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lundi 19 mai 2025

Equinox de Jack Woods, Dennis Muren et Mark Thomas McGee (1970) - ★★★★☆☆☆☆☆☆

 


 

Si seul Jack Woods est crédité au générique, Dennis Muren et Mark Thomas McGee ont pourtant bien participé à la réalisation de Equinox. Le second demeurant même à l'origine du script adapté par le réalisateur officiel de ce tout petit film fauché qui malgré son conglomérat d'idées mal fagotées a pour mérite de retenir l'attention pour une raison : la présence supposée au sein du récit d'un ouvrage fictif créé à l'occasion de la publication de la nouvelle The Nameless City de l'écrivain américain Howard Phillips Lovecraft en novembre 1921. Un livre écrit par Abdul al-Hazred, personnage imaginaire du mythe de Cthulhu et que l'on retrouve dans un certain nombre de représentations artistiques telles que la littérature, la télévision, le jeu vidéo, la musique et bien sûr, le cinéma. L'un de ses plus fiers et plus célèbres représentants demeurant encore de nos jours The Evil Dead de Sam Raimi. Film fantastico-gore dans lequel l'ouvrage prend le nom de Naturum Demonto d'après la version sumérienne du Livre des morts des Anciens Égyptiens qui sous la forme de papyrus contient des formules funéraires. Si dans le cas de Equinox il n'est pas explicitement indiqué que le livre qu'un vieux fou retranché dans une grotte va confier à nos quatre jeunes protagonistes est bien le Necronomicon, pourtant, rien ne semble être plus déterminant que la certitude que l'ouvrage en question a bien un rapport direct avec celui imaginé par Howard Phillips Lovecraft près d'un demi-siècle auparavant ! Mieux : sous ses atours d’œuvre misérable dotée d'un budget inconfortable, doublée d'une piteuse incarnation, triplée de décors répétitifs et affreusement ordinaire, mais quadruplée par des effets-spéciaux en Stop Motion moins ridicules qu'ils paraissent être à l'image, Equinox peut à plus ou moins juste titre se targuer d'être l'ancêtre du film culte de Sam Raimi. En ce sens où l'ouverture et la lecture de l'ouvrage empli de symboles démoniaques provoquent une faille entre notre monde et un univers parallèle ! À l'origine du long-métrage l'on trouve The Equinox: Journey into the Supernatural que réalisèrent Dennis Muren et Mark Thomas McGee, cette fois-ci sans la présence de Jack Woods trois ans auparavant.


Mais à dire vrai, il semble que les deux longs-métrages ne soient qu'une seule et même œuvre puisque l'on retrouve au générique les mêmes interprètes. La seule différence demeurant dans la durée de l'un et de l'autre des films puisque Equinox n'est qu'une version agrémentée de scènes supplémentaires ajoutées à The Equinox: Journey into the Supernatural. Onze minutes supplémentaires qui ne pèsent sans doute pas lourd dans la balance d'un long-métrage qui dans sa version de soixante et onze minutes était déjà pénible à endurer sur la longueur. La faute à d'innombrables séquences situées sur un plateau herbeux dont la végétation n'est pas la première des qualités (on a effectivement vu des terrains vagues nettement mieux lotis en matière de flore). Si le maître incontesté des effets-spéciaux en image par image (Stop Motion) demeurera à tout jamais l'américano-britannique Ray Harryhausen, ceux de Equinox sont pourtant l’œuvre d'autres artisans en la matière. C'est ainsi que l'on retrouve en charge d'animer les quelques créatures du film, Jim Danforth, que l'on retrouvera notamment auprès du maître en 1981 sur le tournage de Clash of the Titans de Desmond Davis ainsi que David W. Allen qui de son côté travailla sur de nombreux films d'horreur et fantastiques devenus depuis des classiques. Tels The Howling de Joe Dante en 1981, Twilight Zone : the Movie de Steven Spielberg, John Landis, Joe Dante et George Miller en 1983 ou Honey, I Shrunk the Kids (Chérie, j'ai rétréci les enfants) de Joe Johnston en 1989. Equinox ne bénéficie malheureusement pas de ce titre même si sur le territoire américain , certains lui prêtent celui de film culte. À dire vrai, un film plutôt curieux, objectivement ennuyeux mais doté de quelques idées fortes pourtant mal exploitées. Heureusement, les diverses incartades surnaturelles parviennent parfois à relever la sauce même si l'amateurisme de la mise en scène et de l'interprétation (dans le rôle de Vicki, l'actrice Robin Christopher en fait effectivement des tonnes) plombent l'intérêt général d'un film au final aussi bancal qu'étrange...

 

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