Tout débute par une
séquence lors de laquelle un enfant explore une demeure et tombe sur
une créature particulièrement creepy. Prenant la fuite, il retrouve
un groupe de camarades qui l'attendaient non loin de là. Une
expérience si choquante qu'il finira à l’hôpital dans un profond
coma. Générique... Girls School Screamers
est le premier et seul long-métrage réalisé par John P. Finnegan
qui quatre ans plus tard produira et écrira le scénario d'une autre
production Troma
Entertainment,
Panique sur le green
de Thomas R. Rondinella avant de disparaître définitivement des
radars du cinéma. Pour son unique long-métrage, donc, il convie
tout un groupe d'interprètes féminines à incarner des étudiantes
issues d'un établissement scolaire religieux. Mollie O'Mara, Sharon
Christopher, Mari Butler, Beth O'Malley, Karen Krevitz, Marcia Hinton
et Monica Antonucci vont effectivement incarner sept jeunes femmes
bien sous tous rapports, sélectionnées d'après leurs excellents
résultats et leur comportement au collège pour filles de la trinité
afin de répertorier la liste des œuvres d'art se trouvant dans la
demeure d'un certain Tyler Wells. Avec leur uniforme blanc constitué
d'un chemisier et d'une courte jupe blanc-cassé, on imagine que nos
sept héroïnes n'y feront pas des folies de leur corps. Ce que va
confirmer le récit qui au lieu de nous les présenter libérant leur
énergie à batifoler plutôt qu'à dresser la liste des objets en
question, va notamment les mettre en scène lors d'une partie de
cache-cache (sic!) ou, plus intéressant, lors d'une séance de
Ouija ! Vus les événements auxquels dû faire face le gamin en
début de film, on se doute que la séance de spiritisme à laquelle
Jackie et ses amies Elizabeth, Kate, Karen, Susan Adelle et Rosemary
vont participer va libérer des forces obscures... Mais pour en avoir
le cœur net, il va falloir au spectateur une patience à toutes
épreuves puisque durant les cinquante premières minutes il ne va
quasiment rien se passer. Beaucoup de bavardages entre copines et
rien d'autre.
Lesquelles
seront accompagnées durant tout le récit par sœur Urban (Vera
Gallagher) et beaucoup plus tard par deux copains (dont le fiancé de
Jackie, Paul, incarné par Peter Cosimano). Sept jeunes femmes à la
tête desquelles se trouve très précisément Jackie, la plus simple
et apparemment plus intelligente d'entre toutes qui lors de la
fameuse partie de cache-cache va découvrir le journal intime d'une
certaine Jennifer qui connut un sort tragique à la fin des années
trente. Plus curieux va s'avérer le fait que Jackie est le parfait
sosie de la jeune femme.Bon, que dire... Ou plutôt, qu'écrire sur
ce Girls School Screamers
dont le titre à lui seul est très prometteur et dont le contenu
promet donc d'avoir effectivement sa place au sein des productions et
distributions Troma
Entertainment. Et bien, pas grand chose à vrai dire. Car si la
fameuse société de production créée dans les années soixante-dix
par le génial Lloyd Kaufman a été à l'origine de bien des navets
(mais aussi de bien des œuvres cultes), le film de
Thomas R. Rondinella se situe entre le bon grain et l'ivraie. Côté
délire visuel, le spectateur demeurera malheureusement sur sa faim.
Car en dehors d'une mort relativement violente par électrocution, la
succession de meurtres qui se déroulera durant le récit s'avérera
de peu d'intérêt. C'est d'autant plus dommage qu'en intégrant le
personnage de Jennifer (lui-même interprété par Mollie O'Mara),
l'intrigue semble prendre au départ la forme d'un mix entre Whodunit
et
slasher
tardif. Malheureusement, tout ce qui fait habituellement le sel des
productions Troma
Entertainment
est absent de cette pellicule. L'humour trash et le gore typique de
l'univers de l'une des sociétés de productions américaines les
plus irrévérencieuses sont bannis au profit d'une œuvre trop
lisse, dénuée de sexe ou de cette hémoglobine qui généralement
arrose les protagonistes. La mise en scène et l'interprétation ne
sont pourtant pas si mauvaises au regard d'autres productions de
piètre qualité. L'accumulation de séquences inintéressantes est
le gros point noir du long-métrage. D'une durée n'excédant
pourtant pas les quatre-vingt une minutes, Girls
School Screamers
pâtit d'une approche beaucoup trop sage, à l'image de ses jeunes
étudiantes issues d'une école religieuse. Tourné à Philadelphie,
le titre était à l'origine intitulé The
Portrait.
Un titre nettement plus sobre que celui sous lequel il sera distribué
une fois passé sous la moulinette des productions Troma.
Bref, pas de quoi passer une expérience ''Tromaesque''
inoubliable, encore une fois...
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