Matthew est un jeune
garçon à la sexualité troublée par un profond problème d’œdipe.
En effet, fou amoureux de sa maman chérie, il la veut pour lui seul
et n'est même pas prêt à accorder à son géniteur de père la
moindre place dans le foyer familiale. C'est ainsi qu'un jour de
récolte, le garçon prend le volant de la machine agricole de son
père et écrase ce dernier dans un champ, avant de chuter lui-même
et de perdre son bras gauche, broyé sous les lames de la
moissonneuse-batteuse.
Après avoir passé de
nombreuses années dans un institut psychiatrique, le garçonnet est
devenu un jeune homme qui n'est malheureusement pas devenu
mentalement sain d'esprit. Toujours éprit de sa mère, il part la
retrouver dans leur vieille maison de campagne mais à la désagréable
surprise de constater qu'elle a refait sa vie avec un autre homme et
l'a épousé.
Désormais porteur d'un
crochet faisant office de main gauche, Matthew ne résiste pas à
l'envie de tuer son rival et l'assassine, un soir, à coups de hache.
Sa mère le découvrant aux côtés du cadavre de son époux tente de
fuir, mais meurt elle aussi, mais cette fois-ci par accident, son
crâne tapant contre une pierre lors d'une chute.
Matthew prend la fuite à
pieds mais trouve très vite un couple qui accepte de l'emmener en
voiture. C'est le début d'un parcourt sanglant pour le jeune
psychopathe...
Quel rapport peut-il y
avoir entre les films Don't Go In The House de Joseph
Ellison datant de 1979, Le Maniac de William Lustig de
1980, ou Cauchemar A Daytona Beach de Romano Scavolini
sorti en 1981 et ce Scream Bloody Murder de Marc B. Ray
datant de 1973 ? Contrairement à la grande majorité des
Slashers (genre de films mettant habituellement en scène un tueur en
série décimant méthodiquement de jeunes adolescents décérébrés),
ces quatre films mettant en avant le tueur, les victimes ne servant
ici que de prétexte à montrer la folie du psychopathe qui devient
alors le principal personnage. Ces derniers montrent des signes de
troubles particulièrement inquiétant surtout s'il s'agit d'évoquer
la gente féminine. Les mères de Donald Kohler et Frank Zito (les
personnages respectifs de Don't Go In The House et
Maniac)
ont fait subir des traumatismes à leur enfant à base de brûlures,
Georges Tatum, lui (Cauchemar A Daytona Beach),
n'a pas supporté de trouver son père au lit avec une autre que sa
mère, quand au Matthiew de Scream Bloody Murder,
on l'aura compris, il idolâtre la sienne. Tourné bien avant les
trois autres, le film de Marc B. Ray n'est peut-être pas aussi
glauque mais il distille un certain malaise. Les cadrages et les
diverses visions cauchemardesques de la mère de Matthew participant
à l'ambiance.
Moins
dérangeant, mais surtout, moins bon. Du moins, par rapport aux deux
premiers cités car Cauchemar A Daytona Beach
demeure, lui, d'assez piètre qualité malgré des premières minutes
vraiment morbides. Si ces quatre films abordent le slasher sous un
angle différent des autres, il y a au moins un aspect qui
différencie Scream Bloody Murder
de tous les autres. Malgré les exactions des tueurs dans ce genre de
film, il n'est pas rare de ressentir une certaine empathie envers
eux, ce qui n'est pas le cas avec Matthew. Un être détestable, dont
la folie n'excuse certainement pas son impossibilité à assumer ses
méfaits, ses victimes faisant en outre les frais de reproches
disproportionnés quand on sait que le seul coupable est Matthew
lui-même.
Un
individu pathétique, sans le moindre charisme ni la moindre morale
et qui tel un petit enfant devient capricieux lorsqu'il n'obtient pas
ce qu'il veut. Sauf qu'ici, l'individu ne pleure pas, ni ne se
réfugie dans sa chambre pour s'y enfermer. Pour résoudre ses
dilemme, il tue ! Comparé à Maniac,
Scream Bloody Murder fait peine à voir. On est loin du chef-d’œuvre de William Lustig.
En fait, il s'agit plus d'une curiosité que d'un réel bon film
d'horreur. Un film destiné aux aficionados du genre uniquement...
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