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lundi 7 juillet 2014

The Wizard Of Gore de Herschell Gordon Lewis (1970)


Montag le Magnifique est un magicien hors du commun. Pour assouvir la soif de sang du public qui se presse et vient chaque jour le voir exécuter ses tours de magie, il prends dans le public des volontaires du sexe féminin. Chacune de ses représentations laisse un souvenir impérissable. Ce qui le différencie de ses homologues, c'est le caractère particulier de ses tours. Devant un public médusé, il décapite, éventre et perfore des volontaires totalement sous son emprise. Pourtant, malgré le réalisme des séances, celles- ci finissent toujours par redescendre de scène en vie et sans la moindre égratignure. Sauf qu'elles sont chaque fois retrouvées mortes plus tard dans les mêmes conditions que lors des représentations de Montag.

La présentatrice Sherry Carson et son fiancé le journaliste Jack font un soir partie des spectateurs. Éblouie, la jeune femme désire inviter le magicien à l'émission qu'elle présente. Essuyant un refus, elle s'apprête à quitter la loge de Montag lorsqu'un signe lui fait changer d'avis. Il accepte finalement la proposition de Sherry. Lorsqu'une première victime est retrouvée éventrée dans un restaurant, le lien entre ce drame et sa participation au spectacle du magicien est vite faite par Jack et Sherry. Ils en parle à la police qui pense qu'ils 'agit peut-être d'un tueur qui imite le magicien aprè chacune de ses représentations. Sherry et Jack mènent alors leur propre enquête...

Plus que tout ce qu'il a produit jusqu'ici, The Wizard Of Gore est sans doute le plus marquant des films du cinéaste Herschell Gordon Lewis. Non pas que le film se hisse parmi les chefs-d’œuvre du genre, loin de là, mais le soin que le réalisateur a apporté à son film semble un peu plus important que par le passé. Il ne se contente pas ici d'une vulgaire pièce à la décoration minimaliste pour centrer l'intégralité de l'action mais ouvre un espace plus large à ses personnages. Une salle de spectacle, un restaurant, un commissariat et les locaux d'un journal servent de lieux dans lesquels une masse plus importante de figurants circulent, donnant ainsi plus de vie à son œuvre.

L'intrigue s'inspire tout d'abord du Grand-Guignol avant de tenter de plonger non seulement l'assistance de Montag mais aussi et surtout, nous, les téléspectateur, dans un semblant de rêve hypnotique. Montag nous pose d'ailleurs la question lui-même : « Tout ceci fait partie d'un long rêve duquel vous allez vous réveiller. Et vous découvrirez le monde tel qu'il est réellement ».

Nous aimerions bien y croire sauf que le jeu des acteurs sonne si faux que l'on n'y croit pas un seul instant. Pourtant, à force de se coltiner les films d'Herschell Gordon Lewis, et à mesure que l'on s'habitue à son style médiocre, on finit par s'y accoutumer au point d'y trouver des qualités à coté desquelles nous serions passés en d'autres circonstances.
Les effets-spéciaux, même s'ils ne sont pas toujours convainquant arriveront peut-être à en écœurer certains. La cène de la presse est, avouons-le, particulièrement efficace. Herschell Gordon Lewis monte son film d'une manière toute particulière, laissant présager des intentions de son personnage principal. Sauf qu'à laisser le spectateur dans le flou, tout ceci ressemble à une série d'erreurs de montage. Quand aux questions que se pose le personnage de Sherry Carson à la fin du film, nous aimerions nous aussi en avoir les réponses. The Wizard Of Gore se laisse regarder sans déplaisir et avec cet œil quelque peu « pervers » dont parle Montag au début du film...

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