Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


Affichage des articles dont le libellé est Annabella Incontrera. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Annabella Incontrera. Afficher tous les articles

samedi 21 septembre 2019

Perché quelle strane gocce di sangue sul corpo di Jennifer de Giuliano Carnimeo (1971) - ★★★★★★☆☆☆☆



Lorsque l'actrice italienne Edwige Fenech tourne Perché quelle strane gocce di sangue sul corpo di Jennifer (que l'on pourrait traduire chez nous sous le titre Pourquoi ces étranges gouttes de sang sur le corps de Jennifer? et non sous celui que l'on connait et qui n'a ni de près ni de loin de rapport avec la sorcellerie, Les Rendez-Vous de Satan), elle n'en est pas à son premier coup d'essai en matière de giallo puisque un an auparavant elle tournait Lo strano vizio della Signora Wardh auprès de l'un des plus célèbres réalisateurs du genre, Sergio Martino, et avec lequel elle tournera à nouveau trois ans plus tard Nude Per l'Assassino. Se servant de la superbe plastique de l'actrice afin d'honorer un quota de nudité assez précis, le cinéaste Giuliano Carnimeo plonge son interprète dans un récit qui ne dénote pas avec la plupart des gialli.
L'intrigue est on ne peut plus claire: deux jolies femmes, une brune prénommée Jennifer (Edwige Fenech) et une blonde, Marylin (Paola Quattrini), sont conviées à s'installer dans un appartement devenu vacant depuis que son ancienne locataire, une strip-teaseuse couleur ébène y a été retrouvée morte noyée dans sa baignoire. Pas un suicide, mais un meurtre perpétré par un individu qui déjà a fait une victime en la personne d'une prostituée.
Bientôt, c'est un homme qui meurt, tué d'un coup de couteau dans le ventre. La victime n'est autre qu'un ancien compagnon de Jennifer qui la harcèle depuis qu'elle a quitté le cercle d'amis auquel elle appartenait. Andrea Barto (George Hilton), l'architecte qui a proposé à Jennifer et son amie de venir s'installer dans l'appartement commence à être dans le viseur de la police et finit même par devenir le principal suspect de la vague de meurtres qui ensanglante la ville...

Comme bon nombre de cinéastes italients des années soixante-dix, quatre-vingt, Giuliano Carnimeo entretient l’ambiguïté chez certains de ses personnages afin de tromper le spectateur sur l'éventuelle identité de son tueur. Un meurtrier planqué derrière une tenue intégralement noire. De la tête aux pieds, jusqu'au visage recouvert d'une cagoule noire, rien ne peut en effet laisser présager de l'identité de celui qui tue et tue encore et ce, de manières différentes, tout en privilégiant tout de même le couteau, arme généralement utilisée dans ce genre de productions.
Perché quelle strane gocce di sangue sul corpo di Jennifer est donc un giallo typique, qui fournit les éléments habituels à un scénario et une mise en scène certes, relativement bien exploités tout en demeurant, au regard de bon nombre de gialli, tout à fait dispensables. Mêlant policier, thriller, meurtres sanglant et érotisme discret, l'auteur emploie l'actrice Edwige fenech a des fins parfois mercantiles puisque les scènes de nudités n'apportent pas grand chose à l'intrigue et demeurent relativement sobre en comparaison d'autres pellicules beaucoup plus explicites.

Au sujet de l’ambiguïté qui plane au dessus de la tête de certains personnages, on appréciera tout de même la vieille femme acariâtre et bigote vivant dans l'appartement jouxtant celui des deux nouvelles locataires ou bien la jeune lesbienne vivant au dessus en compagnie de son curieux père. Des personnages qui forcément sèmeront le doute jusqu'à ce que la vérité éclate. Le tueur est-il l'un d'entre eux? Ou bien faut-il cherchez ailleurs? Tous les espoirs mis dans le film de Giuliano Carnimeo fondent presque malheureusement tous comme neige au soleil. Après une scène d'ouverture particulièrement convaincante, Perché quelle strane gocce di sangue sul corpo di Jennifer le niveau de qualité est sensiblement revu à la baisse. Reste que l'on suit les aventures de Jennifer et Andrea sans sourciller et avec l'immense plaisir de retrouver les superbes accords du célèbre compositeur italien Bruno Nicolai...

dimanche 19 avril 2015

Rivelazioni Di Un Maniaco Sessuale Al Capo Della Squadra Mobile de Roberto Bianchi Montero (1972)



Un tueur en série sévit en ville. Sa particularité ? Il ne s'en prend qu'aux femmes adultères d'hommes influents. En charge de l'enquête, l'inspecteur Capuana a bien du mal à défaire les nœuds de cette affaire et fait le bonheur d'une presse qui met en avant l'incapacité des forces de l'ordre à mettre un terme à la vague de meurtres qui touche la ville. On pense d'abord à l’œuvre d'un époux s'en prenant à d'autres femmes pour dissimuler le meurtre passionnel ayant touché la sienne mais le nombre grandissant des victimes de sexe féminin viennent contredire cette première hypothèse.

Le tueur emploie une méthode toujours identique. Après avoir filé ses futures victimes jusque dans le repère où elles ont l'habitude de retrouver leur amant, il prend les couples adultères en photos, puis se débarrasse des épouses mises en cause avant de déposer sur leur corps nu et ensanglanté la preuve de leur faute, s'assurant avant que le visage de l'amant a lui été effacé.

Pressé par son supérieur et par la presse de mettre un terme aux exactions du tueur, l'inspecteur Capuana finit par soupçonner l'assistant du médecin légiste, le jeune thanatopracteur Gaston. Mais alors que ce dernier est derrière les verrous, la série de meurtres continue...

Après avoir œuvré dans le western avec Oklahoma John, Poker d'As Pour Django et Durango Encaisse Ou Tue, le cinéaste italient Roberto Bianchi Montero se lance lui aussi en 1972 dans le giallo avec le titre à rallonge Rivelazioni Di Un Maniaco Sessuale Al Capo Della Squadra Mobile. Les années soixante-dix pourvoient les amateurs du genre d'un grand nombre de productions, laissant ainsià ceux qui veulent s'engouffrer dans la brèche, le loisir de donner leur vision. Outre le classique assassin ganté de noir, on a droit à toute une série de meurtres perpétrés à l'arme blanche sur les corps voluptueux de très jolies actrices italiennes.

Un brin misogyne, le cinéaste fait de ses seules victimes les uniques responsables de leur sort en effaçant le visage des amants et en réduisant ainsi leur part de culpabilité. Le film accumule les meurtres, donc les scènes de nudité. Le spectateur en a donc pour son argent, d'autant plus que le casting est des plus agréable. Farley Granger (inspecteur Capuana), Sylva Koscina (Barbara Capuana), Silvano Tranquilli (Paolo Santangeli), Susan Scott (alias Nieves Navarro), Annabella Incontrera (Franca Santangeli), Chris Avram (Professeur Casali), Femi Benussi (Serena), Krista Nell (Renata), Angela Covello (Bettina) Jessica Dublin (Rosella), etc... Beaucoup de noms au générique, ce qui peu de prime abord gêner à la bonne compréhension du déroulement de l'histoire.

Mais heureusement (ou par malheur) l'intrigue se veut des plus classique avec une conclusion attendue, bien que décevante dans son traitement. Rivelazioni Di Un Maniaco Sessuale Al Capo Della Squadra Mobile est donc un petit giallo qui aurait mérité un peu plus d'efforts de la part de ses interprètes et de son réalisateur. Et quand au doublage français, il est d'une rare laideur et accentue le piètre jeu des actrices et acteurs.

A noter qu'une partie de la bande-son sera reprise quelques années plus tard par Lucio Fulci dans sa série consacrée au gore transalpin... 
Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...