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mardi 4 juin 2024

GIALLO - La Polizia Brancola nel Buio de Helia Colombo (1975) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆

 


 

Tout commence par le meurtre d'une jeune femme dont l'un des pneus du véhicule vient de crever sur une route de campagne. Pas de chance : le seul homme sur lequel elle tombe la poursuit et la tue à l'aide d'une paire de ciseaux. Ô miracle des productions de petite ampleur, la gorge rougeoyante de la victime n'exhibe aucune blessure. Il s'agit là de l'un des principaux défauts récurrents de La Polizia Brancola nel Buio du réalisateur et scénariste italien Helia Colombo qui signait là son seul fait d'arme dans l'univers du cinéma. À dire vrai, l'homme a surtout consacré sa carrière dans la musique en écrivant un certains nombres de chansons pour Santo California, Franco Tortora ou encore Flavia Fortunato. Sa disparition des radars cinématographiques n'aura sans doute pas perturbé grand monde vue la piètre qualité de La Polizia Brancola nel Buio. Pour que le public hexagonal en partie non italophone comprenne bien l'incongruité d'un tel titre, rien de mieux que sa traduction dans notre langue : La police tâtonne dans le noir ! Les autorités italiennes semblent d'ailleurs si bien s'être perdues dans l'obscurité que l'on n'en trouvera trace que durant les quatre dernières minutes du récit. Le long-métrage de Helia Colombo s'inscrit davantage dans la classification des œuvres estampillées Giallo pour son rituel criminel que dans sa construction narrative qui l'éloigne drastiquement des cannons du genre. Car si La Polizia Brancola nel Buio peut être effectivement assimilé au Giallo, le réalisateur italien l'aborde d'une manière tout à fait inédite, approchant dangereusement son œuvre des frontières du fantastique. Et ce, à travers le personnage d'Edmondo Parrisi (l'acteur Francisco Cortéz) photographe de renommée et inventeur de génie ayant créé une machine permettant de photographier les pensées ! Lol, j'ai envie d'écrire. Non pas en raison du concept mais des quelques séquences le montrant derrière la machine en question, farcie de boutons... On dirait un concert improvisé par le musicien allemand Klaus Schultze du temps de sa jeunesse ! Pour en revenir à Edmondo, le bonhomme est cloué dans un fauteuil roulant et vit reclus dans sa propriété campagnarde. Contraignant ainsi celle qui se fait passer pour sa femme mais qui en fait est sa sœur (En bref, tout l'esprit libertino-incestueux du cinéma transalpin d'alors) à demeurer elle aussi enfermée... Une situation qui perdure depuis deux ans. Eleonora est incarnée par l'actrice Halina Zalewska.


La moins désirable des interprètes féminines du film, c'est dire si les autres provoqueront à elles seules quelques montées de sève parasites à défaut de paniquer les spectacles au travers des quelques rachitiques meurtres qui seront perpétrés. Helia Colombo tente d'instaurer un certain climat avec force tempête, tonnerre et pluie dans un contexte qui se veut anxiogène... et faussement sulfureux puisque comme dans la majorité des Gialli ou du moins comme dans une grande partie d'entre eux, les actrice se foutent à poil sans demander leur reste. D'une gratuité souvent assumée, le meilleur exemple reste encore la séquence lors de laquelle la mannequin et actrice italienne d'origine allemande Margaret Rose Keil campe une Enrichetta réfugiée dans une auberge et se plaignant du froid qu'il fait dans sa chambre. Après que l'épouse du propriétaire des lieux ait allumé un feu de cheminée, on voit la jeune femme continuer à frissonner... vêtue en tout et pour tout d'une culotte ! Pourquoi ne se rhabille-t-elle pas ou ne se glisse-t-elle pas sous les draps de son lit ? Pour sûr... pour que les spectateurs puissent se délecter de ses formes. Et plus sûrement encore pour qu'ils ressortent de la projection en se disant : ''Le film était une sacrée grosse merde mais bon sang, que Margaret Rose Keil pouvait y être band@§%# !!!''. L'actrice ne sera d'ailleurs pas la seule à se foutre à poil puisque Elena Veronese (dans le rôle de la nièce, Sara) et Gabriella Gioergelli (dans celui de la domestique, Lucia) feront de même pour le plaisir des libidineux spectateurs que nous sommes ! D'ailleurs, ces quelques scènes de nu n'apportant évidemment aucune eau moulin de l'intrigue, le film n'en demeurera pas moins inintéressant. Une intrigue tordue, une conclusion pathétique mais tout de même, un passage qui ferait presque regretter tout le reste : le passage d'Enrichetta à l'auberge avant qu'elle ne soit assassinée par notre mystérieux tueur. La séquence, assez longue, montre une population d'arriérés assez convaincante et constituée probablement d'habitants du cru venus toucher quelques billets pour leur participation en tant que figurants. Pour le reste, bah... La Polizia Brancola nel Buio est l'un des plus mauvais élèves de sa catégorie. Bref, un Giallo tout à fait dispensable...

 

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