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lundi 29 janvier 2024

Skinford Death Sentence de Nik Kacevski (2017) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Celui ou celle qui pense qu'il deviendra prochainement inévitable d'assister à la lente et inéluctable périclitation du septième art dans ce qu'il produit de plus innovant a sans doute raison. Le grand nombre de remakes, de reboot ou de plagiats présents désormais au sein d'interminables listings de productions sortant chaque année de part le monde auraient effectivement tendance à aller dans ce sens. Et même lorsque dans un cas comme celui qui concerne le premier long-métrage du réalisateur australien Nik Kacevski l'on a parfois l'impression que l'innovation tant recherchée est enfin là. Peut-être.... Mais si l'on se réfère à sa propre mémoire de cinéphile ou de cinéphage, autre chose d'inévitable s'impose : les références culturelles. Et dans ce cas précis, le cinéma, forcément. Et peut-être même la littérature, tant que nous y sommes. Skinford Death Sentence paraît être le pur produit d'un esprit tourmenté, fan du Joker, de George Romero, de supers-héros ou, plus inattendu, de L'antidote de Vincent de Brus. Mais Nik Kacevski n'étant pas originaire des États-Unis, ici, pas question de passer du polish sur ce qui a déjà été entreprit sur notre territoire pour en ôter le vernis mais plutôt d'en proposer une alternative trash ! La comparaison peut sembler abusive et aussi totalement perchée que le contenu de ce long-métrage ne dépassant pas les quatre-vingt quatre minutes. Le remplissage de pages blanches, c'est bon lorsque l'on n'a rien à raconter. Mais ici, il y aurait tant à dire. Vous souvenez-vous de ce patron de multinationale qui bafouillait lorsqu'il communiquait avec ses employés ou dans les médias et qui au contact d'un petit comptable recouvrait ses capacités oratoires ? L'idée du rapport physique est avec Skinford Death Sentence quasiment poussé dans ses derniers retranchements puisque le héros nommé Jimmy Skinford (l'acteur Joshua Brennan) découvre qu'au contact de la jeune Zophia (Charlotte Best), nul coup, nulle balle ne peut l'atteindre. Naviguant entre le majestueux (la très courte séquence sous-marine du lac), le gore (décapitation au sabre, corps explosant sous l'impulsion de bombes introduites dans les organismes, égorgement), le morbide (les décors carcéraux et ce chirurgien ultra glauque qui opère de très jeunes femmes) et le grand n'importe quoi réjouissant, Skinford Death Sentence est suffisamment délirant pour qu'on lui accorde le temps nécessaire à sa projection.


Rendez-vous compte : un type condamné à terminer une balle dans le ventre, le corps enfouit dans un trou qu'il aura lui-même creusé (comble du sadisme!) est sauvé in-extremis par une jeune femme immortelle se trouvant miraculeusement enterrée très exactement sous le trou creusé par notre héros. Si c'est pas un gros coup de bol ça...À son contact, voilà que Jimmy devient lui-même invulnérable. Tournant autour d'un trafic d'humains dont les enjeux s'éloignent des canons du genre (pas de traite des blanches ou de trafic d'organes), le projet que servent des jeunes femmes kidnappées est peut-être moins trouble qu'il n'y paraît. Pas vraiment facile pourtant de savoir où veulent très exactement en venir le réalisateur et son scénariste, Tess Meyer, mais à première vue, c'est bien donc au profit d'une peste d'à peine onze ou dix ans à laquelle ses parents ont sans doute laissé passer trop de caprices durant ses première années que semblent s'adresser de pauvres victimes ! Skinford Death Sentence s'observe comme un jeu de massacre. Maintenant, une question : notre héros aime-t-il suffisamment son papa, lequel est en phase terminale d'un cancer, pour lui proposer les ''services'' de celle qui l'accompagne depuis le début du récit ? Apparemment, la réponse est non puisque lors de leur première et courte rencontre dans la chambre du père mourant, pourquoi Jimmy ne propose-t-il pas à Zophia d'entrer en contact physique avec lui ? Et ne me dites pas que la chose ne vous est pas passée par la tête, je n'en croirai rien ! Ce détail fait partie des quelques incohérences d'un récit suffisamment foutraque pour qu'on n'en tienne finalement pas rigueur au réalisateur. Amateurs de gore, réjouissez-vous car si les scènes d'horreur ne se comptent pas par dizaines comme le font certains grands classiques du genre, nous avons malgré tout droit à quelques réjouissances. Difficile de cataloguer Skinford Death Sentence dans un genre très précis. Thriller ? Horreur ? Fantastique ? Drame ? Un mélange de tout ceci à vrai dire et s'inscrivant dans un contexte particulièrement sombre avec, en fin de récit, un twist plutôt sympathique. Avis aux amateurs...

 

1 commentaire:

  1. Et la suite sortie un après vaut le coup d'oeil et explique une bonne partie du premier.

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