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samedi 16 septembre 2017

L'Assassino è Costretto ad Uccidere Ancora de Luigi Cozzi (1973) - ★★★★☆☆☆☆☆☆



Je ne comprends pas l'engouement de certains critiques pour ce film réalisé par le cinéaste italien Luigi Cozzi qui sept ans plus tard allait signer le nanardesque et cultissime Contamination. Mince, quoi. L'Assassino è Costretto ad Uccidere Ancora est une daube, point final. Affirmer qu'il s'agit de l'un des meilleurs film du genre giallo est en soit une infamie. Mais le comparer à Hitchcock est selon moi, encore pire. Pourtant tout avait si bien commencé. En effet, contrairement à beaucoup de gialli, l'identité des criminels (le tueur ainsi que celui qui l'engage pour tuer son épouse) sont connus d'avance. Donc, ici, pas de grand plan sur une arme blanche. Pas de gants, de masque ou d'uniforme noir. Sans vouloir être particulièrement grossier, je me fais pourtant un honneur d'affirmer que je me suis fais royalement chier. Presque de bout en bout. En fait, seuls le début et la fin m'ont véritablement intéressé. Une ouverture et une fermeture à la Columbo. Et d'ailleurs, la date de sortie du long-métrage de Luigi Cozzi me permet d'évoquer l'éventualité que le bonhomme se soit inspiré de deux épisodes de la célèbre série américaine. Datant tout deux e 1971. Soit deux années avant la sortie de L'Assassino è Costretto ad Uccidere Ancora.
Pour bien comprendre où je veux en venir, commençons par résumer l'histoire. L'architecte du nom Giorgio Mainardi assiste un soir à la mise en scène d'un faux accident perpétré par un tueur qui à l'habitude de maquiller ses meurtres. Trouvant ainsi un moyen de le faire chanter, Mainardi propose un marché à celui qui se fait appeler Michel Antoine. Son silence contre le meurtre de son épouse qui refuse de lui donner l'argent dont il a besoin pour mener à bien ses projets. L'homme accepte, et c'est ainsi qu'il pénètre la demeure des Mainardi pendant que Giorgio, lui, se fabrique l'alibi parfait en participant à une soirée donnée par des amis. Les fans de Columbo comprendront certainement où je veux en venir. En effet, cette première partie, qui demeure finalement l'un des rares moments véritablement intenses de L'Assassino è Costretto ad Uccidere Ancora a de faux airs de ressemblance avec l'épisode Plein Cadre de la série américaine.

A tel point que l'on peut se demander dans quelle mesure Luigi Cozzi s'est inspiré (ou pas, finalement) de l'excellente intrigue mettant en scène l'acteur Ross Martin pour justifier l'alibi de son propre personnage campé par l'acteur d'origine hurugueyenne,George Hilton. Apparition lors d'une soirée au cours de laquelle bon nombre de convives pourront témoigner de sa présence. Participation active du personnage lors de ladite soirée pour que les invités impriment sans doute possible le personnage dans leur esprit. Une coïncidence ? Difficile d'y répondre lorsque l'on n'est pas obligatoirement coutumier de l'inspecteur à l'imperméable froissé. On peut même juger douteuses cette affiliation. Mais alors qu'en toute fin d'intrigue, Luigi Cozzi nous ressert une scène qui elle aussi semble avoir été inspirée par un second épisode de Columbo, le doute n'a plus sa place.
Concernant l'intrigue de L'Assassino è Costretto ad Uccidere Ancora, l'une des plus ingénieuses idées du cinéaste est d'embarquer les spectateurs dans une balade au cœur de laquelle, le tueur, censé faire croire à l'enlèvement de l'épouse Mainardi se fait voler la voiture à l'arrière de laquelle il vient de cacher le corps. S'ensuit donc une course-poursuite, longue, très longue. Une soirée, une nuit et une matinée seront nécessaires pour que Michel Antoine parvienne jusqu'à la demeure où se sont installé ces Bonnie and Clyde du dimanche qui se sont rendus responsable du vol. Et ce, sans même se douter qu'à l'arrière un cadavre attend qu'on le fasse définitivement disparaître. Durant celle longue nuit de traque, on assiste à des scènes classiques mais toujours aussi efficace (le flic arrêtant les voleurs au bord de la route), le tout baigné d'une exaspérante lenteur et de scènes érotiques tout sauf excitantes. De quoi remplir le cahier des charges d'un film qui, sinon, ne tiendrait pas sur la longueur.
Arrive alors la fin, que je ne divulguerai pas mais que les fans de Columbo devineront lorsqu'ils sauront, qu'elle se rapproche sensiblement de celle de l'épisode Faux Témoins avec Robert Culp dans le rôle du tueur. Une similitude qui laisse une fois encore supposer que le cinéaste italien s'est inspiré de la série américaine. Avec ou sans cela, qu'il s'agisse d'une certitude ou non, L'Assassino è Costretto ad Uccidere Ancora se révèle terriblement plat. Du moins, au regard de son intrigue demeure-t-il d'une affligeante médiocrité ? L'un des meilleurs gialli ? Certainement pas. Et ce n'est sûrement pas la présence de l'anguleux Antoine Saint-John (L'Au-Delà de Lucio Fulci) qui changera l'impression d'un beau gâchis...

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