Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


jeudi 30 août 2018

Les Insatisfaites Poupées Érotiques du Professeur Hichcock de Fernando Di Leo (1971) - ★★★★☆☆☆☆☆☆



Depuis le temps que je rêvais de découvrir ce giallo signé de l'italien Fernando Di Leo, la déception est à la mesure de mon attente. En effet, si l'on excepte l'une de ses traductions dans la langue de Molière, ce long-métrage connu sous divers titres tels que La Clinique sanglante, La Bestia uccide a sangue freddo,ou bien Slaughter Hotel possède une aura culte grâce à cet autre titre en français qu'est Les Insatisfaites Poupées Érotiques du Professeur Hichcock. C'est sous cette appellation que je découvrais donc enfin ce giallo italien mêlant meurtres et érotisme bon enfant dans une clinique privée tenue par le Professeur du titre. Un vieil homme assisté par le docteur Francis Clay sous les traits duquel se cache le charismatique acteur allemand Klaus Kinski.
Tourné en un peu moins de deux semaines, Les Insatisfaites Poupées Érotiques du Professeur Hichcock est typiquement le genre de film qui se résume à son seul titre. Les poupées en questions, ce sont ces infirmières et ces patientes, toutes incarnées par de jolis brins de femmes, dont l'actrice anglaise Margaret Lee, l'italienne Rosalba Neri, ou encore la suisse naturalisée française Monica Strebel. Au milieu de ce harem s'éfeuillant avec une étonnante aisance tout au long du film, on découvre un Klaus Kinski relativement sobre, et surtout très classe.

Il demeure dans Les Insatisfaites Poupées Érotiques du Professeur Hichcock, un climat assez particulier. Entre la musique composée à l'occasion par Silvano Spadaccino et les nombreux bruitages qui viennent émailler une œuvre censément sulfureuse, le film de Fernando Di Leo ne repose en fait que sur peu de chose. Un homme en noir rode la nuit dans les alentours de la clinique afin d'y perpétrer des meurtres à l'arme blanche sur les infirmières et les patientes du professeur. Comme dans tout bon (et tout mauvais) giallo qui se respecte, celui-ci est masqué, et donc impossible à identifier jusqu'à la résolution du mystère qui entoure la série de meurtres. Le film est un prétexte fallacieux pour exhiber à l'écran des femmes dénudées. Certes très jolies, elles n'empêchent cependant pas l'ennui de très vite s'installer. Car en effet, l’œuvre se traîne, chaque scène durant un temps interminable. Les patientes se caressent une fois seules dans leur chambre. Leur porte étant généralement ouverte, la caméra de Fernando Di Leo en profite pour jeter un œil à l'intérieur et nous faire profiter du corps superbe de ses interprètes. Sauf que cela ne suffit pas pour faire de ces Insatisfaites Poupées Érotiques du Professeur Hichcock, le film sulfureux auquel le spectateur aurait pu s'attendre.

La version française a beau nous réserver l'exclusivité d'une scène de saphisme, il est déjà trop tard pour changer d'avis sur ce film pourtant considéré comme une œuvre culte. Les plus courageux auront la surprise d'assister à la fin, à un bain de sang pourtant malheureusement faussement gore. Le tueur, une fois découvert, est en effet pris d'une crise de folie et décime une chambrée complète de jeune femmes avant d'être abattu par la police. Quelle déception ! Bien que n'étant pas vraiment proche du sujet, mieux vaut s'intéresser au cas de La Casa della Paura réalisé par William L. Rose en 1973 (soit deux ans plus tard), œuvre infiniment supérieure au film de Fernando Di Leo. Les Insatisfaites Poupées Érotiques du Professeur Hichcock est donc à réserver aux fans absolus de Gialli qui voudraient compléter leur collection. Les autres passeront leur chemin...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...