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mercredi 24 janvier 2024

Follow Me de Will Wernick (2020) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Lorsqu'un membre est pourri, il faut le couper avant que la gangrène ne se propage. C'est ainsi que l'on considérera tout d'abord la première demi-heure de Follow Me (ou No Escape), second et avant-dernier long-métrage du réalisateur Will Wernick dont le premier film intitulé Escape Room mettait déjà en scène six jeunes gens au sein d'un récit de type ''Escape Game''. Une notion qui n'est pas toute neuve puisque dès le milieu des années quatre-vingt dix, avec Cube, le réalisateur Vincenzo Natali avait déjà brillamment testé le concept. Ce dernier ayant été exploité à de nombreuses reprises, le piège le plus facile dans lequel peuvent tomber ceux qui se laissent tenter par l'expérience est de reproduire sans cesse les mêmes situations, contraignant ainsi leurs protagonistes à faire face aux mêmes embuscades. Passée la première demi-heure dont nous nous serions passés en raison d'une absence totale de caractérisation des personnages principaux (partie qui aurait justement due y être consacrée), Follow Me nous refait le coup de Hostel en imaginant une Russie underground révélant à de pauvres touristes américains (dont l'orgueil, d'ailleurs, ne change jamais, à titre d'information) la ''réalité'' de ce que peuvent cacher les épais murs de certaines prisons ou établissements désaffectés de genre ''Goulag''. Mouarf ! Quand on pense que certains sont persuadés que la Guerre Froide a cessé depuis plus de trente ans, il en est pour cultiver une certaine image de l'ancienne URSS et continuer de marteler d'indicibles messages de propagande dont celui que véhicule peut-être Follow Me, lequel ne serait, certes, pas d'une finesse absolue. Mais je divague... Les personnages incarnés par Keegan Allen, Denzel Withaker (qui n'est bien évidemment pas le fils illégitime de Denzel Washington et de Forest Withaker, je vous rassure) et George Janko sont pour une fois accompagnés de deux jeunes femmes pas trop connes interprétées par Holland Roden et la rappeuse Siya. Une fois arrivés à Moscou, nos cinq jeunes américains font la connaissance d'Alexei (Ronen Rubinstein), jeune russe apparemment aux pleins pouvoirs qui va les convier à participer à un Escape Game plutôt rude.


Car le but premier de Cole, populaire influenceur des réseaux sociaux américains, est moins d'aller draguer des filles du coin que de sans cesse renouveler ses vidéos virales afin d'augmenter le nombre de ses followers. C'est donc grâce à son pote Dash qu'il rencontre Alexei qui va alors leur proposer un challenge auquel la bande des cinq n'était sans doute pas préparée. Tout commence véritablement lorsque Cole, sa fiancée Erin et leur trois amis arrivent dans une ancienne prison désaffectée où va se dérouler le jeu. Le jeune influenceur aura alors en charge de libérer ses amis qui tous sont emprisonnés dans une cellule indépendante. Mais comme l'on s'en doute depuis le départ, pour eux rien ne va véritablement se passer comme prévu. Pour le spectateur, par contre, tout ou presque est déjà inscrit dans sa mémoire de cinéphage. Dans un univers sombre et torturé (la prison), Cole va devoir faire preuve de concentration pour faire libérer ses amis. Étonnamment, tout va se dérouler pour lui et ses compagnons dans des conditions presque idéales quoique pas toujours agréables pour certains d'entre eux. S'ensuit alors une succession de séquences de tortures dont nous ne bénéficieront pas graphiquement du résultat vu que le bourreau prénommé Andrei (l'acteur Pasha D. Lychnikoff) semble prendre un main plaisir à se placer entre notre champ de vision et ses victimes. Certains noteront d'ailleurs une certaine incohérence vu ce que l'on apprendra alors des véritables objectifs du russe en question ! Pourtant, et là je propose à celles et ceux qui voudraient découvrir le film par eux-mêmes de cesser la lecture de ce post, tout s'éclaircira dans les derniers instants. [ATTENTION SPOIL!!!] En effet, tout comme dans le sympathique slasher américano-canadien Week-end de terreur (April Fool's Day) de Fred Walton, le final se veut surprenant en prenant à revers (et avec plus ou moins de crédibilité, cela va sans dire) tout ce qui vient de se produire. Pour être tout à fait honnête, Follow Me n'est qu'un mélange plus ou moins réussi (plutôt moins même) de Hostel, de Saw et d'Escape Game véhiculant tout un tas de clichés relatifs aux sujets dont il s'inspire. Des effets gore assez rare, une psychologie des personnages à la ramasse, des comportements parfois absurdes et forcément invraisemblables et donc, une œuvre qui se fait très rapidement oublier...

 

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