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dimanche 23 juin 2024

Sous la Seine de Xavier Gens (2024) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆



On m'avait vendu la marchandise comme une alternative hexagonale à la série des Sharknado et au final, je me retrouve avec un épisode de Navarro ! Teints en rose, en bleu ou coiffés façon dreadlocks, les visages pâles de Sous la Seine, qui contrairement à ce que j'avais d'abord cru n'est absolument pas un film de propagande commandité par la maire de la capitale français Anne Hidalgo, sont tous de sympathiques écologistes vêtus de fripes comme les idées préconçues les fantasme en général systématiquement le français de base qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez. Ceux de Xavier Gens et de ses scénaristes Yannick Dahan et Maud Heywang semblent les avoir furieusement démangé au moment de l'écriture et de la réalisation tant le dernier long-métrage de l'auteur de Frontière(s) en 2007 ou de Cold Skin dix ans plus tard se complaît à poussivement dresser la liste quasi exhaustive définissant une partie certes minoritaire de la population mais qui pourtant envahit l'espace médiatique. Le réalisateur cherche-t-il à inverser la vapeur selon laquelle la police est raciste et tue ? Car à part la principale dirigeante de l'autorité et un brigadier bien blanc qui chaque fois qu'il ouvre la bouche ne fait que débiter des banalités sur un ton de demeuré, ces ''vendus'' que proclament généralement leurs communautés respectives arborent des visages originaires de terres bien plus arides que le sol de France. Bref, Sous la Seine prône ici un Black/Blanc/Beur plutôt de bon aloi qui vient rejoindre la très longue liste des critères qui dans d'autres circonstances permettent désormais d'obtenir de précieux Sésames dans des festivals qui ont véritablement perdu tout sens commun ! Parce que certains ont beau eu critiquer la charmante Marion Maréchal lorsque celle-ci évoqua le prix d'interprétation féminine selon elle obtenu par un homme (en fait, un trans), faut vraiment avoir du caca d'yeux plein les mirettes pour ne pas remarquer que tout part à vau-l’eau dans notre société. Et cerise sur le gâteau, mesdames et messieurs : vous êtes priés de fermer vos gueules sous peine d'être insultés dans le meilleurs des cas ou d'être menacés de mort dans le pire. Mais je m'égare... Sous la Seine est vraiment une piteuse production française censée être horrifique, profitant sans doute des Jeux Olympiques à venir et de la polémique tournant autour des compétitions qui devraient se dérouler carrément dans les eaux parait-il assainies de la Seine, pour faire son beurre.


Bérénice Bejo en écologiste courageuse tentera tout d'abord de plonger en apnée dans les eaux infestées de déchets du Pacifique Nord. Une zone tout à fait authentique connue sous le nom de Vortex de déchets situé dans le gyre subtropical du Pacifique Nord ! Ajoutant à la montagne de détritus majoritairement constitués de plastique et de filets de pèche, voilà qu'en plus Xavier Gens y intègre un requin aux proportions inhabituelles que surveillent depuis plusieurs mois Sophia Assalas (Bérénice Bejo, donc) et son équipe qui comme elle sont de fervents militants écologistes ! Il semble d'emblée évident que le français ne cherche absolument pas à rendre crédible les événements comme en veut pour preuve cette longue et involontaire descente en apnée de l’héroïne, accrochée à une corde reliée au requin qui ne fait que s'enfoncer dans les profondeurs. Xavier gens faisant fi des dangers liés à l'embolie gazeuse caractérisée par une remontée beaucoup trop rapide à la surface, voilà que notre héroïne apparaît désormais à Paris et visiblement en bonne santé. À des milliers de kilomètres du site où ses amis ont perdu la vie, croqués par le requin en question, celui-ci a visiblement pris le même chemin que la jeune femme puisqu'il va réapparaître en se jetant carrément dans les eaux de la Seine. Invraisemblable semble être le maître-mot de Sous la Seine qui ne cessera jamais d'en remettre des couches comme un mille-feuille d'incohérences qui ne semblent pas gêner plus que ça les interprètes ou l'équipe technique ! Xavier Gens prend son sujet tellement au sérieux qu'il oublie d'insuffler un peu de second degré. Sous la Seine n'est donc même pas comparable à la série des Sharknado qui avait l'avantage de faire souvent rire. Visuellement, on a l'impression d'être devant une production France Télévision. C'est laid et accompagné par une bande musicale artistiquement pauvre. Bérénice Bejo, Nassim Lyes et les autres interprètes ont beau faire ce qu'ils peuvent, ça n'est jamais passionnant. Mou en dehors de quelques scènes pourtant franchement foireuses pour cause d'invraisemblance (celles des catacombes durant laquelle la cinquantaine de personnes présentes à l'image préfère se jeter à l'eau plutôt que de patienter jusqu'à ce que le requin disparaisse), les attaques sont rarement réussies et en tout cas généralement filmées hors-champ. Et lorsque la bête (et même, LES bêtes) sont filmées en train de charger ou de mordre dans la chair tendre de leurs victimes, tout ceci reste pitoyable en terme d'effets-spéciaux numériques. Bref, Sous la Seine est parfaitement dispensable. Notons en outre la présence de l'actrice Anne Marivin dans le rôle d'une maire de Paris abusivement caricaturale...

 

1 commentaire:

  1. Charmante ? Mouais, certes plus que ses idées (pas difficile), malgré son petit strabisme...
    Sinon, je n'ai pas Netflix et autres Prime, donc la question ne se pose pas.

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