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mercredi 13 avril 2016

La 5ème Vague de J Blakeson (2015)



Les autres, c'est ainsi que sont appelés des envahisseurs venus d'une autre planète arrivés sur Terre afin de la conquérir et de se l'approprier. Réfugiée dans un camp aux côtés de son père et de son jeune frère Sammy, Cassie Sullivan qui avait pourtant la garde de ce dernier en est séparée lorsque l'armée décide de retrancher tous les enfants présents dans un base militaire. Lors de leur évacuation, on apprend à leurs parents qu'ils ne les reverront plus. S'ensuit alors un massacre durant lequel l'armée les abat tous, laissant pour seul témoin Cassie qui èds lors n'aura plus qu'un seul objectif, retrouver son petit frère.

Méfiante, l'adolescente va croiser la route d'Evan Walker, un jeune homme qui va la soigner alors qu'elle s'est blessée et surtout, qui va l'aider dans son désir de retrouver Sammy. Une sélection est faite parmi les enfants qui ont été envoyés dans la base militaire. Les plus solides d'entre eux sont formés afin d'être préparés à l'assaut dont l'humanité risque d'être la victime très prochainement et communément appelée, la cinquième vague...

Autant le dire tout de suite, La 5ème Vague est à l'image de ces licences qui fleurissent depuis quelques années au cinéma. Twilight, Divergente, Hunger Games ou bien encore Le Labyrinthe, soit des adaptations d’œuvres littéraires de science-fiction pour adolescents. Cela devient presque systématique, mais désormais, l'humanité ne semble pouvoir être sauvée qu'à travers les agissements de bambins à peine sortis de l'adolescence. Pour les gamins qui iront voir le film de J Blakeson, passe encore, mais lorsque l'on a dépassé la quarantaine, on peut se sentir floués de voir sa génération refouler aux portes d'une intrigue qui pratique le « jeunisme » à outrance. Les plus de trente ans finiront sous les balles d'une armée elle aussi majoritairement constituée d'individus ne dépassant jamais la trentaine, quitte à accumuler les invraisemblances en plaçant entre les mains de tout jeunes adultes la responsabilité de sauver son espèce.

Passons donc cette très énervante habitude pour nous concentrer sur le film lui-même. Nous disions donc que les moins de vingt ans risquent d'apprécier, et c'est tant mieux pour eux puisqu'ils sont visés ici. Pour les autres, l'affaire sera différente. Encore que ceux qui ne se passionnent pas particulièrement pour le genre pourraient y trouver leur compte. Par contre, lorsque l'on aime la science-fiction de papa, celle de Stanley Kubrick (2001, l'Odyssée de l'Espace), de Ridley Scott ( Alien, Blade Runner) ou plus loin encore celle de Andreï Tarkovski (Solaris, Stalker), voir La 5ème Vague est douloureux. Se dire que la science-fiction est devenue un tel produit de consommation a de quoi inquiéter même si parfois émergent des longs-métrages qui œuvrent pour le bien du genre (Seul sur Mars, toujours de Ridley Scott).

Débutant comme un film catastrophe, La 5ème Vague propose pourtant une première partie prometteuse. De très bons effets-spéciaux et une intrigue qui donne envie d'en découvrir davantage. Sauf que, et là, j'avoue n'être en aucun cas objectif, l'actrice Chloë Grace Moretz m'agace !!! le jeu outré et parfois caricaturale de la jeune femme libère des pulsions meurtrières incontrôlable. Je sais, ça ne se fait pas, mais c'est ainsi. La pauvre vérole l’œuvre dans son ensemble. Comme la suite du récit d'ailleurs qui n'a désormais plus rien à offrir d'excitant. Même la série Falling Skies qui peu à peu s'est défraîchies proposait de meilleurs idées. Et puis, surtout, le spectaculaire de la première partie a laisse la place à un décorum insignifiant. Tout y est tellement propret (la lénifiante amourette entre l'héroïne et son sauveur, cette jeunesse américaine mise en avant sous forme de propagande à peine dissimulée) et l'action tellement pauvre que l'on se fait littéralement... chier !
Alors que le spectacle de l'affrontement entre humains et envahisseurs se devait d'être visuellement extraordinaire, on assiste à un pauvre enchaînement d'actions militaire dans une rue dévastée plongée dans un noir presque aveuglant. La 5ème Vague n'a en fait rien à nous proposer. Du moins, rien de neuf. Et dire qu'une suite risque de voir le jour puisque le film de J Blakeson est l'adaptation du premier volet d'une trilogie signée Rick Yancey. Il y a de quoi s'inquiéter de l'avenir de la science-fiction...

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