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jeudi 19 octobre 2023

Petit Jésus de Julien Rigoulot (2023) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Petit Jésus est le premier long-métrage réalisé par le français Julien Rigoulot. Et pour un premier film on peut dire que nous sommes passés par différentes ''émotions''. Avant cela, Julien Rigoulot n'avait produit et scénarisé que le téléfilm Futur Football Club de Nobrain en 2016. Le chemin qui mène alors celui qui se destinait davantage à la musique qu'au cinéma est pavé non pas d’embûches mais de passages dans les bars et autres salles de concerts jusqu'au jour où Julien Rigoulot intègre le département Clips Vidéos de la maison de disques Virgin. Le futur réalisateur et scénariste œuvre alors sur plusieurs centaines de clips ainsi que sur plusieurs publicités. Autant dire que sa voie n'est plus tout à fait celle qu'il avait envisagée par le passé. Juien Rigoulot offre au personnage interprété par le jeune Esteban Azuara Eymard le surnom qu'il donne lui-même à son fils. De son propre aveu, le réalisateur éprouve le besoin de retranscrire sur grand écran ce qu'il a vécu auprès du sien... Oui mais voilà... Bien que Petit Jésus tourne autour des échecs personnels de son auteur, il demeure une fraction du scénario qui paraît tout à fait fantaisiste. Fasciné par l'iconographie chrétienne bien que n'ayant jamais été baptisé, Julien Rigoulot intègre dans le récit l’hypothèse selon laquelle son jeune héros serait doté de la faculté d'accomplir des miracles. Une manière détournée de transformer les échecs en actions positives. Tourné en outre autour de la saisissante architecture des Orgues d'Ille-Sur-Tet, dans les Corbières ou dans l'église Saint-Félix de la petite commune de Sigean, c'est donc en Occitanie que s'installent, Julien Rigoulot, l'équipe technique ainsi que les acteurs. Autour du jeune comédien qui interprète le personnage de Loulou, plusieurs visages bien connus du cinéma apparaissent à l'image. À commencer par l'acteur et animateur québécois Antoine Bertrand dont l'accent ne laisse aucun doute sur ses origines et qui depuis quelques années enchaîne les tournages sur le territoire français. C'est ainsi que l'on a pu notamment le découvrir chez Kheiron en 2020 (pour cette purge infâme nommée Brutus Vs César) ou chez Nadège Loiseau dans le très sympathique Trois fois rien en 2022 dans lequel il incarna le rôle du SDF Brindille aux côtés de Philippe Rebbot et de Côme Levin.


Dans Petit Jésus, Antoine Bertrand interprète Jean, homme divorcé d'Alice (l'actrice Caroline Anglade), sans emploi et père de Loulou dont il n'obtient dans un premier temps la garde que le mercredi. Fils de Bernard (Gérard Darmon, que l'on ne présente plus), Jean se charge de promener des chiens en attendant de retrouver du travail dans le domaine de la miroiterie. C'est accompagné de son fils Loulou qu'un jour, l'une des bêtes dont il a la charge se fait renverser par une voiture, le tuant sur le coup. Mais au contact du jeune garçon, l'animal semble ressusciter. C'est sur ce postulat que repose en partie le long-métrage de Julien Rigoulot. La question reste donc posée. Loulou est-il le nouveau messie ? Est-il réellement en mesure de faire des miracles ? Le réalisateur et scénariste en profite en tout cas pour aborder le difficile sujet de la séparation. Le miracle tant attendu prend ici différentes formes. Pour le personnage du père Remy incarné par Bruno Sanches (le duo Catherine et Liliane), c'est l'occasion de faire connaissance avec un supposé nouveau messie. Pour le père de Loulou, c'est celle de reprendre goût à la vie, de renouer le contact avec son ex-épouse et de retrouver du travail. Et pour le spectateur... celle de remarquer un net changement d'intérêt pour ce qui apparaît tout d'abord comme une petite comédie peu divertissante, sans saveur et abordée de manière relativement laborieuse. Il va falloir effectivement s'armer de patience durant une bonne demi-heure avant que Petit Jésus ne révèle son potentiel, aussi fragile soit-il. La petite note d'espoir arrive lorsque interviennent dans le récit Bernard et Remy ou qu’apparaît ponctuellement l'acteur Youssef Hajdi dans le rôle de Hakim, l'avocat de Jean. La trop grande sobriété des débuts disparaît désormais au profit de quelques séquences farfelues, lesquelles sont les bienvenues. Julien Rigoulot semble désormais beaucoup plus inspiré et livre plusieurs passages qui parviennent à arracher quelques sourires (la morgue, le jeu de société) mais ne se moquent jamais de la religion, ce qui là encore, est un bon point. Petit Jésus se permet même quelques infimes touches d'émotion incarnées par Antoine Bertrand, son personnage étant alors séparé de son fils. Tourné entre fin mai et début juillet 2022, le film de Julien Rigoulot n'est clairement pas LA ou L'UNE des comédies de l'année ou de la décennie mais sachant que depuis maintenant bien trop longtemps, le niveau est cnez nous actuellement très bas, pourquoi ne pas s'en contenter ?

 

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