Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


lundi 13 octobre 2025

Le Marginal de Jacques Deray (1983) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Habitué des rôles de flics aux méthodes musclées et peu en accord avec ce qu'en attend en général leurs différentes directions, Jean-Paul Belmondo retrouve le réalisateur et scénariste Jacques Deray treize ans après Borsalino et quatre avant Le solitaire. C'est donc ici la seconde fois que le cinéaste fait des infidélités à son acteur fétiche, Alain Delon, qu'il accompagna durant sa carrière à neuf reprises. Borsalino réunira d'ailleurs en 1970, les deux acteurs qui deviendront dans les années quatre-vingt les plus populaires interprètes du cinéma français... Après L'as des as de Gérard Oury et avant Les morfalous de Henri Verneuil, Jean-Paul Belmondo incarne dans Le marginal le personnage du commissaire divisionnaire Philippe Jordan installé à Marseille. Flic intègre, il a dans le viseur le trafiquant de drogue Sauveur Mecacci. Interprété par l'acteur américain Henry Silva, dont la riche carrière télévisuelle et cinématographique débuta en 1950 avec la série télévisée Armstrong Circle Theatre et se termina en 2001 avec le film Ocean's Eleven de Steven Soderbergh. Un soir après une rude journée de travail, Philippe Jordan décide de ramener chez lui une fille aux mœurs légère. Mais à leur arrivée dans son appartement, le commissaire découvre le cadavre d'une petite frappe. Débarque alors son supérieur qui a été alerté par un appel téléphonique anonyme de la présence d'un corps dans l'appartement de Philippe Jordan. Piégé, s'ouvre alors à ce dernier, deux possibilités ! Soit il assume les conséquences d'un meurtre qu'il n'a pourtant pas commis, soit il accepte d'être muté dans un petit commissariat du dix-huitième arrondissement de Paris... Contraint de faire ses valises pour aller s'installer dans la Capitale sans avoir pu mettre la main sur Sauveur Mecacci, Philippe Jordan ne désespère cependant pas de le mettre un jour derrière les barreaux... Le marginal fait partie de ces excellents films policiers et d'action mettant en scène un Jean-Paul Belmondo cabotinant beaucoup moins que dans un certain nombre de longs-métrages l'ayant mis en scène avant et après celui-ci. Et pour cause : le sujet est grave puisqu'il traite ceux de la drogue et du grand banditisme. Visage buriné, parfois fermé et employant des méthodes expéditives, la star hexagonale se charge comme à son habitude d'effectuer elle-même ses propres cascades...


Qu'il s'agisse de poursuivre les truands à pied, en hélicoptère ou à bord d'une voiture blindée, Jean-Paul Belmondo n'a semble-t-il pas peur de se froisser un muscle ou de mettre sa vie en danger lors de séquences qui gagnent en intérêt et en intensité dès lors que l'on sait qu'il n'a pas été doublé par un cascadeur... Auteur d'innombrables chefs-d’œuvre, le compositeur italien Ennio Morricone signe deux ans après la bande originale de l'excellent Professionnel de Georges Lautner (déjà interprété par Jean-Paul Belmondo), celle du Marginal. Une bande musicale immédiatement reconnaissable et typique du cinéma français des années quatre-vingt ! Autre aspect propre à cette décennie : cette incroyable galerie de personnages secondaires dont certains suivirent en parallèle la carrière de Jean-Paul Belmondo. En dehors de la présence de l'acteur américain Henry Silva l'on peut donc notamment découvrir à l'écran de vraies ''gueules'' du cinéma français telles que celles de Pierre Vernier (qui jouera également aux côtés de Jean-¨Paul Belmondo dans Le guignolo et Le professionnel de Georges Lautner en 1979 et 1981, dans Le solitaire de Jacques Deray en 1986 ou encore dans Les misérables de Claude Lelouch en 1992), de Maurice Barrier (la mini-série télévisée Des grives aux loups, Le Grand Blond avec une chaussure noire d'Yves Robert ou encore Coup de tête de Jean-Jacques Annaud) ainsi que celles de Claude Brosset (dans le rôle du truand Antonio Baldi), Jean-Claude Dreyfus (dans celui d'un travesti), Michel Robin (dans la peau d'Alfred Gonet dit Freddy le chimiste) ou encore de Tchéky Karyo qui interprète ici le personnage de Francis Pierron, un petit trafiquant et ami du commissaire Philippe Jourdan. Côté interprètes féminines, l'on retiendra surtout la présence de l'actrice brésilienne Maria Carlos Sotto Mayor, une très jolie plante, sexy, qui incarne le rôle de la prostituée Livia Dolores Maria Monteblanco... Plus qu'un simple film policier ayant pour vocation de divertir le public, Le marginal offre aussi et surtout la description d'un Paris interlope vraiment sinistre. Avec ses paris nocturnes clandestins, ses peep-show, sa boite gay ultra glauque qui n'a presque rien à envier à celle de Irréversible de Gaspar Noé, ses bars malfamés ou encore ce squat tenu par des antillais et notamment pas l'éternel voyou du cinéma français, l'acteur Jean-Roger Milo. Bref, du très bon divertissement..

 

2 commentaires:

  1. Bébel dans ses oeuvres. Un polar musclé de bonne facture comme seul Belmondo pouvait les faire en France à l'époque. Un énorme succès avec près de 5 millions d'entrées. Vu à sa sortie, je trouve qu'il n'a pas trop vieilli.

    RépondreSupprimer

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...