Dans Petit Jésus, Antoine Bertrand interprète Jean, homme divorcé d'Alice (l'actrice Caroline Anglade), sans emploi et père de Loulou dont il n'obtient dans un premier temps la garde que le mercredi. Fils de Bernard (Gérard Darmon, que l'on ne présente plus), Jean se charge de promener des chiens en attendant de retrouver du travail dans le domaine de la miroiterie. C'est accompagné de son fils Loulou qu'un jour, l'une des bêtes dont il a la charge se fait renverser par une voiture, le tuant sur le coup. Mais au contact du jeune garçon, l'animal semble ressusciter. C'est sur ce postulat que repose en partie le long-métrage de Julien Rigoulot. La question reste donc posée. Loulou est-il le nouveau messie ? Est-il réellement en mesure de faire des miracles ? Le réalisateur et scénariste en profite en tout cas pour aborder le difficile sujet de la séparation. Le miracle tant attendu prend ici différentes formes. Pour le personnage du père Remy incarné par Bruno Sanches (le duo Catherine et Liliane), c'est l'occasion de faire connaissance avec un supposé nouveau messie. Pour le père de Loulou, c'est celle de reprendre goût à la vie, de renouer le contact avec son ex-épouse et de retrouver du travail. Et pour le spectateur... celle de remarquer un net changement d'intérêt pour ce qui apparaît tout d'abord comme une petite comédie peu divertissante, sans saveur et abordée de manière relativement laborieuse. Il va falloir effectivement s'armer de patience durant une bonne demi-heure avant que Petit Jésus ne révèle son potentiel, aussi fragile soit-il. La petite note d'espoir arrive lorsque interviennent dans le récit Bernard et Remy ou qu’apparaît ponctuellement l'acteur Youssef Hajdi dans le rôle de Hakim, l'avocat de Jean. La trop grande sobriété des débuts disparaît désormais au profit de quelques séquences farfelues, lesquelles sont les bienvenues. Julien Rigoulot semble désormais beaucoup plus inspiré et livre plusieurs passages qui parviennent à arracher quelques sourires (la morgue, le jeu de société) mais ne se moquent jamais de la religion, ce qui là encore, est un bon point. Petit Jésus se permet même quelques infimes touches d'émotion incarnées par Antoine Bertrand, son personnage étant alors séparé de son fils. Tourné entre fin mai et début juillet 2022, le film de Julien Rigoulot n'est clairement pas LA ou L'UNE des comédies de l'année ou de la décennie mais sachant que depuis maintenant bien trop longtemps, le niveau est cnez nous actuellement très bas, pourquoi ne pas s'en contenter ?
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