Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


dimanche 20 octobre 2024

White Mile (ou Les rapides de la mort) de Robert Butler (1994) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Réalisé par Robert Butler, le téléfilm White Mile ou Les rapides de la mort mêle différents genres pour un résultat plus que satisfaisant. L'un de ses principaux atouts est son casting. Et même si certains interprètes n'y feront pas long feu comme l'excellent Robert Loggia, Alan Alda, Peter Gallagher et plus tard Fionnula Flanagan portent sur leurs épaules cette œuvre hybride qui se décompose en deux parties. La première s'inscrit dans un mélange entre survival et film d'aventures. La seconde, qui est aussi la plus courte, met face à ses responsabilités lors de son procès, le cadre d'une grande entreprise qui a su convaincre dix de ses employés de participer à une séance de rafting. Alan Alda interprète le rôle de Dan Cutler, PDG d'une entreprise de publicité située à Los Angeles qui convainc Jack Robbins, Nick Karas, David Koening, Andy Thornell, Tom Horton et cinq autres employés de le suivre lors d'une escapade en pleine nature aux abords d'une rivière des Rocheuses canadiennes dont ils devront traverser plusieurs rapide de catégorie 5. Il est clair qu'au vu de certains comportements que la plupart d'entre eux n'ont aucune envie de participer à cette sortie. S'agissant de déterminer le courage et les motivations de ces hommes de différents âges, personne ne viendra évidemment remettre en question le peu de sécurité qui sera engagée lors de la traversée. Car après avoir été succinctement mis au courant de certaines règles à respecter par un moniteur expérimenté, voilà que Dan et ses employés se lancent à bord d'un raft gonflable pourtant jugé insuffisant pour dix personnes. Si tous s'amusent tout d'abord de la traversée, la tragédie survient lorsque leur embarcation percute un rocher et qu'ils se retrouvent tous à l'eau. Si Jack parvient à remonter à bord et à aider Andy à en faire de même, d'autres n'auront pas cette chance. Trois autres parviendront à remonter vers la berge tandis que cinq de leurs compagnons trouveront la mort... Pour commencer, White Mile est dans sa première partie relativement saisissant. Si la bande originale de Dan Wool accentue le malaise ressenti par une majorité des participants à l'aventure, les séquences de rafting sont véritablement impressionnantes...


Robert Butler nous plonge effectivement au cœur de l'aventure, dans des eaux glacées et démontées laissant présager le pire. De ce point de vue là, le téléfilm est une réussite. Cinq hommes y perdront donc la vie. Comme le personnage de Nick Karas qu'interprète Robbert Loggia qui avant cela joua notamment dans Scarface de Brian De Palma, The Believers de John Schlesinger ou Innocent Blood de John Landis ou celui de Tom Horton qui quant à lui est incarné par Robert Picardo que les fans de l'univers Star Trek connaissent sûrement pour avoir interprété le rôle de l'hologramme médical d'urgence (HMU) dans la série Star Trek: Voyager. Une fois le drame passé, les survivants, toujours hantés par ce qu'il s'est passé ce jour là retournent à leurs activités habituelles. Comme Jack Robbins, qui est le personnage central du récit ou le PDG de l'entreprise Dan Cutler dont l'absence d'empathie en fait un individu véritablement abjecte et n'assumant pas totalement sa responsabilité. Basé sur un scénario écrit par le frère du réalisateur Michael Butler, White Mile délivre tout d'abord un message relativement fort sur la dépendance de subalternes vis à vis de leur patron et ce, même si les risques encourus sont réels. La seconde partie du téléfilm met en avant l'actrice Fionnula Flanagan qui dans le rôle de l'épouse de l'une des victimes, Gena karas, ira jusqu'au procès après avoir porté plainte contre la société de Dan Cutler. S'ensuit donc un jugement qui fait tout d'abord la part belle au positionnement des uns et des autres (mais surtout celui de Jack Robbins, les autres personnages étant généralement relégués au dernier plan) avant de mettre devant le fait accompli un Dan Cutler se dédouanant de la manière la plus abjecte qui soit (Alan Alda est à ce titre parfaitement remarquable dans son rôle). Cette seconde moitié du récit est assez pauvre en comparaison de la première. Assez rapidement évacué, le procès n'est qu'un brouillon de jugement qui aurait sans doute mérité un déploiement et une attention beaucoup plus importants. Reste que White Mile est un sympathique téléfilm, jamais ennuyeux et interprété par d'excellents acteurs...

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...