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mardi 29 juillet 2025

Blaxploitation : Bucktown d'Arthur Marks (1975) - ★★★★★★★★☆☆

 


 

En 1973 sortait sur les écrans de cinéma l'un des grands chefs-d’œuvre du western inspiré par la vague dite ''spaghetti'' réalisé et interprété par l'immense Clint Eastwood, L'Homme des hautes plaines (High Plains Drifter). Incarnant un individu sans nom qui dans la version originale était l'incarnation d'un homme qui avait été lynché par trois autres et qui dans la version française devenait le frère de celui-ci. Si j'évoque ici cet incroyable long-métrage, c'est parce qu'il partage avec Bucktown d'Arthur Marks d'étonnantes similitudes. En effet, en 1973, le scénario d'Ernest Tidyman évoquait l'arrivée d'un inconnu dans une petite ville de l'Ouest américain venu se venger de la mort de son frère, fouetté à mort par trois hommes de loi enfermés par la suite en prison et remplacés depuis par des individus aussi mauvais qu'eux ! Bien que le scénario de Bucktown écrit par Bob Ellison ne fasse pas mention d'une quelconque source d'inspiration liée au film de Clint Eastwood, le rapport entre le personnage que l'acteur et réalisateur interpréta deux ans auparavant et celui qu'incarne ici l'acteur afro-américain et véritable star de la Blaxploitation Fred Williamson est plus qu'évident. Tout comme le personnage de Harley semble lui être directement inspiré de l'adjoint du shérif alcoolique Dude de Rio Bravo quant à lui réalisé par Howard Hawks en 1959... Bucktown peut donc être envisagé comme un western urbain, confrontant un homme venu assister à l'enterrement de son frère Ben récemment décédé dans de troubles circonstances à une autorité corrompue. Troubles ? Pas vraiment. Ou du moins le mystère qui se cache derrière sa mort restera-t-il de courte durée puisque Duke Johnson apprend que son frère a été abattu par les hommes du shérif Patterson interprété par l'acteur Art Lund. Propriétaire d'un bar dont Duke hérite, Ben avait toujours refusé d'être racketté et pour cela, il est mort. Qu'il s'agisse du shérif ou des quatre hommes qui constituent sa petite équipe de représentants de la loi, tous sont corrompus jusqu'à la moelle. Tels des maquereaux, ses adjoints ''relèvent les compteurs'' auprès des habitants qui tous acceptent malgré eux de verser chaque semaine une importante somme d'argent...


Lorsque Duke rouvre les portes du bar que possédait son frère (après avoir tout de même versé la somme de quatre-cent cinquante dollars au shérif), deux adjoints débarquent afin de le faire payer comme tout les commerçants de Bucktown. Mais face au refus du nouveau propriétaire, les deux hommes deviennent agressifs et s'en prennent notamment à Aretha, l'amie de Ben. Duke prend alors la décision de faire appel à son vieil ami Roy (l'acteur Thalmus Rasulala) afin de l'aider à débarrasser la ville du shérif et de ses adjoints. C'est ainsi que Roy débarque accompagné de quatre hommes... Et c'est là que s'inscrit le rapport entre le film d'Arthur Marks et celui de Clint Eastwood. Car aussi étonnant que cela puisse paraître, tout sera réglé en aussi peu de temps qu'il faut pour le dire alors que le film n'aura même pas encore déroulé la moitié de son intrigue ! Et pour cause : après que les mâles blancs aient été décrits comme de la vermine par le réalisateur et son scénariste, voilà que débarquent un groupe d'afro-américains qui surenchériront dans les domaines du racket, de la corruption et de la violence. Arthur Marks traite ainsi à part égale l'homme blanc et l'homme noir dans ce qui s'avère être un excellent film de Blaxploitation dont on retrouve certains codes. Comme cette bande musicale funky que l'on doit à Johnny Pate. Outre Fred Williamson l'on retrouve une autre grande star de la Blaxploitation en la personne de Pam Grier. Découverte par Russ Meyer et employée par Roger Corman, l'actrice devient l'égérie féminine de ce courant et apparaît ici dans le rôle de la séduisante Aretha ! Quant au personnage de Harley, les téléphages reconnaîtront l'acteur Bernie Hamilton dont il s'agira de la toute dernière apparition sur grand écran avant que l'acteur ne se tourne définitivement vers le petit écran. Surtout connu pour son rôle du Capitaine Harold Dobey dans la série policière culte Starsky et Hutch aux côtés de Paul-Michael Glaser et David Soul, il incarne dans Bucktown le rôle d'un beau parleur alcoolique relativement touchant. Ajoutons enfin la présence de l'acteur Carl Weathers dans le rôle de Hambone, l'un des complices de Roy. Plus connu pour ses rôles d'Apollo Creed dans la série de films Rocky et du colonel Al Dillon dans Predator, il interprète ici l'une des pourritures qui orbitent autour de Roy. Le long-métrage d'Arthur Marks multiplie les bagarres et les fusillades et demeure l'un des meilleurs films de sa catégorie...

 

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