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mercredi 30 octobre 2024

The Retirement Plan de Tim Brown (2024) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

A priori, lorsqu'on lance la projection de The Retirement Plan de Tim Brown, on pense fort logiquement être en présence de l'une de ces bouses signées ces dernières années par des tâcherons de l'acabit de Jesse Atlas, Edward Drake, Jesse V. Johnson, Wes Miller, Jared Cohn ou encore John Suits. Des réalisateurs qui chacun à leur tour essorèrent l'acteur Bruce Willis alors même qu'il développait une aphasie en lui proposant de jouer dans des thrillers et des films d'action de bas étage. Et il est vrai que de prime abord, le dernier long-métrage de Tim Brown use de tous les artifices qui firent de Fortress, de Wire Room, de Apex, de Anti Life, de Cosmic Sin et de nombreux autres projets d'authentiques navets. Nicolas Cage semble à son tour devoir prendre la relève même si dans son cas, ce n'est pas la première fois qu'on le découvre dans le rôle principal d'une œuvre de qualité médiocre. Mais si beaucoup de remarques semblent confirmer les craintes que nous pourrions émettre devant ce projet qui n'a semble-t-il d'original que le titre, ceux qui se complaisent dans la critique facile et systématique à l'encontre de la vedette du formidable Leaving Las Vegas signé de Mike Figgis il y a près de trente ans vont devoir faire pénitence. En effet, bien que la mise en scène et la quasi totalité des aspects techniques fassent ici défaut, The Retirement Plan dégage un je ne sais quoi qui l'éloigne des exemples cités plus haut. Tim Brown n'est effectivement pas un conteur. Ni doué pour la direction d'acteur ou la mise en situations de séquences d'actions mollement effectuées par la plupart de ses interprètes. Cependant, le film est loin de se montrer aussi insignifiant que ces dizaines de productions sans âme qui naissent chaque année sur le territoire américain et dont la matérialité doit notamment à l'existence des services de diffusion en VOD. Sans ces derniers, ils finiraient sans doute très rapidement dans l'oubli ou sur des présentoirs de supermarchés sous l'offre de prix alléchante d'un euro seulement ! Car le principal atout de The Retirement Plan, l'idée majeure que le réalisateur semble avoir miraculeusement sortit de sa manche, c'est son humour. Que certains prétendent d'ailleurs involontaire alors même qu'il est clair que Tim Brown a sciemment construit son œuvre autour d'une succession de séquences pittoresques et au final, plutôt amusantes.


S'il est désormais facile d'excuser Bruce Willis pour ses dernières interprétations au vu de la maladie qui le ronge depuis un certain nombre d'années, on aurait sans doute moins pardonné à Nicolas Cage qu'il apparaisse dans une énième daube. Ce qui en soit est à peu près significatif de cette nouvelle itération du héros sauvant sa fille et sa petite-fille grâce à d'étonnantes facultés acquises lorsqu'il travaillait pour le Gouvernement dans les Forces Spéciales. Si The Retirement Plan ne joue pas à armes égales face au très efficace Taken de Pierre Morel, la star américaine n'en demeure pas moins convaincu de détenir là un rôle suffisamment important pour donner la pleine mesure de son talent d'interprète (l'on jugera donc celui-ci dans la version originale du long-métrage). En effet, dans le rôle d'un vieil homme prénommé Matt vivant seul dans les Îles Caïmans, Nicolas Cage va recevoir la visite de sa petite-fille Sarah (Thalia Campbell). Envoyée chez son grand-père par sa mère Ashley (Ashely Greene) qui n'a pas revu son père depuis des années et qui rencontre actuellement de très gros problèmes avec l'un des pontes du crime organisé (Jackie Earle Haley dans le rôle de Donnie), la jeune fille va être rapidement enlevée par plusieurs sbires du criminel parmi lesquels l'on retrouve l'acteur Ron Perlman dans le rôle de Bobo. Et autant dire que dans la famille des bras cassés, les hommes de Donnie font partie des plus remarquables représentants. Plus stupides qu'un groupe de coiffeuses/esthéticiennes peroxydées, les hommes de mains lancés à la recherche d'une clé USB que la mère de famille a caché dans le sac à dos de sa fille avant de l'envoyer par avion rejoindre son grand-père vont devoir se frotter à un Matt qui malgré son allure de vieillard fatigué en a encore sous la botte ! Entre un Donnie dont la physionomie à la ''Elie Sémoun'' se refuse à lui offrir le charisme propre au personnage qu'il incarne, des hommes de main décérébrés (le choix des acteurs étant alors des plus judicieux), un Nicolas Cage qui comme à son habitude cabotine à merveille, les charmes d'Ashley Greene et la relation entre Sarah et Bobo, on ne s'ennuie pas un seul instant. The Retirement Plan mérite donc mieux que la déplorable réputation de mauvais film dont le ''gratifient'' la plupart des critiques...

 

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