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mardi 23 janvier 2024

The Call de Brad Anderson (2013) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Brad Anderson, c'est au total dix-huit longs-métrages dont deux réalisés pour le petit écran, deux en cours de développement et deux autres en post-production. Brad Anderson, c'est également plusieurs dizaines d'épisodes de séries télévisées dont plusieurs pilotes. Une carrière pour l'instant plutôt bien remplie et riche d’œuvres qui font de ce cinéaste, un réalisateur et un scénariste dont on attend en général avec un certain empressement tout ce qui sort de son imagination. L'homme touche à peu près à tous les genres et transforme quasiment tout en or. Après avoir réalisé en 1998 la comédie romantico-dramatique Et plus si affinités, Brad Anderson s'est à nouveau penché sur la comédie romantique mais cette fois-ci à travers un récit flirtant avec la science-fiction. Résultat : Happy Accidents sort en 2000 et il s'agit d'un petit chef-d’œuvre. L'année suivante, le réalisateur change de style et s'intéresse au film de fantômes avec l'excellent Session 9 et son hôpital psychiatrique désaffecté en pleine rénovation et surtout hanté. Puis s'affiche en 2004 sur les écrans de cinéma, le formidable thriller The Machinist. Une œuvre aussi poignante que redoutablement efficace lorsqu'il s'agit pour le réalisateur de créer un authentique climat de paranoïa. Quatre ans plus tard, c'est au tour du sympathique Trassiberian de sortir sur les écrans. Encore une bonne surprise quoique légèrement inférieure aux travaux précédents. En 2010, Brad Anderson signe L'empire des ombres, un film fantastique mineur dans la carrière du cinéaste qui réalise là sans doute son plus mauvais film. Il travaille ensuite sur plusieurs épisodes de séries télévisées ainsi que le téléfilm Midnight Run mais revient sur grand écran en 2013 avec The Call auquel nous allons donc nous intéresser. Viendront par la suite d'autres longs-métrages dont nous aurons peut-être l'occasion de parler une autre fois mais penchons nous d'abord sur le huitième film de Brad Anderson qui après le pitoyable Empire des ombres a tout intérêt à prouver qu'il en a encore sous la botte s'il ne veut pas se faire oublier par ses fans. Contrairement à ce qu'à créé jusque là le réalisateur, scénariste et monteur américain, The Call souffre d'un tout petit défaut : son sujet qui pour une fois ne sort absolument pas des sentiers battus. Encore une histoire d'enlèvement. Encore une quête de rédemption pour l'héroïne incarnée par la superbe actrice afro-américaine Halle Berry.


Et encore une enquête policière mais aussi beaucoup plus personnelle menée en parallèle par cette même héroïne du nom de Jordan Turner. Ce qui change quelque peu est le contexte dans lequel vont évoluer durant un temps la victime Casey Welson (l'actrice Abigail Breslin) et son bourreau Michael Foster (incarné par le canadien Michael Eklund). Déjà, il faut savoir que le kidnappeur et la principale protagonistes partagent un même traumatisme. Et pour être tout à fait exact, deux traumatismes qui vont se télescoper à des années d'intervalle et que le hasard va contraindre de réunir lors d'un fait-divers sordide. L'enlèvement d'une adolescente et son meurtre par un déséquilibré que la police n'a jamais été en mesure d'identifier. Six mois passent et voilà qu'une autre adolescente est enlevée. Et devinez qui de son poste de téléopératrice d'un centre d'appels d'urgence va être chargée de rassurer la jeune fille enfermée à l'arrière du véhicule loué par son ravisseur ? Celle-là même qui six mois en arrière fit échouer la recherche d'une autre victime : Jordan Turner elle-même. Elle est donc là la rédemption à laquelle cette jeune femme tourmentée doit faire face et qui depuis la précédentes affaire n'ose plus vraiment prendre en charge ce genre de cas. AvecThe Call, Brad Anderson signe une œuvre sinon fascinante, du moins fort divertissante. Pas le temps de s'ennuyer lors d'un récit où le temps est compté. Les deux principales interprètes féminines sont impeccables tandis que Michael Eklund se montre véritablement convainquant dans le rôle du ravisseur-assassin désaxé. Une vraie gueule et un vrai regard de dingue comme en charrie le pays et certaines fictions. Car Michael Foster n'est pas sans rappeler un certain Edward Gein qui dans les années cinquante perpétra des actes d'une telle monstruosité qu'il fut surnommé ''Le boucher de Plainfield''. Un véritable psychopathe qui servit notamment de source d'inspiration pour le Psychose d'Alfred Hitchcock, le Massacre à la tronçonneuse de Tobe Hooper, le Frank Zito de Maniac de William Lustig mais aussi pour Le silence des agneaux de Jonathan Demme dont le Buffalo Bill partageait ce même goût pour la couture sur peau humaine ! Entre action, course-poursuite et thriller policier, The Call offre parfois quelques détails plutôt sordides. Comme la découverte par l'héroïne du récit des origines du mal qui ronge le psychopathe. Bref, on ne s'ennuie pas. Et même si le film est comparativement plus faible qu'un The Machinist pour ne prendre comme exemple que celui-ci, ne boudons pas notre plaisir...

 

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