Au programme de cet article, deux films français et une production franco-belge...
Et pour commencer, Aux Yeux des Vivants de Julien Maury et Alexandre Bustillo. Sept années après le très remarqué (et pas du tout remarquable) A L'intérieur, les deux bonhommes récidivent ensemble pour ce qui ressemble à une pseudo-suite de leur premier bébé. Trois gamins épris de liberté font l'école buissonnière le dernier jour de l'année et filent tout droit vers le cauchemar en s'introduisant dans un ancien studio de cinéma perdu en plein air et laissé à l'abandon. Le décor idéal pour un petit film d'horreur glauque et qui démarre sous des augures craspecs qui nuisent au film. Car à trop vouloir en donner dès l'ouverture, on en attend ensuite des scènes à l'impact saisissant qui ne viendront malheureusement jamais. On pourra louer la force de conviction des très jeunes acteurs, plutôt à l'aise dans leur costume de petits gredins victimes d'un grand méchant loup au physique, avouons-le tout de même, assez troublant.
Et pour commencer, Aux Yeux des Vivants de Julien Maury et Alexandre Bustillo. Sept années après le très remarqué (et pas du tout remarquable) A L'intérieur, les deux bonhommes récidivent ensemble pour ce qui ressemble à une pseudo-suite de leur premier bébé. Trois gamins épris de liberté font l'école buissonnière le dernier jour de l'année et filent tout droit vers le cauchemar en s'introduisant dans un ancien studio de cinéma perdu en plein air et laissé à l'abandon. Le décor idéal pour un petit film d'horreur glauque et qui démarre sous des augures craspecs qui nuisent au film. Car à trop vouloir en donner dès l'ouverture, on en attend ensuite des scènes à l'impact saisissant qui ne viendront malheureusement jamais. On pourra louer la force de conviction des très jeunes acteurs, plutôt à l'aise dans leur costume de petits gredins victimes d'un grand méchant loup au physique, avouons-le tout de même, assez troublant.
Les deux réalisateurs
nous épargnent le sempiternel faciès de mongoloïde pour celui,
plus réaliste d'un homme à la force herculéenne cachée sous un
corps frêle et vaguement tordu. L’œuvre a beaucoup de défauts et
se trouve être assez brouillonne, ce que l'on aurait pu excuser si
le film était un premier essai. Mais Bustillo et Maury en sont, ne
serait-ce qu'au niveau collaboratif, à leur troisième film.
Toujours est-il que Aux Yeux des Vivants est une petite
bande horrifique parfois grotesque, souvent maladroite, mais au fond
généreuse. Pas inoubliable mais de quoi réchauffer vo futures
nuits d'hiver...

Le troisième film abordé
ici est belge. Au Nom du Fils est une comédie noire,
très noire, qui flirte avec le drame familial, la religion et
l’extrémisme qui parfois découle de cette dernière. Cinquième
long-métrage de Vincent Lannoo, Au Nom du Fils est
une œuvre atypique. En réalité, une petite merveille qui comblera
surtout les attentes de ceux qui désirent plus que tout savourer de
splendides dialogues. L'interprétation des actrices et acteurs est
irréprochable. Dans le fond, c'est cette figure exagérée de
l'union entre certains croyants et la foi qui est décrite ici. Mais
dans la forme, le cinéaste n'y va pas de main morte. La tournure que
prennent les événements est difficile à prévoir. Conte de fée,
critique féroce, vengeance, Western sont des références qui
semblent servir ici la cause d'un cinéma décalé et qui ose aller
jusqu'au bout des convictions de son géniteur.
Certains y verront sans
doute une œuvre grossière et déplacée dans un contexte qui donne
encore très fortement la chair de poule et rend frileux les moins
aventureux des cinéastes et producteurs (le film aborde le sulfureux
sujet des prêtres pédophiles). Pourtant, c'est bien grâce à ce
genre de film que l'on pourra faire le deuil de toutes ces horreurs
que la presse papier et télévisée se lèche les babines de nous
pondre au quotidien. Une vraie perle !
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