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lundi 18 juin 2012

Tourist Trap de David Schmoeller (1979)



Le cinéma horrifique offre un panel de "cintrés" tellement large qu'ils ont perdu de leur originalité au fil des années. Le pauvre Jason Voorhees nait avec une paralysie faciale. Son géniteur se tire et le pauvre enfant est élevé seul par sa mère. Plus tard, alors qu'il fait partie du camp de Crystal Lake, il tombe à l'eau et se noie pendant que ses moniteurs "jouent au docteur". Maman part en guerre et trucide dorénavant tout ceux qui mettent les pieds dans le camp de vacances. Décapitée à la fin du premier chapitre, c'est son fils revenu d'entre les morts qui prend alors la relève. Ses armes de prédilections? Un peu tout et n'importe quoi. Un vrai bricoleur Jason. Tout ce qui lui passe sous la main sert d'arme tranchante ou perforante. Haches, couteaux, arcs, machette, fourche et même d'aussi incongrus outils qu'un javelot ou bien encore un tournevis. Persévérant, il se relèvera sans cesse de ses échecs, arborant toujours plus une apparence décrépite. 
L'un des plus connus parmi ces tueurs masqués est sans doute Michael Mayers. Sans doute le plus précoce puisqu'il tue sa sœur alors qu'il n'a que six ans et elle dix-sept (!!!). Interné dans un hôpital psychiatrique, il est irrémédiablement poursuivi par le docteur Loomis (le génial Donald Pleasance) Son statut de précurseur rend inutile le fait de revenir sur sa très longue carrière de tueur en série (neuf films au compteur). Mieux vaut se pencher sur celle de l'un des tueurs les plus fascinants du septième art. Celle de Leatherface (Tronche de Cuir). Sans doute celui décrit comme le plus fêlé d'entre tous. Ce qui déconcerte chez ce personnage véritablement inquiétant, c'est le degré d'insouciance avec laquelle il tue et dépèce ses victimes. Poussés au chômage, lui et sa grande famille de dégénérés n'ont pas trouvé mieux que de ramener du travail à la maison. Anciens employés dans un abattoir, ils ont transformé leur demeure en un établissement consacré à l'abattage humain. Si l'on considère le degré d'absurdité de Leatherface et le fait qu'il ne tue jamais par sadisme mais agissant par simple instinct de survie, il est possible de l'envisager comme un être sympathique. Du moins si l'on reste à l'écart de sa phallique tronçonneuse. Ce qui dénote de l'habituel tableau offert par ce type de films (slashers), c'est l'aspect particulièrement glauque de l'œuvre de Tobe Hooper. L'atmosphère moite et malsaine offre l'une des visions les plus terrifiantes sur un sujet mainte fois rabattu.
Ce qui unit ces tueurs ainsi que bon nombre d'entre eux, c'est cette curieuse pratique qui consiste à porter un masque sur le visage. Qu'il soit de hockey pour Jason ou fait de la peau de ses victimes pour Leatherface, ils empêchent le spectateur de s'identifier au personnage. Si depuis on sait quel monstre se cache sous celui de Jason, on fantasme (toujours en espérant ne jamais réellement le découvrir) de savoir à quoi ressemble le second. 

 
"Tourist Trap" démarre de manière tout à fait conventionnelle puisque l'on y voit cinq jeunes personnes tombant en panne de voiture au beau milieu d'un trou perdu des États-Unis. Lieux de tous les fantasmes, les coins les plus reculés du pays créent dans la conscience collective une image très précise des autochtones les peuplant. Soit des types pas très malins, crasseux, et aux penchants sexuels déviants évidents. Pourtant, celui qui les accueille, un certain Mr. Slausen, se révèle tout à fait charmant. Notamment avec les trois jeunes filles du groupe qu'il s'empresse très vite d'inviter à venir s'abriter chez lui. L'un des deux garçons n'a pas réapparu depuis qu'il est parti chercher une station essence afin de gonfler le pneu de secours dont il a besoin pour remplacer celui qui a éclaté. Mr. Slausen vit dans une minuscule demeure (en fait, une station) envahie par des mannequins qu'il affirme avoir été fabriqués par son frère et ce, pour un ancien musée de cire. Un univers étrange, surtout lorsque les jeunes filles tombent sur celui d'une femme, reproduction parfaite de l'épouse défunte de leur hôte. Lorsque ce dernier propose au second garçon de l'emmener voir le véhicule en panne, l'une des trois filles pousse sa curiosité jusqu'à se rendre seule dans l'immense bâtisse située à quelques dizaines de mètres de la maison de Mr. Slausen...


Vêtu d'une salopette, le bouseux de service (campé par l'excellent Chuck Connors) possède un atout particulier puisqu'il est doué du pouvoir de télékinésie. Ce qui le différencie largement de ses homologues masqués. Il peut à volonté prendre le contrôle de ses mannequins pour jouer des tours à ceux qui tombent entre ses griffes. Détruit par e décès de son épouse, il lui voue un culte insensé et transforme ses jeunes victimes féminine en poupées de cire. Baignant dans un décor qui rappelle le classique de Tobe Hooper, le film de David Schmoeller lui est tout de même bien inférieur. Le rythme ainsi que le scénario sont particulièrement faibles et si ce n'était l'originalité du personnage principal et surtout le regard terrifiant que portent parfois les mannequins sur les futures victimes du tueur, le film tomberait sans doute dans l'oubli. Considéré à tort ou à raison comme l'un des meilleurs représentants dans la catégorie "slashers", mieux vaut se tourner vers un autre authentique bijou du genre: "The Prowler" de Joseph Zito. 

 

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