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samedi 2 mai 2020

The Thing : Terror Takes Shape de Michael Matessino (1998)



En 1998, le réalisateur Michael Matessino réalisait un documentaire entièrement consacré à l'un des chefs-d’œuvre de John Carpenter, The Thing, lequel ne remporta pourtant pas le succès lors de sa sortie. Coïncidant avec celle de E.T de Steven Spielberg, le public préféra se laisser influencer par la gentille créature perdue sur notre planète plutôt que par l'immonde xénomorphe prenant l'apparence de toute forme de vie qu'il a au préalable absorbé. Et pourtant, au fil du temps, le long-métrage de l'auteur de Christine, de New York 1997 ou de Prince des Ténèbres va gagner ses galons d’œuvre culte et devenir l'un des plus grands films de science fiction horrifique de tous les temps, rejoignant ainsi le classique de Ridley Scott, ''Alien, le Huitième Passager''. Comme nous l'apprend notamment le documentaire The Thing : Terror Takes Shape, si John Carpenter était déjà à l'époque un grand fan de The Thing from Another World réalisé par Christian Nyby en 1951 et première adaptation de la nouvelle Who Goes There ? de John W. Campbell, il n'a cependant pas l'intention de reproduire la même histoire en tenant compte des évolutions techniques en matière d'effets-spéciaux mais de rester plutôt fidèle à la nouvelle que Christian Nyby avait choisi d'adapter librement.

Constitué majoritairement d'une succession d'entretiens avec une partie des interprètes de The Thing, du réalisateur lui-même et d'une partie de l'équipe technique, c'est donc en compagnie de John Carpenter, des acteurs Kurt Russell (Macready), Richard Masur (Clark), Charles Hallahan (Norris), Joel Polis (Fuchs), des maquilleurs Rob Bottin (effets-spéciaux de maquillage), Stan Winston (effets-spéciaux additionnels de la créature), Peter Kuran (effets-spéciaux optiques), Albert Whitlock (Matte painting) et Susan Turner (modéliste), du producteur David Foster, du scénariste Bill Lancaster, du directeur de la photographie Dean Cundey, du monteur Todd Ramsay et du production designer John Lloyd que l'on remonte jusqu'aux origines du film sorti sur les écrans américains le 25 juin 1982 et dans l'hexagone le 3 novembre de la même année. Ponctué de quelques rares images d'archives, The Thing : Terror Takes Shape est un complément idéal même si certains aspects n'y sont pas encore évoqués (comme la réflexion entourant l'identification de la créature à travers le regard des protagonistes).

Chacun y va de son anecdote, Richard Masur évoquant fort logiquement sa relation avec Jed, le chien qui apparaît au début du film et qui causera le monstrueux remue-ménage qui perturbera le quotidien d'une équipe de recherche installée dans une station située en Antarctique. Autre point de vue fort logiquement présent dans ce passionnant documentaire : les effets-spéciaux, et notamment l'incroyable travail de peinture d'Albert Whitlock et les ''monstrueux'' maquillage réalisés par Rob Bottin, et notamment la séquence la plus difficile à mettre en place mettant en scène le personnage de Norris victime d'un infarctus avant que les autres membres de l'équipe ne se rendent compte qu'il s'agit en réalité de l'une des formes prises par le xénomorphe polymorphe. Un travail colossal et une patience à toute épreuve de la part de l'acteur et de l'équipe en charge des effets-spéciaux qui n'a alors droit à aucune erreur. The Thing : Terror Takes Shape, c'est le plaisir de replonger le spectateur au cœur d'un récit passionnant à travers la parole de ses principaux ''acteurs'', mais peut-être plus encore celui de voir et d'entendre John Carpenter s'exprimer à son sujet. Et l'occasion pourquoi pas, de regarder ensuite pour une énième fois ce chef-d’œuvre de la science-fiction qu'est The Thing...

mercredi 18 janvier 2017

La Quatrième Dimension de John Landis, Steven Spielberg, Joe Dante et George Miller (1983) ★★★★★★☆☆☆☆



La Quatrième Dimension est sans doute la série télévisée américaine de science-fiction la plus célèbre et probablement parmi les meilleures de toute l'histoire de la télévision mondiale. Diffusée pour la première fois entre le 2 octobre 1959 et le 19 juin 1964 sur le réseau CBS, elle est constituée de 138 épisodes de 25 minutes et 18 épisodes de 50. En 1985, trois cinéastes américains et un réalisateur australien décident de s'unir afin de transposer sur les écrans de cinéma, quatre épisodes de la série, le film débutant par un prologue réalisé par John Landis, le réalisateur du Loup-Garou de Londres.

C'est lui-même qui ensuite transpose à l'écran La Grandeur du pardon qui, contrairement à sa version, se situait lors de sa réalisation par Buzz Kulik en 1961, le 6 août 1945 dans l'archipel des Philippines. Cette fois-ci, pas d'officier désireux d'envoyer sa section massacrer des japonais retranchés dans une grotte mais un homme qui ne supporte pas l'idée qu'un autre aie bénéficié d'une promotion qu'il espérait obtenir. Propos racistes envers les noirs, les asiatiques, et les juifs, le voilà projeté durant la seconde guerre mondiale, en terrain occupé par l'allemand et confondu avec l'un de ces derniers. Pourchassé, blessé, il se retrouve ensuite aux mains des membres du Ku Klux Klan qui tentent de le pendre, le prenant pour un noir. Puis c'est dans les rizières du Vietnam qu'il est projeté, l'armée américaine passant par là le prenant à son tour pour l'ennemi. Puis, retour au temps des nazis où il est transféré dans un camp en partance pour les camps. John Landis réalise une section qui aurait sans doute mérité d'être un peu plus étoffée mais qui ne laisse déjà plus aucun doute sur le message véhiculé.

Le second segment est l’œuvre du cinéaste Steven Spielberg. Sans doute le plus faible d'entre tous et d'une manière générale, le plus ennuyeux. Un sketch dégoulinant de bons sentiments à l'attention des familles. Adapté de l'épisode Jeux d'Enfants réalisé par le cinéaste Lamont Johnson en 1962, ce segment ne vaut en réalité que pour la présence de l'excellent acteur noir Scatman Crothers qui joua le rôle de Dick Halloran dans l'adaptation de Shining de Stephen King par l'immense Stanley Kubrick. Se situant dans une maison de retraite, le rythme qui nous est infligé reflète finalement assez bien toute la tristesse du temps qui passe dans cette institution où chaque patient n'a rien de mieux à faire que d'attendre la mort. Un sentiment que l'on partage tant l'ennuie que l'on ressent devant ce segment est pesant.

C'est ensuite au tour de Joe Dante de s'amuser à adapter un épisode de la série originale. Contrairement à Steven Spielberg qui ne s'est contenté que de proposer un portage couleur de l'épisode qu'il a adapté, Joe Dante, lui, a réinventé le sujet de C'est une Belle Vie pour en faire un segment cartoonesque étrange et plutôt réussi. Alors que le gamin de l'épisode réalisé en 1961 par le cinéaste James Sheldon était tout à fait détestable, celui de Dante demeure sympathique malgré l'emprise qu'il a sur ses proches. Lui-même détenteur d'un pouvoir le rendant capable de donner vie à tout ce qui lui passe par la tête, il vit auprès de ses deux sœurs (dont l'une n'a plus de bouche), de ses parents et d'un oncle, dans une demeure à l'architecture totalement délirante que n'aurait pas renié le Lewis Carroll des Aventures d'Alice au pays des merveilles. On notera pour l'époque d'excellents effets-spéciaux permettant au cinéaste de donner vie à des personnages de dessins-animés. Une très belle réussite.

Quatrième et dernier segment réalisé cette fois-ci non pas par un cinéaste américain mais par le célèbre australien George miller (au hasard, les quatre Mad Max et Les Sorcières d'Eastwick), l'adaptation de l'épisode Cauchemar à 20 000 pieds réalisé en 1963 par le cinéaste Richard Donner est une belle réussite. Et ce, grâce à l'interprétation du génial John Lithgow. A bord d'un avion, un homme angoissé découvre que sur l'aile gauche de l'engin une créature tente de détruite les moteurs. Bien évidemment, personne n'est prêt à le croire. Le segment de George Miller est similaire à l'épisode original. John Lithgow campe merveilleusement bien ce passager perdant pied, jusque dans les derniers instants, lors de l'atterrissage, et révélant la réalité des événement s'étant produits durant le vol...

Dans l'ensemble, si la version cinéma de La Quatrième Dimension est plutôt réussie, elle n'atteint tout de même pas la qualité de la série originale mais demeure tout de même généralement un bel effort...

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