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jeudi 9 octobre 2025

(Après Projection) The Toxic Avenger de Macon Blair (2025) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Maintenant que la projection est ENFIN arrivée à son terme, sachons être objectif ! The Toxic Avenger (Unrated) version 2023 n'est pas tel que Lloyd Kaufman a pu l'affirmer. Si l'on veut demeurer en parfait accord avec ce que l'on pouvait déjà penser de la séquelle de Street Trash, il n'est pas interdit de croire ni d'affirmer que Macon Blair n'est pas parvenu à remplir le contrat que le ''Papa'' de la société de distribution et de production Troma Entertainment avait ambitionné de produire aux côtés de Legendary Pictures à laquelle l'on doit notamment le navrant Texas Chainsaw Massacre de David Blue Garcia (2022), les deux premiers volets de la trilogie Dune de Denis Villeneuve dont le troisième est prévu pour l'année prochaine ou encore l'adaptation sur grand écran du jeu vidéo Minecraft réalisé par Jared Hess. Sans compter l'arrivée prochaine d'un troisième long-métrage en vue réelle adapté de la franchise de jeux vidéos de Capcom, Street Fighter ! L'un des points noirs de cette nouvelle itération qui dans l'historique de la franchise arrive après quatre longs-métrages (The Toxic Avenger en 1985, The Toxic Avenger, Part II en 1989, The Toxic Avenger Part III: The Last Temptation of Toxie la même année et Citizen Toxie: The Toxic Avenger IV en 2000) ainsi qu'une série animée du nom de Toxic Crusaders venant s'intercaler entre les opus deux et trois, reste sa durée. Alors que l’œuvre séminale n'atteignait même pas les quatre-vingt dix minutes, le film de Macon Blair n'en aligne pas moins de cent-deux ! Et si l'on fait le calcul entre les scènes où il ne se passe pas grand chose (dont la plupart est concentrée lors des quarante premières), il n'est là aussi pas incohérent de penser que le film aurait sans doute gagné en énergie une fois débarrassé de toute séquence inutile accaparée par de trop longues lignes de dialogues et une caractérisation dont les véritables puristes de Toxie et de la Troma se fichent royalement. À dire vrai, The Toxic Avenger (Unrated) devrait tout d'abord faire office de porte d'entrée pour les futurs et éventuels adeptes de la cultissime franchise américaine. Comme l'on conseillera aux curieux qui voudraient s'essayer au cinéma de John Waters de s'y plonger en abordant sa filmographie par ses œuvres les plus récentes avant d'aller côtoyer le cinéma beaucoup plus trash dont il se fit l'un des parangons bien des années auparavant (de Mondo Trasho en 1968 jusqu'à Desperate Living en 1977). Entre comédie musicale, film de super-héros, de gangsters, humoristique et gore, The Toxic Avenger (Unrated) danse sur autant de pieds qu'il élargit son audience...


Faussement subversif, le Toxie de Macon Blair a plutôt l'air d'un gnome verdâtre se moquant du mythique super-héros radioactif de la saga d'origine que celui d'une nouvelle race de braves défenseurs de la veuve et de l'orphelin venus en découdre avec les méchants qui gangrènent la ville où se déroule l'action. Les vieux de la vieille, ceux qui parcoururent en long et en large les rayons des vidéoclubs voilà près de quarante ans, laisseront sans regret leur place de cinéma aux petits jeunes pour redécouvrir de leur côté le charme de ces bonnes vieilles VHS dégoulinantes de sang, de tripaille et de matières malodorantes ! Macon Blair tente pourtant d'attirer dans ses filets les fans d'antan. Mais si cela fonctionne parfois, comme lorsque l'on découvre notamment la pancarte de bienvenue de la ville de St. Roma's Village dont les quelques lettres effacées laissent apparaître le nom de la mythique Tromaville ( t. Roma Vill e), The Toxic Avenger (Unrated) n'est pas le digne descendant de la franchise. Macon Blair a beau montrer des têtes qui explosent, des intestins qui s'échappent par le fondement de leur propriétaire où un Toxic Avenger qui pour se débarrasser de ses chaînes urine sur elles, une pisse acide, le film n'aura pas su convaincre votre serviteur. Moins crade, provocateur et outrancier qu'il ne semble vouloir nous le faire croire, The Toxic Avenger (Unrated) n'est rien moins qu'une comédie américaine aux dialogues surfaits, alourdie par des personnages secondaires qui gigotent de manière stérile, foirant la plupart des gags que son auteur voudrait probablement hilarants... Macon Blair a presque changé de fond en comble le récit d'origine. Si l'idée est louable, on se rend rapidement compte qu'il aurait finalement mieux fait de s'en tenir au script originel et de ne point se doter de personnages inutiles. Comme peut l'être notamment Bob Garbinger qu'incarne le pourtant très bon Kevin Bacon. Tout juste l'on aurait peut-être aimé voir étoffé le personnage interprété par Elijah Wood, Fritz, frère monstrueux et parfois touchant de Bob. Peut-être certains ne l'auront-ils pas remarqué mais lors de l'attaque finale se situant sur la propriété des Garbinger, Macon Blair semble rendre hommage au Commando que réalisa Mark L. Lester en 1985. En y repensant, la chose aurait été fort amusante si Arnold Schwarznegger (qui incarnait alors le rôle du Colonel John Matrix) avait finalement accepté d'interpréter le double rôle de Winston Gooze/The Toxic Avenger quarante ans plus tard...

 

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