Back in Action
ou Retour en force
de Steve DiMarco et Paul Ziller est un petit film d'action mâtiné
de nombreuses fusillades et de scène d'action au corps à corps qui
pour certaines n'ont pas à rougir face à la concurrence de
l'époque. Six ans après avoir incarné le rôle de John Nada dans
l'excellent film de science-fiction de John Carpenter They
Lives (Invasion
Los Angeles)
en 1988, l'acteur Roddy Pipper abandonne le rôle du marginal
cherchant à sa gagner sa croûte avant de se rendre compte qu'une
partie de la population a été remplacée par une race
extraterrestre pour celui de l'inspecteur Frank Rossi. L'homme est
sur le point de piéger le trafiquant de drogue Kasajian (Nigel
Bennett), prononcé dans la version française ''Kasakchian''. Petite
précision qui a son importance car effectivement, c'est vrai que
''Le Kazakh, c'est
chiant''...
(Grand prix de la ''Méga
Vanne''
au festival de l'humour d'Astana en 2025). Tandis que lui et
plusieurs autres flics ont prit rendez-vous dans un cimetière avec
le principal homme de main du criminel nommé Chakka (Matt Birman)
pour simuler un échange entre une valise pleine d'argent et une
grande quantité de cocaïne, un homme est venu profiter de la
situation pour faire évacuer sa propre sœur Tara (Kai Soremekun),
folle amoureuse de l'un des hommes de Kasajian (Damon D'Oliveira dans
le rôle de Gantry) dont elle refuse cependant de se séparer. Mais
les choses se passent mal et après que plusieurs hommes de Kasajian
aient perdu la vie et après que le plus proche collègue de Frank
Rossi ait été assassiné devant ses yeux par Chakka, ce dernier et
quelques survivants parviennent à prendre la fuite à bord d'un
véhicule, emportant avec eux la drogue qu'ils étaient venus
échanger ainsi la mallette refermant l'argent... Le seul à avoir
finalement réussi à partir sans encombre ou presque est Billy
(Billy Blanks), le frère de Tara qu'il ramène chez lui avant de la
sermonner. Pourtant, rien à faire. Après seulement quelques
minutes, la jeune femme prend la fuite pour retrouver son amant. Back
in Black
met donc principalement en scène Roddy Piper et Billy Blanks dans
une sorte de Buddy Movie très musclé incarné par deux anciens
sportifs réunis à l'écran, un peu comme au temps du long-métrage
de John Carpenter dans lequel le cinéaste américain avait réuni le
premier, ancien catcheur professionnel, et l'acteur Keith David dans
un duo hors norme mais convaincu d'opérer ensemble afin de montrer
au monde ce que tramait une race extraterrestre menant une invasion
discrète mais néanmoins effrayante...
L'afro-américain
Billy Banks incarne un homme, un frère inquiet pour sa sœur et dont
l'arme principale sont ses bras et ses jambes. Comme on peut le
constater, l'acteur et sportif spécialisé dans les arts-martiaux a
su pleinement exploiter ses talents pour livrer à l'écran quelques
sympathiques combats qui parfois n'ont pas à rougir face à la
concurrence. Et certainement pas celle d'un certain Jean-Claude
Vandamme auquel Steve DiMarco et Paul Ziller semblent soit vouloir
rendre hommage, soit veulent tout simplement reprendre quelques
moments de bravoure. L'on reconnaît notamment au détour d'une
séquence le Full
Contact
que réalisa Sheldon Lettich quatre ans auparavant. Les deux
réalisateurs ne se contentent d'ailleurs pas de reprendre ça et là
les séquences-clés de quelques-uns des plus fameux métrages
interprétés par l'acteur belge puisque les deux hommes osent même
s'attaquer au cultissime Terminator
de
James Cameron en reprenant à leur manière la fameuse scène de
course-poursuite entre les deux héros et l'antagoniste du récit
située dans un parking souterrain. Et là, on ne peut s'empêcher de
penser qu'il s'agit d'un pompage en règle de cette iconique séquence
du film ! En dehors de ces plagiats au fond plutôt drôles et
divertissants, Back in Black
n'en est pas moins riche de nombreuses scènes d'action qui
permettent au spectateur de passer un très agréable moment sans
qu'aucun temps-mort ne vienne gripper la mécanique. Et si le film
est d'un point de vue scénaristique ce que l'on peut trouver de plus
sommaire, les acteurs (auxquels l'on ajoutera la participation de
Bobbie Philips dans le rôle de la journaliste Helen Lewinsky) s'en
donnent à cœur-joie, surtout Billy Blanks et Roddy Piper, lesquels
multiplient sans cesse les scènes de bagarre et de fusillades. Bref,
on passe un excellent moment de cinéma régressif mais ô combien
jouissif. Merci Otto...
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