Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


lundi 13 novembre 2023

The Complex (Kuroyuri Danchi) de Hideo Nakata (2013) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Hideo Nakata, l'un des grands maîtres de la J-Horror s'était tourné vers d'autres projets, toujours ancrés dans l'horreur et l'épouvante, mais s'éloignant drastiquement de son thème de prédilection : les fantômes. Celui qui signa quelques-uns des classiques du genre, tels Ringu, sa séquelle ainsi que la suite du remake (vous suivez?) et plus encore, le remarquable Honogurai mizu no soko kara sorti sur le territoire français sous le titre Dark Water (à ne pas confondre avec l'immonde remake américain de Walter Salles signé en 2005) revenait en 2013 à ses premières amours. Offrant ainsi l'espoir aux fans du genre en général et au cinéaste japonais en particulier, de frissonner à nouveau comme à la toute fin du siècle dernier ou au tout début des années 2000. Bref, de quoi se replonger dans des univers que l'on connaît bien et qui, forcément, s'avèrent parfaitement balisés. C'est donc d'ailleurs en partie le cas avec The Complex qui voit le jour en 2013. Il y a donc dix ans tout juste, Hideo Nakata nous contait l'histoire de la jeune Asuka, de son jeune frère et de ses parents, lesquels viennent de s'installer dans un nouvel appartement situé au cœur d'un complexe résidentiel au doux nom de ''Lys noir'' (celui du titre, justement). Un HLM dont l'architecture est typique de celles que l'on découvre en général chaque fois que le cinéma japonais nous décrit l'existence de personnages de classe moyenne. Bref, des cages à lapins ! Ce qui n'empêche pas notre petite famille d'être très heureuse. Asuka s'apprête notamment à découvrir ses nouveaux camarades de classes. Poussée par ses parents à venir se présenter à leurs nouveaux voisins, l'adolescente frappe à la porte de l'appartement qui fait face au leur. Mais alors que la porte du voisin s'entrebaille, elle se referme aussitôt sans qu'Asuka ait eu le temps de se présenter. Dépitée, la jeune fille part faire un tour dans le quartier et croise un jeune enfant qui joue dans un bac à sable. Fuyant la présence d'Asuka, celle-ci décide finalement de rentrer chez elle. Très vite, elle fera la connaissance d'un camarade de classe prénommé Sasahara qui deviendra rapidement son ami et confident. Le jeune garçon épaulera surtout Asuka lorsque d'étranges événements se manifesteront au sein du complexe résidentiel. Quatorze ans après le premier volet de la franchise Ringu, les esprits viennent une fois de plus frapper à la porte du cinéma cher à Hideo Nakata. Et une fois encore, le sujet est ici lié à un drame survenu dans un passé plus ou moins lointain. On se souvient tous de Sadako, jeune fille assassinée puis jetée dans un puits dans Ringu ou de la tragédie survenue dans Honogurai mizu no soko kara, bien avant que Yoshimi Matsubara et sa petite fille de 6 ans, Ikuko ne viennent s'installer dans un nouvel appartement.


À ce titre, The Complex semble plus proche de ce dernier que de Ringu. Si la vengeance de Sadako était éminemment plus justifiable du fait que la gamine avait été assassinée, les conséquences de faits ayant eu lieu dans des contextes accidentels reliant les personnages de Honogurai mizu no soko kara et The Complex sont déjà beaucoup plus délicates à admettre. Hideo Nakata ajoute à cela, le deuil, le remord et l'absence. Des sentiments que l'on retrouve en très grande majorité dans ce genre de long-métrage mais qui s'avère ici, sans doute, l'un des points culminants. Plutôt que se lancer dans une réitération strictement consensuelle basée sur des archétypes calqués avec une infinie rigueur, Hideo Nakata ajoute un élément qui différencie The Complex d'une partie de la concurrence. Et ce, même si le sujet n'est ici pas évoqué pour la toute première fois : celui de la communication avec les défunts. Comme le découvrira (un peu trop) rapidement le spectateur, l'existence d'Asuka est marquée par un drame personnel qui lui a ''permis'' de développer la capacité de parler avec les morts et ainsi lui révéler une cruelle vérité ! Récemment, j'évoquais l'approche nettement plus complaisante de Takashi Shimizu envers une certaine catégorie de spectateurs. Pas celle formant ces groupes homogènes d'amateurs de films d'horreur mais plutôt celles et ceux constituant cette denrée visiblement grandissante des amateurs de Dramas ! Pas de la soupe, non, mais déjà, une nette prédisposition à lisser l'un de ses thèmes de prédilection. Sans jamais vraiment rentrer dans cette catégorie, The Complex n'innove jamais tout à fait et se montre plus soporifique que réellement inquiétant. Ce qui, à la lecture du synopsis peut paraître étonnant vue que le film mêle trois intrigues en même temps. Celle qui est propre à l'héroïne incarnée par Atsuko Maeda (laquelle est accompagnée tout au long du récit par l'acteur Hiroki Narimiya), celle du petit enfant auquel Asuka va s'attacher, ainsi que celle de ce vieil homme dont la jeune adolescente découvrira rapidement chez lui, le cadavre. Hideo Nakata tente une nouvelle fois d'émouvoir son auditoire mais malheureusement, The Complex ne vaut pas le dixième de son chef-d’œuvre Honogurai mizu no soko kara. Trop lent, trop dispersé, le film s'avère au final très ennuyeux...

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...