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mardi 11 février 2025

Les Enquêtes du département V : Effet Marco (Marco Effekten) de Martin Zandvliet (2021) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Adapté pour la toute première adaptation sur grand écran avec Kvinden i Buret de Mikkel Nørgaard en 2013, la série de romans policiers écrits par le danois Jussi Adler-Olsen est devenue au cinéma l'une des meilleures références en matière de thrillers scandinaves. Jusqu'à ce que débarque à son tour en 2021, le cinquième épisode Marco Effekten de Martin Zandvliet, tout allait pour le mieux. Des débuts très prometteurs jusqu'aux confirmations que furent Fasandræberne de Mikkel Nørgaard en 2014, Flaskepost fra P de Hans Petter Moland en 2016 et Journal 64 de Christoffer Boe deux ans pus tard, chaque nouvelle fournée était attendue comme le messie. Alors que l'année dernière est sortie la sixième adaptation des Enquêtes du département V sous le titre Den Grænseløse, revenons sur l'énorme déception que fut Marco Effekten en 2021. Une navrante passe d'arme dont la responsabilité ne fut pas à mettre uniquement sur le compte de son réalisateur mais aussi et surtout sur celui de la disparition à l'image des deux acteurs iconiques qui jusqu'à maintenant étaient au cœur des différentes investigations. On pense bien évidemment à Nikolaj Lie Kaas et Fares Fares qui respectivement interprétaient jusque là les rôles de Carl Mørck et d'Assad. Désormais remplacés par Ulrich Thomsen et Zaki Youssef, le spectateur va très vite constater que le personnage d'Assad sera largement mis de côté lors de cette cinquième aventure du duo de flics danois qui cette fois-ci vont enquêter autour de la disparition d'un coach en natation accusé d'actes de pédophilie et sur l'éventuelle implication d'un jeune immigré clandestin du nom de Marco (Luboš Oláh). S'agissant de la disparition à l'écran de Nikolaj Lie Kaas et Fares Fares, il faut savoir que les deux acteurs acceptèrent de signer un contrat de quatre longs-métrages. À l'issue du dernier, le personnage d'Assad devant de toute manière quitter le Département V, il était logique que la collaboration entre les deux hommes devait se terminer à l'issue de ce quatrième opus. Sauf que depuis, un cinquième volet a été adapté sur grand écran ! Les deux acteurs ont alors expliqué que les six nouveau tomes de l’œuvre de Jussi Adler-Olsen feraient à leur tour l'objet d'adaptations, ramenant ainsi la franchise au départ constituée de quatre longs-métrages à dix !


Autant dire que l'on n'est pas prêt de voir disparaître des écrans Carl Mørck et Assad. Mais à quel prix ? Acheté tout comme ceux à venir par un nouveau studio, Marco Effekten est non seulement débarrassé de deux excellents interprètes mais aussi de la profondeur scénaristique qui caractérisait jusque là chacun des quatre premiers longs-métrages de la franchise. Désormais l'on se retrouve face à un récit dont le script est effectivement très simpliste malgré le sentiment de brouillard opaque que l'on éprouve devant une mise en scène brouillonne qui finit par perdre le spectateur. La réalisation mollassonne de Martin Zandvliet semble d'ailleurs être à l'aune de l'interprétation de ses différents acteurs qui de leur côté ne font rien pour impulser une certaine énergie à un film qui en manque pourtant cruellement. La confusion règne tant et si bien que l'on a parfois du mal à concevoir la relation qui puisse exister entre le gamin et la disparition d'un homme soupçonné d'avoir eu une relation sexuelle avec une jeune adolescente et dont il détient une feuille de son passeport. Partant d'un postulat qui ouvre grandes les portes les sujets de l'immigration, du mépris des roms, des agressions sexuelles sur mineurs ou de la vengeance supposée d'un enfant qui lui-même fut peut-être victime de l'hypothétique pédophile, l'intrigue de Marco Effekten en rajoute quelques couches supplémentaires afin de noyer ET le poisson, ET le spectateur qui au final ne s'y retrouve plus ! Si le personnage d'Assad est inintéressant au possible à force de n'apparaître qu'en arrière-plan de Carl, ce dernier n'est pas en reste puisque interprété de manière lymphatique par un Ulrich Thomsen qui a l'air de s'ennuyer autant que nous. Et si la résolution de l'énigme, d'un classicisme que l'on aurait dû finalement déceler plus tôt si seulement le réalisateur ne s'était pas joué de notre perception, s'avère très décevante, elle termine surtout de nous convaincre que Nikolaj Lie Kaas et Fares Fares ont probablement fait le bon choix de ne signer que pour les quatre premiers films. C'est donc avec moins d'engouement que l'on abordera le presque fraîchement sorti Den Grænseløse d'Ole Christian Madsen. En espérant que le réalisateur aura su remettre la franchise dans les rails même si l'absence de Nikolaj Lie Kaas et Fares Fares risque de se faire à nouveau ressentir...

 

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