Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


jeudi 1 décembre 2016

Arrête ton Cinéma de Diane Kurys (2016)



Mince, Diane Kurys est passée de La Leçon de Piano à Arrête Ton Cinéma ! Une véritable dégringolade, non ? Enfin, j'dis ça, j'en sais rien, j'ai pas vu le premier. GRAVE ERREUR ! On me signifie dans l'oreillette qu'il a, de plus, été réalisé par Jane Campion, et pas Diane Kurys. ALORS ! Diane Kurys... poum poum... Diane... Kurys... Tralala ! Ah ouais ! Effectivement ! On joue là dans une catégorie sensiblement différente. Donc, pour remettre les choses dans l'ordre, Diane Kurys, c'est celle qui a tourné à l'aube de sa carrière de réalisatrice le célèbre Diabolo Menthe. Véritable œuvre générationnelle à laquelle, il me semble, elle donnera une suite trois ans plus tard en 1980, avec Cocktail Molotov. La Baule-les-Pins, c'est elle également. En 1990. Puis d'autres que je me suis pas encore donné la peine de regarder.

Arrête Ton Cinéma ! est plus autobiographique encore qu'il n'y paraît. Car plus encore que le simple « portage » d'un roman au cinéma, le film semble connaître en parallèle quelques désagréments qui, s'ils sont différents de ceux décrits dans l'intrigue, pourrait avoir de quoi dérouter celle qui en est à l'origine : Sylvie Testud, l'actrice, mais également, Sylvie Testud la scénariste. Car Arrête Ton Cinéma ! est l'adaptation de son roman C'est le Métier qui Rentre dans lequel elle ne ménage pas la « Profession », sans pour autant viser tel ou tel producteur en particulier. Du moins, pas ouvertement. Il n'est nul besoin de bosser dans le milieu pour avoir déjà entendu tel ou tel cinéaste se plaindre d'avoir eu les mains liées ou de ne pas avoir pu réaliser son œuvre telle qu'il l'avait imaginée au départ. Des producteurs qui mènent la danse, on connaît. Vive donc les fameuses « director's cut» qui rendent grâce à des œuvres cinématographiques « génétiquement » (pelliculairement ? Numériquement?) modifiées.

Arrête Ton Cinéma ! n'est pas un mauvais film, non. Mais pas non plus un chef-d’œuvre. Pas le genre impérissable. A consommer rapidement donc, avant qu'il ne se gâte. Le problème de Diane Kurys, c'est qu'elle nous pond là un film qui semble d'une autre époque. Et malgré un sujet passionnant (pour qui est... passionné de cinéma), le résultat, s'il n'est pas affligeant, donne quand même des sueurs froides. Comprenez qu'en parcourant le casting, avec à sa tête l'excellente Sylvie Testud et les non moins remarquables Josiane Balasko et Zabou Breitman, on pouvait s'attendre à mieux. Cacher des stars derrière une mise en scène tristounette ne rapporte rien et Arrête Ton Cinéma ! en est l'exemple parfait. Ça n'est pas que l'on s'ennuie, loin de là, mais les gags prennent immédiatement de l'âge. On retrouve la Balasko de Arlette et de Nuit d'Ivresse (comprendre la désastreuse adaptation cinématographique et non pas l'excellente pièce de théâtre).

Sur l'instant, on se dit, mince, quel chouette petit film. Un rythme d'enfer, des situations qui s'enchaînent sans jamais nous laisser véritablement le temps de nous reposer (les tympans surtout), deux productrices barrées, euphoriques, survoltées (mais en même temps, fort dangereuses pour la carrière de Sybille (Sylvie Testud), des seconds rôles intéressants (Fred Testot, Claire Keim, Florence Tomassin ou encore François-Xavier Demaison, mais malheureusement un soufflet qui retombe très vite. Si l'on fait le bilan, que l'on sépare l'énergie déployée des moments de franche rigolade, on constate que ces derniers sont rares. On sourit plutôt qu'on ne rit. En fait, Arrête Ton Cinéma ! se révèle parfois aussi grotesque que la situation qui plonge son personnage principale entre les griffes d'un duo de productrices trop haut perchées pour être crédibles. Diane Kurys réalise donc une œuvre qui, si sur le papier était séduisante, se révèle au final une petite comédie qui ne vaut que pour le jeu outré de Josiane Balasko et Zabou Breitman. Pauvre Sylvie Testud...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...