Troisième long-métrage
du réalisateur Rob Savage après Strings
en 2012 etHost
en 2020 dans lequel le contexte se déroulait déjà lors du
confinement lié au Covid-19,
Dashcam
a la particularité de mettre en scène la chanteuse et guitariste du
groupe de rock américain Giant
Drag
Annie Hardy dans son propre rôle. Alors âgée de quarante ans lors
du tournage du long-métrage, cette artiste aux paroles aussi
vulgaires que celles prononcée durant le récit de ce second
long-métrage auquel elle participe quatre ans après Thea
Icarus Line Must Die
de Michael Grodner est l'héroïne d'un slasher assez peu original.
Construit comme il se doit autour d'un événement ''terrifiant'' et
fantastique s'étalant sur une courte durée, Annie Hardy s'incarne
donc elle-même en touriste américaine désirant échapper à la
''folie'' qui s'est emparée des habitants sur son territoire
d'origine depuis l'apparition du Covid-19.
La quadragénaire prend l'avion dans un aéroport fantomatique pour
atterrir quelques heures plus tard sur le sol britannique où elle va
aller retrouver un ancien ami du nom de Stretch (Amar Chadha-Patel)
qui depuis s'est mis en couple avec une jeune femme obsédée par
l'hygiène (l'actrice Caroline Ward). Complètement perchée, Annie
est une influenceuse qui filme en direct le moindre de ses faits et
gestes. Suivie par des centaines d'internautes qui vivent seconde par
seconde les faits qui se déroulent, à force de se comporter de
manière irresponsable, Annie se fait jeter dehors par le couple et
s'empare de la voiture de Stretch afin de s'adonner à son hobbies
préféré : improviser des textes de chansons à partir de mots
proposés par ses followers. Malheureusement pour elle, la soirée ne
va pas s'arranger puisqu'en se rendant dans un restaurant abandonné,
elle tombe sur la propriétaire qui la supplie de prendre à bord du
véhicule une vieille femme à la peau basanée afin de la conduire
jusqu'à une adresse précise. À force d'insistance, l'inconnue
parvient à convaincre Annie qui accepte alors de transporter celle
qui se fait appeler Angela (Angela Enahoro). Une vieille dame don le
visage est dissimulé sous un masque de protection respiratoire...
Dans son propre rôle, on ne peut pas dire que Annie Hardy apparaisse
franchement sympathique.
Que
l'on accorde du crédit au fait que la jeune femme se rebelle au
sujet du comportement à adopter lors de la vague de Covid-19
ou que sa tendance à tenir des propos particulièrement grossiers
durant les soixante-dix sept minutes que dure le récit soit
systématique, Dashcam ne
donne pas une image très reluisante des complotistes qui finissent à
travers son personnage par devenir relativement crispants !
Passé ce détail, ce long-métrage fort heureusement assez court se
déroule de nuit, majoritairement à bord du véhicule de Stretch
qu'Annie lui a donc volé. Ce dernier la rejoindra d'ailleurs au beau
milieu d'un récit visuellement chaotique lors duquel l'on découvrira
qu'Angela, la passagère, n'est pas tout à fait la vieille dame
tranquille qu'elle semble être. Ponctué de séquences
volontairement trash (la vieille femme se chiant dessus), Dashcam
entre dans la catégorie des Found-Footage
de petite envergure. Celui-ci est effectivement relativement commun,
bourré de Jumpscares
inefficaces, et surtout filmé comme si le cameraman (ici, en
l'occurrence Annie Hardy, laquelle tient dans sa main un smartphone)
était attaqué par un essaim de frelons asiatiques. La chanteuse et
désormais actrice a beau être mignonne, l'on aimerait parfois
qu'elle ferme son clapet quelques instants histoire que l'on puisse
profiter d'autre chose que de ses interminables lignes de dialogue,
entre vulgarité et discours complotiste. Dashcam
est
court mais ennuie pourtant si rapidement qu'il paraît durer trente
bonnes minutes de plus. D'un point de vue frissons, le film de Rob
Savage demeure là encore très inefficace. Le principe est toujours
le même et se répète ad nauseam : un moment d'accalmie avant
que ne survienne un nouveau Jumpscare
suivi d'une course-poursuite entre nos deux principaux personnages et
la ''créature'' qui se trouve sur leurs talons. Bref, Dashcam
propose
une piètre expérience cinématographique en terme d'écriture ou
d'épouvante ! On pourra même s'étonner de certaines
interventions de la part des followers d'Annie, confirmant si cela
était nécessaire le factice de certains éléments. Comme ce sang
beaucoup trop rouge pour être crédible... L'on réservera donc le
dernier long-métrage de Rob Savage aux fans purs et durs de
Found-Footage
tandis que les autres risquent de très rapidement s'y ennuyer...
TEASER
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire