Les autres, c'est ainsi
que sont appelés des envahisseurs venus d'une autre planète arrivés
sur Terre afin de la conquérir et de se l'approprier. Réfugiée
dans un camp aux côtés de son père et de son jeune frère Sammy,
Cassie Sullivan qui avait pourtant la garde de ce dernier en est
séparée lorsque l'armée décide de retrancher tous les enfants
présents dans un base militaire. Lors de leur évacuation, on
apprend à leurs parents qu'ils ne les reverront plus. S'ensuit alors
un massacre durant lequel l'armée les abat tous, laissant pour seul
témoin Cassie qui èds lors n'aura plus qu'un seul objectif,
retrouver son petit frère.
Méfiante, l'adolescente
va croiser la route d'Evan Walker, un jeune homme qui va la soigner
alors qu'elle s'est blessée et surtout, qui va l'aider dans son
désir de retrouver Sammy. Une sélection est faite parmi les enfants
qui ont été envoyés dans la base militaire. Les plus solides
d'entre eux sont formés afin d'être préparés à l'assaut dont
l'humanité risque d'être la victime très prochainement et
communément appelée, la cinquième vague...
Autant le dire tout de
suite, La 5ème Vague est à l'image de ces
licences qui fleurissent depuis quelques années au cinéma.
Twilight, Divergente, Hunger Games
ou bien encore Le Labyrinthe,
soit des adaptations d’œuvres littéraires de science-fiction pour
adolescents. Cela devient presque systématique, mais désormais,
l'humanité ne semble pouvoir être sauvée qu'à travers les
agissements de bambins à peine sortis de l'adolescence. Pour les
gamins qui iront voir le film de J Blakeson, passe encore, mais
lorsque l'on a dépassé la quarantaine, on peut se sentir floués de
voir sa génération refouler aux portes d'une intrigue qui pratique
le « jeunisme » à outrance. Les plus de trente ans
finiront sous les balles d'une armée elle aussi majoritairement
constituée d'individus ne dépassant jamais la trentaine, quitte à
accumuler les invraisemblances en plaçant entre les mains de tout
jeunes adultes la responsabilité de sauver son espèce.
Passons donc cette très
énervante habitude pour nous concentrer sur le film lui-même. Nous
disions donc que les moins de vingt ans risquent d'apprécier, et
c'est tant mieux pour eux puisqu'ils sont visés ici. Pour les
autres, l'affaire sera différente. Encore que ceux qui ne se
passionnent pas particulièrement pour le genre pourraient y trouver
leur compte. Par contre, lorsque l'on aime la science-fiction de
papa, celle de Stanley Kubrick (2001, l'Odyssée de l'Espace),
de Ridley Scott ( Alien, Blade Runner) ou
plus loin encore celle de Andreï Tarkovski (Solaris,
Stalker), voir La 5ème Vague est
douloureux. Se dire que la science-fiction est devenue un tel produit
de consommation a de quoi inquiéter même si parfois émergent des
longs-métrages qui œuvrent pour le bien du genre (Seul sur
Mars, toujours de Ridley Scott).
Débutant comme un film
catastrophe, La 5ème Vague propose pourtant une
première partie prometteuse. De très bons effets-spéciaux et une
intrigue qui donne envie d'en découvrir davantage. Sauf que, et là,
j'avoue n'être en aucun cas objectif, l'actrice Chloë Grace Moretz
m'agace !!! le jeu outré et parfois caricaturale de la jeune
femme libère des pulsions meurtrières incontrôlable. Je sais, ça
ne se fait pas, mais c'est ainsi. La pauvre vérole l’œuvre dans
son ensemble. Comme la suite du récit d'ailleurs qui n'a désormais
plus rien à offrir d'excitant. Même la série Falling
Skies qui peu à peu s'est défraîchies proposait de
meilleurs idées. Et puis, surtout, le spectaculaire de la première
partie a laisse la place à un décorum insignifiant. Tout y est
tellement propret (la lénifiante amourette entre l'héroïne et son
sauveur, cette jeunesse américaine mise en avant sous forme de
propagande à peine dissimulée) et l'action tellement pauvre que
l'on se fait littéralement... chier !
Alors que le spectacle de
l'affrontement entre humains et envahisseurs se devait d'être
visuellement extraordinaire, on assiste à un pauvre enchaînement
d'actions militaire dans une rue dévastée plongée dans un noir
presque aveuglant. La 5ème Vague n'a
en fait rien à nous proposer. Du moins, rien de neuf. Et dire qu'une
suite risque de voir le jour puisque le film de J Blakeson est
l'adaptation du premier volet d'une trilogie signée Rick Yancey. Il
y a de quoi s'inquiéter de l'avenir de la science-fiction...
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