Mariée et mère d'une
jeune adolescente et d'un petit garçon, Jane Baker entretient une
passion avec son amant Fred Kellerman qu'elle retrouve dès qu'elle
en a l'occasion dans l'une des chambre d'une immense demeure tenue
par une vieille femme et son fils aveugle Robert. Un jour, alors que
son époux est parti travailler, Jane confie Lucy et son petit frère
au jardinier et part retrouver Fred au même endroit qu'à leurs
habitudes. Lucy qui n'est pas née de la dernière pluie sait que sa
mère trompe son père. Fouillant les affaires personnelles de Jane,
sa fille tombe sur le numéro de téléphone de la chambre et le
compose, certaine de tomber sur elle. Et effectivement, c'est Jane
qui répond et raccroche après avoir entendu Lucy l'appeler dans le
combiné. Alors que Fred vient d'arriver et que les deux amants
s'apprêtent à se faire l'amour, Lucy noie son frère dans la
baignoire avant d'appeler à nouveau sa mère pour lui apprendre la
mort de son fils.
Paniquée et bouleversée,
Jane se précipité au bas des escaliers, très vite rejointe par
Fred qui l'accompagne en voiture jusque chez elle. Malheureusement,
sur le chemin, un grave accident tue sur le coup l'amant de Jane qui
rendue folle de douleur est immédiatement internée dans un hôpital
psychiatrique. Une année plus tard, la jeune femme quitte
l'établissement et retourne s'installer dans la chambre qui leur
servait de lieu de rendez-vous à elle et Fred. La vieille femme est
mort, et Robert est seul à s'occuper de la demeure. Secrètement
amoureux de Jane, le jeune aveugle ne sait pas que le soir venu, la
jeune femme s'adonner à un étrange rituel débutant par
l'installation d'un autel à la gloire de son défunt amant...
D'abord second, puis
premier assistant pour le compte de son propre père, le célèbre
cinéaste italien Mario Bava, son fils Lamberto devient ensuite
scénariste, toujours pour le compte de ce dernier avant que les
frères Antonio et Pupi Avati (ce dernier étant l'auteur du
classique La Maison aux Fenêtres qui Rient) ne lui
proposent de participer à l'écriture d'un scénario inspiré par un
fait divers sordide authentique survenu en Italie quelques temps
auparavant. Ce que Lamberto bava ne sait toujours pas, c'est que les
frères Avati ont l'intention de lui confier la réalisation de ce
nouveau projet.
Baiser Macabre
est le récit d'un cauchemar dont la principale victime est une mère
de famille adultère ayant perdu coup sur coup, son fils, son amant,
et... la raison. Premier film de Lamberto bava dont la filmographie
n'a pas ou presque pas de rapport avec la glorieuse carrière qu'à
connu son père, à part le genre puisque les deux hommes ont choisi
tout deux de tourner des œuvres horrifiques. Beaucoup moins tourné
vers le gothique, le cinéma du fils est également beaucoup moins
subtil. En fait, à part ce Baiser Macabre, la totalité
de ses œuvres sont bonnes à jeter aux ordures. Pas de quoi rendre
fier un père qui heureusement, n'était déjà plus là pour
voir le massacre. S'il n'égale jamais le nauséeux Blue
Holocaust que le cinéaste Joe D'Amato tournera deux ans plus
tard en 1982, Baiser Macabre
demeure le meilleur film de son auteur. Lui aussi plutôt morbide, il
entretient une certaine ambiguïté entre les personnages campés par
Bernice Stegers et Stanko Molnar (respectivement Jane et Robert).
Comme dans tout bon (ou mauvais) film d'épouvante italien de
l'époque, Lamberto Bava ne s'indigne jamais des invraisemblances qui
émaillent sont œuvre. La pire demeurant la présence de la tête de
l'amant dans le frigo. Élément qui ne sera bien évidemment jamais
justifié puisque rien, et ce même dans un récit qui se voudrait
honnête avec le spectateur, ne peut légitimer sa présence.
A
part ce détail (qui a tout de même son importance), il ne faudra
pas bouder son plaisir, ici, plus que malsain car ce sera sans doute
la seule occasion pour nous de découvrir une œuvre de lamberto Bava
acceptable...
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