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jeudi 4 janvier 2024

The Amityville Curse de Tom Berry (1990) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆

 


 

La franchise Amityville a beau s'agrandir sans cesse (hâte de découvrir le plus vite possible Amityville in Space de Mark Polonia), aucune des quinze ou vingt dernières œuvres à avoir vu le jour sous la thématique n'est jamais parvenue à rendre hommage aux deux mythiques premiers volets de la saga intitulés The Amityville Horror de Stuart Rosenberg en 1979 et Amityville II : The Possession de Damiano Damiani. Dans l'ordre chronologique des dates de sorties, The Amityville Curse de Tom Berry s'inscrit entre les quatrième et cinquième épisodes Amityville 4: The Evil Escapes de Sandor Stern et Amityville 1992: It's About Time de Tony Randel sortis respectivement en 1989 et 1992. Réalisateur, producteur et scénariste, Tom Berry aura durant sa carrière de cinéaste réalisé en tout et pour tout quatre longs-métrages dont Blind Fear en 1989 dans lequel nous pouvions notamment retrouver l'acteur Kim Coates que le réalisateur américain réembauchera deux ans plus tard sur le tournage de The Amityville Curse dont le remake éponyme d'Eric Tessier est d'ailleurs sorti cette année. Longtemps et justement considéré comme le pire volet de la franchise, le long-métrage de Tom Berry a depuis été largement détrôné par quelques œuvres indépendantes de la pire espèce directement tournées en vidéos. Pourtant, sachant que le film a bénéficié en 2023 d'un remake, nous pourrions supposer que l'original fut de qualité. Car alors, comment imaginer que l'on puisse avoir envie de mettre en scène une histoire qui fut déjà adaptée plus de trente ans en arrière lorsque l'on connaît l'accueil que subit alors The Amityville Curse à l'époque de sa sortie ? Mais une fois découvert le remake, on comprend que l'un et l'autre de leurs auteurs respectifs sont quasiment du même tonneau même si Eric Tessier est parvenu, dans d'infimes proportions, certes, à relever le niveau d'une franchise qui de toute manière ne pouvait pas tomber plus bas. Mais pour remonter à la tragédie qui date de l'année 1990, celle-ci mettait déjà en scène un groupe d'amis qui prenait possession d'une imposante demeure pour un prix modique, et ce dans l'intention de la restaurer avant de la louer afin d'en tirer profit. Jusque là, rien d'anormal... Ou presque. Car plus que les événements qui vont se produire lors de cette poussive séquelle, on peut se demander ce qui à l'époque assigna l'équipe technique, le réalisateur et ses interprètes à tourner leur film non plus dans la célèbre demeure du 112 Ocean Avenue de la petite ville côtière d'Amityville située sur l'île de Long Island mais au sein d'une maison qui aussi bien de l'extérieur que de l'intérieur n'a pas grand chose à voir.


Autant dire que d'emblée, le charme que constituait cette vieille et célèbre demeure qui fut à l'origine de terreurs nocturnes et enfantines et brisé. Exit également le fait-divers entourant les DeFeo dont le fils aîné tua à coups de fusil de chasse tous les membres de sa famille ou les Lutz qui après avoir racheté leur demeure furent les témoins d'étranges événements paranormaux. The Amityville Curse s'ouvre sur la mort d'un prêtre assassiné alors qu'il confessait un paroissien. Le confessionnal est alors transporté jusque dans la cave de la maison où vont avoir lieux les événements de ce cinquième opus de la franchise. Un volet durant lequel il ne va apparemment pas se passer grand chose. C'est du moins ce que l'on ressent tant la réalisation est d'une lourdeur qui confine à la paresse. C'est mou, malgré l'implication de l'actrice Dawna Wightman qui dans le rôle de Debbie incarne une jeune femme clairvoyante qui passe son temps à hurler et courir dans la demeure. Malheureusement, il en va tout autrement avec les autres interprètes. L'un des principaux soucis que l'on rencontre avec les uns et les autres des personnages est le peu d'attachement que l'on ressent pour eux. Avec ses grands sabots, Tom Berry cache mal ses intentions de faire de l'acteur Kim Coates et donc de son personnage prénommé Frank, l'incarnation du Mal. Les scénaristes ont beau eut s'y mettre à plusieurs (Michael Krueger, Norvell Rose et Doug Olson) pour concevoir le script, les personnages passent le plus clair de leur temps à répéter les mêmes gestes. Abigail (l'actrice Cassandra Gava) passe son temps dans la salle de bain, Debbie à faire des cauchemars et Bill (l'acteur Anthony Dean Rubes, lequel apparu malgré tout dans l'excellent Witness de Peter Weir six ans auparavant) à écouter de la musique classique avec ses écouteurs. Tom Berry saupoudre cette succession de séquences sans intérêt d'événements surnaturels incapables de foutre la trouille aux spectateurs. Quelques effusions de sang plus tard dont un maquillage plutôt sympathique appliqué au visage de Kim Coates, le constat est terrible : même si depuis l'on a vu pire au sein de la saga, The Amityville Curse méritait en effet sa triste réputation de plus mauvais opus de la franchise Amityville...

 

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