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mercredi 2 octobre 2024

Abwärts (En dérangement ou Out of Order) de Carl Schenkel (1984) - ★★★★★★★★☆☆

 


 

Tout amateur de cinéma fantastique, d'horreur ou d'épouvante connaît ou a déjà entendu parler de De Lift (L'ascenseur) du réalisateur néerlandais, Dick Maas. Un long-métrage se déroulant presque exclusivement dans un immeuble résidentiel dont l'ascenseur semblait être mu d'une vie qui lui était propre. Avec pour conséquences, un certain nombre de morts dont celle d'un aveugle ou encore celle, plutôt traumatisante, d'un individu décapité dans des circonstances vraiment épouvantables... Il est une œuvre qui par contre n'évoquera pas forcément de doux et joyeux souvenirs à tout le monde. Sorti un an plus tard en 1984, Abwärts (En dérangement ou Out of Order) de Carl Schenkel se faisait l'écho germanique du film de Dick Maas qui obtint un an après sa sortie, le Grand Prix du Festival international du film fantastique d’Avoriaz. Une petite production allemande qui fit le bonheur des amateurs de vidéoclubs, certes moins populaire mais qui engrangea malgré tout quelques récompenses au Portugal, en Catalogne et bien sûr, dans son pays d'origine. Ôtez l'aspect fantastique de De Lift et vous obtenez désormais un thriller en forme de huis-clos encore plus étriqué en terme d'espace et donc, sans doute, encore plus oppressant. Réunissant principalement quatre interprètes pour autant de personnages très identifiables. À commencer par l'acteur Götz George, célèbre pour avoir incarné l'un des protagonistes de la série policière allemande Tatort dans le rôle du commissaire duisbourgeois Schimanski. Dans Abwärts, il interprète Jörg, un publicitaire sous tension et sûr de lui, lequel fréquente la charmante Marion qui de son côté est incarnée par la néerlandaise Renée Soutendijk.. Actrice à la beauté toute scandinave que son compatriote Paul Verhoeven éleva au rang d’icône sexuelle à travers deux œuvres parmi les plus marquantes de sa carrière (Spetters en 1980 et De Vierde Man trois ans plus tard), elle interprète dans le film de Carl Schenkel une collègue et amie intime à l'attitude parfois très ambiguë. Vient ensuite, Pit, jeune ''mélomane'' tout de cuir vêtu, quelque peu marginal et en tout cas, provocateur, joué par Hannes Jaenicke.


Et pour finir, l'acteur Wolfgang Kieling incarne quant à lui le personnage de Gössmann, petit comptable adipeux et peu courageux qui tient très serré contre sa poitrine une épaisse mallette contenant la totalité des recettes de l'entreprise qui l'emploie ou devrais-je dire, qui l'exploite depuis un certain nombre d'années. Nous sommes en fin de semaine et dans l'immeuble moderne situé à Francfort où va se dérouler l'intrigue, la nuit vient de tomber. Nos quatre protagonistes se retrouvent ensemble dans le même ascenseur lorsque celui-ci tombe en panne. Un réparateur qui plus tôt était venu remédier à un dysfonctionnement à oublié sur place un tournevis qui en tombant dans le tunnel de la cage d'ascenseur va causer un court-circuit ! Problème : le vieil homme qui au rez-de-chaussée est chargé de surveiller l'immeuble a la tête ailleurs et ne voit pas les voyants rouges que vient de déclencher Jörg en appuyant sur le bouton d'urgence. À l'intérieur de la cage d'ascenseur, la température monte. Le comptable transpire comme un bœuf, sa mallette toujours rivée contre sa poitrine tandis qu'autour de lui, les esprits s'échauffent. Jörg et Pit mènent un véritable combat de coqs, ce qui ne semble pas déplaire à Marion... Abwärts fait partie de ces petites bandes trop méconnues qui méritent amplement d'être réhabilitées. Entre l'incofort moral provoqué par l'attitude de garce de Marion et les différentes empoignades entre Jörg et Pit, la tension ne cesse de monter. Malgré l’exiguïté de l'environnement, Carl Schenkel réussit à colmater les problèmes liés au manque d'espace en confrontant ses personnages dans des situations violentes et parfois même très périlleuses. L'occasion pour le réalisateur et scénariste d'explorer l'âme humaine dans ce qu'elle a de plus perfide tout en composant un certain nombre de séquences d'action qui valent bien celles de tout un pan du cinéma outre-atlantique. Posez la question à ceux qui découvrirent Abwärts il y a quarante ans et la plupart d'entre eux vous diront que nous ne sommes pas loin de tenir là, un véritable film culte ! N'ayant quasiment perdu aucun point sur l'échelle du malaise, le long-métrage de l'allemand fait effectivement partie de ces films qui marquent et dont on se souvient très longtemps. Si vous ne l'avez encore jamais vu mais que vous êtes fans de De Lift, aucune hésitation à avoir. Foncez découvrir Abwärts...

 

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