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lundi 30 octobre 2023

Autopsy d'Adam Gierasch (2008) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 

 


 

 

Il était une fois... une bande d'adolescents alcoolisés... une voiture... un accident... la nuit... un hôpital censé être abandonné depuis trois ans... Avec un début d'histoire pareil, pas sûr que l'on conseillera Autopsy aux parents qui voudraient aider leur petit dernier à trouver le sommeil. L'affiche, le titre et la suite du récit n'arrangent rien et l'on n'est très clairement pas devant un conte pour enfants. Youpie ! Après, faut vraiment avoir du courage pour dépasser ne serait-ce que le générique du début tant il ressemble à celui d'un laxatif façon ''film d'horreur en mode Spring Breakers''. Des poulettes et des neuneus exhibant fièrement leur bière devant la caméra, une image de DTV et pour commencer, une nuit américaine absolument dégueulasse ! Bref, c'est tellement laid qu'à la sortie de la projection, il y a de fortes chances pour que l'on aille agrandir la liste d'attente du cabinet d'ophtalmologie le plus proche ! Mais bon, on va pas se mettre à chialer vu que l'une des éditions de ce film en forme d'étron (encore fumant et démoulé dans l'heure) ne coûte que deux euros sur Amazon. Au pire, il servira de cale. On a tous chez soit un meuble qui souffre de claudication et qui n'attend qu'un boîtier de DVD pour se tenir bien droit sur ses quatre pattes ! Bonne nouvelle : le film ne dépasse pas les quatre-vingt trois minutes (à quelques dizaines de secondes près). Quand on sait qu'une dialyse dure au minimum quatre heures, on va pas crier au scandale pour avoir passé moins d'une heure trente devant Autopsy. De plus, le temps que l'on perd devant le film d'Adam Gierasch, on le gagne à ne pas être devant l'une des purges de Michèle Laroque... Tu ne plussoie pas ? Alors, Brillantissime, tu ne connais pas ! Bon, heu, j'en étais où... ? Ah oui. Nous retrouvons une poignée de garçons à chemise à carreaux ou à ceinture cloutée et autant de filles planquées sous des body largement échancrés (j'abuse à peine). Il fait donc nuit, la Lune est bleue (!?!), ou du moins son reflet sur l'asphalte. On entend siffler les grillons comme dans l'un des plus célèbres slashers (Vendredi 13) et notre quintette de jeunes adultes, lesquels n'ont sans doute jamais dépassé le stade des études secondaires, s'aperçoit ENFIN qu'un bonhomme est venu se glisser sous les roues de leur voiture dont l'avant est venu embrasser un arbre. Au sujet de l'accident, vous allez rire, mais à part le son du crissement des pneus et celui de la toile froissée, le monteur du film a semble-t-il oublié d'ajouter les images. Mais passons... Avec un budget de deux-millions de dollars selon des sources certainement plus officielles que celles de Wikipedia dont la fiche du film affirme qu'il coûta quinze millions d'euros (je veux bien que l'on arrondisse la somme mais là, ça devient franchement suspect), faut pas s'attendre à un quelconque miracle. Même à Meillac, le maire de la ville aurait sans doute refusé à l'équipe technique du film, l'accès à la grotte Notre-Dame de Lourdes. Heureusement, tout va bien. Une ambulance qui passait par là, PAR HASARD, prend le type en charge. Et parce que leur bagnole est désormais bonne pour être désossée à la casse, nos cinq protagonistes vont choisir d'accompagner le blessé jusqu'à l'hôpital... ET j'arrête là sinon y'aura pas de surprise ! Dans le rôle du blessé, l'acteur Robert Patrick qui après le rôle du T-1000 dans Terminator 2 ou de John Doggett dans la série X-Files a pris pas mal d'embonpoint.


''Vous rigolez ou quoi ? J'ai pu attraper n'importe quoi. Vous avez vu la tronche du gars ?''


''C'est moi qui boit, c'est lui qu'est mort d'une cirrhose. P't'être était-ce par osmose...'' chantait l'immense Gainsbourg. Le personnage de Robert Patrick Cassen des Feux de l'amour buvait et c'est cet autre Robert Patrick, le vrai, qui désormais se trimballe une couperose ! Mais bon, il y a quinze ans (le film date de 2008), l'acteur n'avait pas encore tout à fait l'air d'un vieillard. Il s'avère même plutôt en forme puisqu'il interprète le rôle du boucher docteur Benway. ET si ce dernier porte bien la blouse blanche, celle-ci ne va pas rester immaculée bien longtemps. L'héroïne de Autopsy est la jeune Emily qu'interprète l'actrice Jessica Lowndes. Poursuivie dans les couloirs d'un établissement hospitalier qui n'a pas dû recevoir un coup de peinture ou le moindre réaménagement depuis un bon demi-siècle, son acharnement à vouloir y demeurer porte un nom : celui de son petit ami Bobby qu'incarne quant à lui l'acteur Ross Kohn et qu'elle tente de retrouver. Le groupe de jeunes adultes est complété par Jude (Ross McCall), Clare (Ashley Schneider) et Dimitri (Arkadiy Glubovich). Du côté des méchants, Robert Patrick peut compter sur le soutien de Michael Bowen et Robert LaSardo qui campent les deux ambulanciers Travis et Scott tandis que Jenette Goldstein interprète la secrétaire Marian. Notons que Robert LaSardo est connu pour avoir souvent joué des rôles de gangsters ou de taulards d'origine mexicaine. On l'a vu, visuellement, Autopsy ne risquait pas de rafler différents prix dans les catégories ''meilleure photographie'' et ''Meilleurs décors''. Quant à la musique, rien de bien extraordinaire là non plus. Tout le reste y est d'ailleurs à l'aune puisque comme un cancer généralisé, le long-métrage d'Adam Gierasch est mauvais dans quasiment tout ce qu'il entreprend. Bien que le film soit relevé par quelques rares scènes d'action, le film est dans sa globalité relativement mou. Par contre, et cela vaut comme point positif, les maquillages gore sont généreux et surtout effectués à l'aide de prothèses et autres fluides imitant l'hémoglobine. Il n'y a donc ici aucun apport en matière de CGI et c'est une excellente nouvelle. Mais à part cela, il faut bien reconnaître que Autopsy demeure tout de même très faible. Si vous aimez le gore chirurgical, retournez donc voir le génial Re Animator de Stuart Gordon. Si en revanche vous préférez l'épouvante en milieu hospitalier, courrez vite redécouvrir l'excellent Nattevagten d'Ole Bornedal (et surtout pas son très inutile remake que le réalisateur danois réalisa lui-même trois ans plus tard)...

 

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