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mardi 17 octobre 2023

Day Zero de Joey De Guzman (2023) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆

 


 

Encore un nouveau film de zombies ? Non, d'infectés. Et pour celles et ceux qui n'ont toujours pas compris la différence entre les deux, et bien... tant pis pour eux, ils n'avaient qu'à être plus attentifs. Maintenant, pour ceux qui aiment les cadavres malodorants et décharnés qui déambulent dans les cimetières après être sortis de leur tombe, il faudra prendre rendez-vous pour une prochaine fois car Day Zero ne rend pas hommage à ces valeureuses et ancestrales créatures qui perdent parfois sur le chemin un petit bout de chair défraîchie mais à leurs principaux concurrents : les infectés ! Ces hommes et ces femmes généralement contaminés par un virus dont rares sont les scénaristes et les réalisateurs qui se donnent la peine d'évoquer les origines. Provenant des Philippines (d'Indonésie ou de Thaïlande, on s'en tape), le dernier long-métrage de Joey De Guzman se déroule entre une prison asiatique dont les pensionnaires ne profitent pas des largesses hexagonales (pas d'internet, de weed, de terrain de foot, etc...), où l'on retrouve le prisonnier Emon incarné par l'acteur Brandon Vera et un immeuble tout sauf cossu où vivent son épouse Sheryl (l'actrice Mary Jean Lastimosa) et leur fille Jane (Freya Fury Montierro). Au regard de la physionomie et du regard autre que ''plein d'intelligence'' de Brandon Vera, on sent bien que la prose n'est pas la principale qualité du long-métrage. Écrit par Ays De Guzman (dont je n'ai aucune idée du lien de parenté avec le réalisateur), le script de Day Zero repose sur une face, une seule, de papier à cigarette qui aurait été au préalable pliée en quatre. Autant dire que sous le crâne du spectateur, ça ne risque pas franchement de chauffer ! Avec sa bande-annonce nerveuse, sa sympathique affiche et ses origines asiatiques, on s'attend à une version zombiesque de The Raid ou tout autre type de film du genre. Bref, de quoi contenter les amateurs d'action et de cinéma d'horreur et d'épouvante. Que nenni les amis car si Day Zero n'est pas un exemple parmi tant d'autres de long-métrage piteusement calqué sur les pires engeances du genre, il va malgré tout de même falloir chercher très profondément au cœur du script, la mise en scène et l'interprétation pour trouver ce qui le différencie du tout venant. Personnellement, j'ai très vite abandonné l'idée d'y dénicher de neuves et belles innovations. Voir un type dont les bras font le tour de ma taille dézinguer à tours de bras des dizaines de type en furie avait de quoi remplir un peu moins de quatre-vingt dix minutes d'une journée sans intérêt.


Et pourtant, si le supplice ne fut pas à la hauteur des centaine de purges que ma passion dévorante me contraignit à regarder durant les trente ou quarante dernières années, le plaisir, même le plus infime, ne fut pas au rendez-vous. Déjà, avec sa tronche façon ''tête vide et bras bien remplis'', Brandon Vera passe difficilement le cap du protagoniste attachant. Je sais pas vous, mais de mon point de vue personnel le bonhomme n'a pas tout à fait le capital sympathie d'un Dwayne Johnson ! À le voir l'on a l'impression d'un demeuré inexpressif dont les larmes (probablement) de synthèse revendiquent une certaines superficialité. Copiant tout en malmenant le concept du héros partant à la rescousse de celles qu'il aime, Day Zero est sans doute l'un des plus désastreux exemples d'hybride entre film de prison et film d'infectés. Joey De Guzman partage l'action entre un immeuble, celui où vit donc la petite famille du taulard et l'établissement pénitentiaire où s'affrontent dans des luttes intestines les prisonniers. Père d'une gamine muette qu'il n'a pas encore eu la chance de connaître, Emon a pris sous son aile Timoy (Pepe Herrera) dont le seul atout est d'apprendre à son protecteur le langage des signes. Alors que l'immeuble où vivent Sheryl et leur fille est subitement assiégé par une horde d'infectés, le chef principal de la prison prend brusquement la décision de faire libérer les détenus. Emon et Timoy se lance alors dans un long et douloureux périple qui les mèneront jusqu'à l'immeuble en question. Un long et douloureux périple, ouais, tu parles. Au bout de cinq minutes, voilà que les deux taulards se retrouvent à destination. À croire que l'un des murs d'enceinte de la prison est directement collé à l'immeuble. Quand à la recherche de son épouse et de sa fille, Emon ne mettra pas davantage de temps pour les retrouver. S'agissant des combats, là encore l'on frise le ridicule. Les chorégraphies sont maladroites et répétitives. Tout comme les assauts des infectés, chaque coup porté par nos héros armés de bâtons est effectué avec un tel luxe de retenue que là encore on n'y croit absolument pas. Côté émotion, c'est le calme plat. L'incapacité crasse de Brandon Vera d'en exprimer la moindre parcelle finit de noircir un tableau déjà très peu reluisant. Certains y trouveront sans doute leur compte. Perso, qu'est-ce que j'ai pu me faire ch... Le tout dernier plan avant que le fondu au noir ne précède le générique de fin ne parvient même pas à sauver le film du naufrage absolu. Il s'agit pourtant là de l'un des plus beaux, saisissant et dramatique que le genre ''infectés'' nous ait offert depuis très longtemps...

 

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