Alors que certains ont
suivi avec un très grand intérêt le court voyage dans l'espace de
l'acteur William Shatner le 13 octobre 2021, il s'agirait de remettre
quelque peu les pendules à l'heure en évoquant une autre star du
cinéma qui bien avant lui y est aussi allée faire un tour :
JASON VOORHEES ! C'était il y a vingt-deux ans et de mémoire,
il ne me semble pas que l'événement ait enflammé à ce point les
réseaux sociaux et les médias du monde entier. Pour son dixième
anniversaire, ou plutôt pour sa dixième apparition puisqu'à
l' époque où sortait Jason X
la franchise existait depuis plus de vingt ans, Jason
Voorhees faisait peau neuve. Après être passé par différents
états, jusqu'à ressembler à une pizza garnie de vers, voilà que
l'un des serial killers parmi les plus célèbres du septième art a
retrouvé une pilosité crânienne qu'on ne lui avait plus jamais
retrouvée depuis Le tueur du vendredi
et Jason le mort-vivant.
Maintenant que le voici ''rafraîchi'' au sens propre comme au figuré
puisqu'au départ de ce dixième chapitre nous le retrouvons
cryogénisé, le scénariste Todd Farmer imagine un scénario qui
d'un point de vue strictement environnemental éloigne Jason
X
des précédents volets. Désormais, l'intrigue ne se déroule plus
sur Terre mais dans l'espace, à bord d'un vaisseau et dans un futur
se situant en 2455 ! Les progrès de la médecine permettent à
l'équipage du Grendel
de récupérer les corps cryogénisés de Jason et de la scientifique
Rowan (Lexa Doig) qui après avoir combattu le tueur de Crystal Lake
en 2008 dans un laboratoire s'est retrouvée elle-même piégée puis
''transformée en glaçon'' pour les siècles à venir. Alors que
Rowan est ramenée à la vie par l'équipe scientifique du vaisseau,
la blonde Adrienne est chargée de disséquer Jason. Malheureusement
pour la jeune femme, la créature revient à la vie et la tue.
Première victime d'une série de meurtres dans un contexte qui
rappellera aux fans de science-fiction quelques classiques du genre.
À commencer bien entendu par la franchise Alien
initiée par Ridley Scott en 1979 et dont le réalisateur James Isaac
reprend quelques ficelles.
Comme
le personnage de l'androïde Kay-Em 14 (l'actrice Lisa Ryder), lequel
fait référence à Ash. Mais peut-être plus encore à Bishop de
Aliens, le retour
de James Cameron. Ou comme le personnage de Dallas qu'incarne
lui-même le scénariste et qui de son côté fait référence au
capitaine A. J. Dallas qui en 2122 commandait le cargo spatial
Nostromo.
Concernant le vaisseau lui-même, le Grendel
ressemble par contre davantage aux environnements que l'on retrouve
dans les différents films et différentes séries de l'univers Star
Trek...
Avec de telles références l'on aurait pu croire que Jason
X
allait relever la sauce d'une franchise qui avait tendance à
s'empêtrer de plus en plus dans la médiocrité mais c'était
malheureusement faire preuve de naïveté. Bien que le choix de James
Isaac de réaliser un opus de la saga Vendredi 13
dans l'espace ait été au départ une idée plutôt séduisante, le
résultat ne se fait pas longtemps attendre. En dehors de quelques
sympathiques homicides (dont le visage d'un membre de l'équipage
plongé dans un bain d'azote demeure l'un des plus réussis), le film
est d'une laideur relativement exceptionnelle. Dans un contexte qui
n'empêche absolument pas deux post-adolescents ''attardés'' de se
tripoter lors de l'autopsie de Jason (lesquels seront priés d'aller
faire leurs cochonneries dans leurs quartiers), Jason
X
ressemble beaucoup à ces dizaines, ces centaines de séries Z qui
verront le jour les années suivantes. Techniquement, le film n'a
rien à envier à ces productions volontairement prises sous l'angle
de la gaudriole, tels ces requins multi-têtes, volant ou hybrides
qui encombrent les rayons des supermarchés à un 1 euro le DVD ou
les plate-formes de streaming bon marché ! Reste que Jason
X
demeure un bon divertissement qui ravivera la mémoire des
adolescents boutonneux des années quatre-vingt qui se délectaient à
l'époque de sodas et de pop-corn devant des meurtres à la chaîne.
Pas sûr en revanche que les nouvelles générations apprécient le
spectacle... À réserver en priorité aux nostalgiques...
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