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vendredi 25 octobre 2024

Stung de Benni Diez (2015) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Premier long-métrage du spécialiste des effets-spéciaux visuels Benni Diez, Stung semble être avant tout pour lui un champ d'expérimentations lui permettant d'éprouver ses capacités en matière de création. Des modèles de créatures typiques de celles que l'on rencontre en général dans les films d'horreur parodiques auquel celui-ci semble justement devoir appartenir. Reprenant le concept des insectes hyménoptères tueurs qui fit florès dans le courant des années soixante-dix avec La Révolte des abeilles est un film de Curtis Harrington, L'Inévitable catastrophe d'Irwin Allen, Les abeilles d'Alfredo Zacarías ou Terreur dans le ciel de Lee H. Katzin, Benni Diez n'est cependant pas le premier a avoir choisi de remettre le genre au (dé)goût du jour. Dans la longue, très longue liste des comédies horrifiques, Stung ne s'offre malheureusement pas une place de choix. Trop classique dans sa construction et passablement inefficient dans sa volonté d'ajouter une bonne grosse louche d'humour potache, le film de Benni Diez est relativement fade. L'intrigue démarre en nous présentant Julia (Jessica Cook) et Paul (Matt O'Leary). La première dirige une entreprise de restauration qui emploie le second comme serveur. Tout deux se rendent au domaine de la famille Perch afin d'y assurer l'organisation d'une réception donnée une fois par an par la maîtresse de maison (Eve Slatner) et par son fils Sydney (Clfton Collins Jr.). Y sont invités un certains nombres de convives parmi lesquels le maire Caruthers (Lance Henriksen). Les festivités se déroulant de nuit, tout ce petit monde va être au centre d'une attaque perpétrée par des guêpes mutantes particulièrement agressives dont l'attitude résulte de l'emploi d'un engrais végétal mêlé à des hormones de croissance. Si leur taille n'est pour l'instant pas très impressionnante, il va en être autrement lorsque celles-ci vont planter leur dard dans le corps de leurs victimes et ainsi donner naissance à des créatures cette fois-ci monstrueusement grandes. Leur but : se reproduire. Le sujet est l'occasion pour Benni Diez de mettre en scène des guêpes géantes, mixant ainsi des effets prosthétiques à des images de synthèse.


Le caractère humoristique de l'ensemble n'empêche pas le film d'offrir quelques séquences bien crades, entre des victimes qui vont être déchiquetées lors de l'apparition d' hyménoptères de taille très imposante s'extrayant de leur corps, entre viande explosée et substances gluantes du plus écœurant effet ! Notre duo de jeunes interprètes a beau faire ce qu'il peut pour ajouter une note d'humour à l'ensemble, les gags tombent généralement à plat et se montrent aussi ringards que cette assemblée d'invités originaires d'un monde rural déconsidéré par le réalisateur qui en fait une caricature très peu élogieuse. Se déroulant tout d'abord dans le parc de la propriété, on a du mal à comprendre l'attitude de ces convives qui plutôt que de se réfugier dans la demeure des Perch semblent préférer tourner en boucle dans le jardin en attendant d'être les prochaines victimes des guêpes mutantes. Si les effets-spéciaux sont plutôt convenables malgré l'invraisemblance des créatures qu'ils mettent en scène (l'emploi de CGI saute véritablement aux yeux), le film perd peu à peu de cette puissance qu'il était péniblement parvenu à conserver jusque là. Car la seconde moitié du film se déroule à l'intérieur même de la demeure des Perch après qu'une petite poignée de survivants ait réussi à échapper aux créatures. Là, Benni Diez ne s'embarrasse pas du moindre sens de l'imagination en piochant dans l'un des mythes du cinéma d'épouvante et de science-fiction : Alien de Ridley Scott et sa suite Aliens, le retour de James Cameron. La présence de Lance Henriksen n'étant d'ailleurs peut-être pas étrangère à cette volonté de traiter ses hyménoptères comme le firent les deux réalisateurs avec leurs fameux xénomorphes ! Déjà, le concept de ponte dans le corps des victimes laissait présager d'une source d'inspiration bien définie. Mais alors, lorsque l'on découvre Matt au sein d'une couveuse permettant à une reine d'assurer la survie de sa descendance, il est clair que le réalisateur s'est très fortement inspiré des deux classiques cités ci-dessus. Sans pour autant parvenir à se hisser à la hauteur de ses aînés. Sans être du niveau faussement nanardesque de ces légions de longs-métrages horrifiques bancals qui voient le jour chaque année, Stung n'en est pas moins très en deçà des meilleurs films mettant en scène des invasions de créatures volantes ou rampantes. Bref, un long-métrage qui se regarde sans un total déplaisir mais qui s'oublie très rapidement...

 

1 commentaire:

  1. Les gros insectes sont l'une de mes trois phobies (je ne compte pas les évidentes : maladie, mort) avec les seringues / sang et les vastes étendues désertiques (en particulier la mer et ses fonds... j'arrive quand même à regarder "Les dents de la mer", que je possède, d'ailleurs). Bon, la pochette de "Mezzanine", ça passe... :-)

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