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samedi 10 février 2024

TROMA : Def by Temptation de James Bond III (1990) - ★★☆☆☆☆☆☆☆☆

 


 

Chouette, une distribution Troma Entertainment (Toxic Avenger, la franchise Class of Nuke'em High, Poultrygeist: Night of the Chicken Dead, Combat Shock, Blood Sucking Freaks, etc...) qui compte en outre ici dans ses rangs, un film de Blaxploitation ! Lorsque l'on aime l'un et l'autre, forcément, on cherche par tous les moyens à mettre la main sur la chose dans l'espoir de passer parmi les quatre-vingt dix minutes les plus excitantes de notre vie de cinéphage... Plus étonnante est la présence au casting de Samuel L. Jackson. Mais que les fans de l'acteur afro-américain ne s'emballent pas trop rapidement car son temps d'acting est ici drastiquement réduit. Car le (ou les) véritable(s) protagoniste(s) du récit n'est (ne sont) pas interprété(s) par ce très célèbre acteur originaire de Washington D.C. mais bien James Bond III ainsi que Kadeem Hardison. Le premier signe ici également son premier long-métrage. Nous sommes en 1990 et ce sera d'ailleurs sa seule réalisation. Alléluia mes frères car dans le rôle de l'étudiant en théologie prénommé Joel, celui-ci signe avec Def by Temptation (''connu'' chez nous sous le titre Succube), ce qu'il peut y avoir de pire dans le genre. Et pas que... La Troma Entertainment ayant participé au financement du long-métrage, on pouvait espérer que l'empreinte de son fondateur Lloyd Kaufman transpire littéralement. Ou du moins, en partie. Mais non, James Bond III semble avoir gardé le contrôle de son bousin jusqu'au bout. Le titre original n'étant pas vraiment parlant quant au contenu du projet, c'est donc vers son alternative que se pencheront les amateurs de longs-métrages d'épouvante qui espéreront alors sans doute découvrir à travers Def by Temptation, un film de vampire s'écartant des carcans du genre. Une chose est sûre : le contrat est de ce point de vue là, parfaitement rempli. Pourtant, rarement nous aura été offerte l'occasion de nous faire chier au point d'avoir envie d'abandonner la projection après seulement dix ou quinze minutes. Ce qui en outre s'avère déjà un exploit si l'on tient compte du fait que d'emblée, Def by Temptation montre de très profondes lacunes en matière d'écriture. Alors, imaginez qu'il puisse exister sur terre des femmes et des hommes capables de tenir jusqu'au bout...


Aux côtés de son ami K qu'il part rejoindre à New York, Joel fait la connaissance d'une séduisante jeune femme qui a ses habitudes dans un bar. Interprétée par l'ancienne actrice Cynthia Bond devenue depuis romancière dont je serais bien incapable de dire si elle entretient une quelconque filiation avec le réalisateur (j'ai eu beau chercher, je n'ai rien trouvé à ce sujet), la tentatrice et donc succube du titre use de ses charmes (lesquels sont réels, je vous assure) sur des hommes pour les attirer chez elle, leur faire l'amour et pour ensuite s'en prendre à leur intégrité physique ! Là dessus, on est d'accord, rien de vraiment très original. Car en dehors du fait que le film soit exclusivement interprété par des artistes afro-américains (d'où le statut de film de Blaxploitation), Def by Temptation applique une telle redondance que l'on pourrait presque le comparer à un Running gag de très mauvais goût s'il n'apparaissait pas aussi pathétique. En gros, le principe est toujours le même. Un type se laisse séduire et tombe donc entre ses griffes (au sens propre). La belle emmène sa proie jusque dans sa couche (un lit à baldaquin au drapé d'un blanc jusqu'ici immaculé). Cette dernière tire son coup et finit par se faire mordre, griffer et j'en passe. Et hop, on recommence avec la prochaine victime. Tout cela sous un halo blanchâtre du plus mauvais effet. À dire vrai, je n'avais pas ressenti une telle envie de m'échapper de cette insoutenable épreuve depuis le Raiders of the Living-Dead de Samuel M. Sherman ou le Attack of the Giant Blurry Finger de ce véritable terroriste du septième art qu'est Cody Clarke ! Car non seulement Def by Temptation est chiant comme une soirée diapositives, interprété avec les pieds, étouffé par une bande musicale FM déprimante (les BO des pornos soft diffusés à l'époque sur M6 mériteraient à côté de celle de Paul Laurence de figurer dans le top 100 des plus remarquables créations musicales de tous les temps), mais le style ''Clip Vidéo'' typique des années 80/90 de l'ensemble (genre éclairage en couleurs primaires et criardes) termine de donner à l'ensemble un cachet ''Kitsch'' qui confirme que l’œuvre (un bien grand mot pour cette épouvantable chiure) est une erreur contre-nature qui n'a absolument pas sa place sur les étagères des collectionneurs qui voudraient ajouter un dernier totem à leur amas de VHS, de DVDs ou de Blu-ray estampillés Troma Entertainment. Bref, sur une échelle de dix, le film mérite un bon gros 1 que l'on accordera malgré tout à la charmante Cynthia Bond. Pour le reste, direction le vide-ordures...

 

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