Résidente Ivooooooole......... Je me souviendrai toujours de ces
deux mots qui ouvraient les hostilités et qui phonétiquement
sonnaient comme la promesse de faire d'horribles cauchemars après
que l'on ait parcouru les nombreuses pièces du manoir de Raccoon
City en 1996 sur la console de Sony,
la Playstation.
Depuis, le jeu s'est transformé en une gigantesque franchise
constituée de nombreux jeux mais aussi de pas mal de longs-métrages
dont le premier sorti en 2002 et réalisé par Paul W. S. Anderson
mettait en scène Milla Jovovich dans le rôle d'Alice. La première
séquelle vit le jour deux ans plus tard sous le titre Resident
Evil: Apocalypse.
Cette fois-ci réalisé par Alexander Witt, cette suite met à
nouveau en scène la jeune héroïne mais remplace la quasi-totalité
du casting en intégrant de nouveaux personnages. Paul W. S.
Anderson qui à ce moment très précis du développement du
long-métrage est pris par celui du crossover Alien
VS. Predator
libère donc la place à un réalisateur qui les dix années
précédentes travailla notamment comme directeur de seconde équipe
sur des films d'action tels que Speed,
Speed 2
et Twister
de Jan de Bont, The X-Files, le film : Combattre
le futur
de Rob Bowman, Gladiator,
Hannibal
et La chute du faucon noir
de Ridley Scott ou encore La mémoire dans la
peau
de Doug Liman. À savoir, des films qui ont fait leurs preuves sur
grand écran et c'est donc relativement confiants que nous pouvions
nous lancer en 2004 dans la projection de ce Resident
Evil: Apocalypse
qui fait donc suite au premier et qui démarre dans le Hive,
ce laboratoire secret situé dans les sous-sols d'un vieux manoir.
Dans les rue de Raccoon City, c'est l’apocalypse (d'où le titre).
Les morts attaquent les vivants sans que les autorités ne puissent
rien y faire. Heureusement, Alice reprend du service. Personnage créé
spécifiquement par Paul W.S. Anderson en 2002 pour les films, la
voici désormais rejointe par l'un des personnages iconiques de la
série de jeux vidéos.
Jill
Valentine y apparaît effectivement sous les traits de l'actrice
anglaise Sienna Guillory tandis qu'apparaîtront également deux
autres personnages qui eux proviennent du troisième jeu de la
licence de chez Capcom,
Resident Evil 3: Nemesis.
L'acteur israélien Oded Fehr y incarne donc Carlos Oliveira, le
responsable de le la division A de l'Umbrella Biohazard
Countermeasure Service tandis que le canadien Eack Ward apparaît
sous l'identité du mercenaire Nicholai Ginovaef de ce même service
créé par la Umbrella
Corporation,
une société multinationale de recherche pharmaceutique créée en
1968... Notons que Sienne Guillory est ici chez nous doublée par
l'actrice Françoise Cadol, laquelle est notamment connue pour être
la doubleuse officielle de Sandra Bullock ou d'Angelina Jolie en
France. Alice se réveille dans une pièce immaculée alors qu'elle
semble avoir été l'objet de recherches scientifiques. Dans un
laboratoire puis dans des rues qui semblent abandonnés, la jeune
femme erre, apparemment sans but précis. Les fans de la franchise
réalisée par George Romero auront d'ailleurs l'occasion d'assister
à un clin d’œil de la part du réalisateur à travers
l'apparition à l'écran de la une d'un exemplaire du Raccoon
City Times
qui renvoie vraisemblablement à celle d'un journal qui fut visible
lors de la séquence d'ouverture du génial Jour
des morts-vivants
en 1986 ! Si la bande originale de Jeff Danna ne fait preuve
d'aucune originalité, l'essentiel est qu'elle fait le taf. Couplée
au montage parfois ultra cut d'Eddie Hamilton, elle permet au récit
de conserver un rythme plutôt important. Financé à hauteur de
quarante-cinq millions de dollars, on peut se demander parfois où
est passé le pognon. La photographie de Derek Rogers et Christian
Sebaldt est quelconque, accompagnée d'un certain nombres
d'effets-spéciaux en CGI
et d''effets visuels (les ralentis) très rarement convaincants.
Resident Evil: Apocalypse
est en proie à un scénario très peu inspiré mais aussi et surtout
à des séquences proprement jouissives qui raviront les amateurs de
soirées Pizza/Bière/Nanar.
Resident Evil:
Apocalypse,
c'est le western des temps modernes, avec ce héros qui saute d'un
hélicoptère au sommet d'un immeuble et qui a le temps de dégainer
ses armes pour faire des dizaines de morts parmi les infectés avant
de toucher le sol ou lorsque Alice arrive dans une église à moto et
effectue un salto arrière avant de sortir à son tour ses flingues
de leur étui ! Resident Evil: Apocalypse
(n')est
(pas), on le devine, d'une finesse absolue. Aucun moyen ou presque de
distinguer les morts des vivants si ce n'est la démarche
brinquebalante des premiers. Question maquillages, c'est donc ici le
néant ! Entre crêpage de chignons entre les blonde et brune
héroïnes, fusillades par dizaines, chorégraphies d'arts-martiaux à
deux balles en mode cache-misère ''grâce'' au montage ultra
nerveux, certains durent se mettre un paquet de billets verts dans la
poche : Une femme se suicide du haut d'un building ?
Alexander Witt se contente de la filmer une fois étalée au sol des
dizaines de mètres plus bas. Le membre d'un commando jette un
explosif en pleine rue ? On n'aperçoit pas l'obus péter mais
seulement les flammes qu'il engendre. Plus de dix ans après les
remarquables effets-spéciaux de Jurassic Park
de Steven Spielberg, découvrir les affreuses images de synthèse
mettant en scène les fameux Licker
cause de terribles migraines. Enfermé dans une cave à température
modérée, il y a tout de même de fortes chances pour que le
long-métrage d'Alexander Witt se bonifie avec le temps. Et ce, même
si les amateurs de films d'horreur en seront pour leurs frais puisque
Resident Evil: Apocalypse
brille davantage pour son action que pour ses effusions de sang.
Bref, si vous aimez les montages épileptiques, les scénarios qui
tiennent en trois mots, les mises en scène au ras des pâquerettes
et surtout, les extravagances faisant fi de toute vraisemblances en
terme de gravité (Newton s'en retournerait dans sa tombe), ce film
est fait pour vous...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire