierre Bacri/Agnès Jaoui, ça vous parle ? Alad'2, c'est le degré zéro de l'humour. Une écriture bâclée qui se fiche allégrement du public. Un scénario tenant en deux ou trois lignes (et encore), un casting en partie basé sur le modèle du caméo dont la routine n'a plus la même saveur que lorsque le principe se révélait ponctuel. Pourtant, ce type de cinéma attire encore le public. Mais pour combien de temps ? Reste de très belles images... Mais ça fait cher la carte postale, non ?

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