Avec une affiche
pareille, l'un des premiers réflexes est de penser qu'il s'agit très
certainement d'un film genre ''Sprink Break''
dans lequel nous allons avoir droit à des hordes de donzelles
botoxées, aux poitrines gonflées à l’hélium et accompagnées
d'autant de mâles en rut fonctionnant aux stéroïdes. Que nenni
puisque Paradise Z
ne met en scène que deux jeunes femmes prénommées Sylvia et Rose.
Deux filles perdues dans un coin de paradis où nulles autres
personnes qu'elles ne se sont arrêtées pour vivre loin de
l'apocalypse qui semble avoir touché la région, le pays, le
continent ou peut-être même, la planète toute entière. Également
connu sous le titre Two of Us,
l’antépénultième long-métrage de (retenez votre respiration)
Wych Kaosayananda, ce film de zombies, ou plutôt d'infectés vu
qu'ils cavalent tous comme des dératés, n'a rien à voir de près
ou de loin avec World War Z
de Marc Forster ou The Last of Us,
qu'il s'agisse du jeu vidéo ou de son adaptation en série
télévisée. Et si le Z
majuscule de Paradise Z
fait forcément penser à la première lettre du mot Zombie, à la
vue de ce long-métrage qui ne risque pas de faire de l'ombre à un
quelconque réalisateur qui aurait dans la caboche assez
d'imagination pour ne pas faire comme son auteur et laisser en roue
libre ses interprètes, on pense aussi au Z
qui orne comme autant de cornes sur le crâne d'un cocu, la
réputation de certains films parmi les plus indigestes. Alors,
Paradise Z...
Simple film de zombies ou véritable série Z ? A dire vrai, on
hésite entre l'un et l'autre, finalement, les deux étant souvent
compatibles avec pas mal de films du genre comme les amateurs auront
pu le constater durant, au moins, ces vingt dernières années.
J'aimerais tout de même savoir comment le réalisateur, directeur de
la photographie et scénariste Wych Kaosayananda va pouvoir justifier
le fait que durant un bon moment il ne filme ses deux actrices que
dans le dos et quasiment à hauteur de caniche ! C'est vrai, on
a l'impression que le bonhomme a comme principal objectif de filmer
leurs fesses avant tout le reste. Deux popotins se promenant dans des
shorts en jean très moulants... Dont les actrices Milena Gorum et
Alice Tantayanon vont d'ailleurs se délester le temps de deux
séquences. La première les montrant tour à tour se doucher dans
une baraque dont elles viennent de prendre possession et la seconde
lors de laquelle ces deux jolies jeunes femmes vont faire l'amour
ensemble.
On
ne saura d'ailleurs jamais vraiment si cette reconstitution d'une
fièvre du samedi soir en mode saphique témoigna de leur goût pour
l'homosexualité mais s'il est une chose dont nous ne douterons pas,
c'est l'emprise qu'a Sylvia sur Rose. Alors qu'un DJ (interprété
par Michael S. New) retransmet régulièrement les dernières
informations sur la situation, la jeune femme semble en effet tout
entreprendre pour garder avec elle et à l'écart de tout
civilisation, une Rose quelque peu désemparée. En témoigne
d'ailleurs leur rencontre mortifère avec deux types dont on ne saura
là aussi jamais s'ils étaient sincères lorsqu'ils disaient vouloir
accueillir les deux jeunes femmes dans leur communauté. Bref,
Paradise Z,
c'est d'abord et avant tout, des séquences entières sans dialogues,
d'une longueur et d'une répétitivité qui frise l'ennui.
Finalement, les voir se doucher et entrapercevoir un bout de fesse ou
de nichon était peut-être jusque là ce qu'offrait de plus
intéressant le long-métrage de Wych Kaosayananda. Les zombies....
GRRRR, les infectés, pardon, mettent quant à eux des plombes à
apparaître à l'image et lorsqu'ils arrivent, ben... que dire ?
S'ils semblent au top de leur forme, ils ne le sont malheureusement
pas vraiment en matière de maquillages. Après les zombies verts de
George Romero en 1979, les infectés gris de Wych Kaosayananda
quarante ans plus tard. Si vous saviez comme c'est mou, les amis,
pire qu'une luette qui se ferait chier au fond de la gorge en
attendant de scanner nos futurs repas ! Ça ne dure pourtant
qu'une heure et vingt minutes mais force le spectateur à avoir
auprès de lui de quoi vérifier l'heure tant l'espoir de voir le
générique de fin est invariablement repoussé par des séquences
additionnelles. En plus, je ne sais pas quelle obsession le
réalisateur thaïlandais peut avoir avec les ralentis ni même si
cette maladie porte un nom mais la vache... C'est bien simple,
ceux-ci sont tellement nombreux que si nous devions passer le film en
vitesse normale durant ces passages réellement ''gênants'', sûr
que Paradise Z
ne durerait pas plus de soixante minutes. Bon, j'exagère. Le film
n'est pas si mauvais que ça même si les errances et les cas de
conscience se bousculent maladroitement. Ça se regarde malgré tout.
Une fois... Une toute petite fois... et puis s'en va... pour j'espère
ne plus jamais réapparaître dans mes listes de films à voir ou à
revoir...
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