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dimanche 8 octobre 2023

Aged d'Anubys Lopez (2023) - ★★★★☆☆☆☆☆☆

 


 

Ahhhhhh, la résilience... Terme qui de nos jours nourri nombre de conversations. Cet acte de bravoure, cette force de caractère qui caractérise ceux qui résistent à la tentation de tout abandonner mais qui contre vents et marées restent debout ! Elle tenterait presque à éclipser le super-héroïsme d'hommes et de femmes portant comme principaux vêtements collants et autres signes ostentatoires, que dis-je, grandiloquents typiques de ces êtres ''venus d'ailleurs'' pour sauver la vie de la veuve et de l'orphelin contre le capitalisme galopant. Mais je m'égare... Une fois consommées dans leur intégralité les cent minutes de Aged d'Anubys Lopez, l'on se souviendra sûrement davantage du prénom original de son auteur que des rares interprètes qui l'incarnèrent. Hasard ou pas, l'homme qui porte le nom de ''Celui qui préside à la salle d'embaumement'', Dieu funéraire de l'Égypte antique, a semble-t-il sapé le concept de son second long-métrage. Il faut dire que Aged cumule les fautes grossières. Les chemins de travers dont l’ambiguïté naît tout d'abord d'erreurs d'écriture cumulées plus que du désir de perdre son public dans les méandres d'un récit maladif. Ses peaux de bêtes gisant dans l'entrée d'une maison isolée dans la campagne américaine n'ont pas la ''saveur'' de celles que nous découvrions au détour de la propriété chère à la famille Tronçonneuse croisée près de cinquante ans auparavant (Massacre à la tronçonneuse de Tobe Hooper). Résilience, oui, d'une jeune femme qui après avoir accepté contre fortune bon cœur de s'occuper d'une vieille dame sénile, va vivre des jours ô combien difficiles. Sans pour autant rechigner à la tâche, même lorsque le comportement des propriétaires incarnés par Clarla Kidd et Dave McClain va se montrer inquiétant ou lorsque l'héroïne va ressentir un malaise sans cesse grandissant, doublé par des troubles physiologiques, et triplé par l'apparition d'inquiétants hématomes recouvrant ses bras. Et si la résilience n'y est pour rien, alors la bêtise ou l'inconscience ne sont peut-être pas étrangères au fait que la jeune Veronica Grey (l'actrice Morgan Boss-Maltais) n'ait pas encore pris la décision de fuir les lieux.


Rythme inconsistant, challenge minimal mais volonté d'en montrer beaucoup avec peu de moyens, c'est là tout le paradoxe de Aged. Une générosité flasque qui cantonne le long-métrage d'Anubys Lopez dans un genre pas si nouveau que cela et que l'on pourrait dénommer ainsi : du Soap Opera horrifique ! Comment ça, j'exagère ? Le scénario est doté de sabots si lourdement armés que s'en chausser et déambuler dans un dortoir réveillerait n'importe quel individu atteint de surdité et sous l'effet de somnifères ! Carla Kidd a beau avoir la gueule de l'emploi et Dave McClain le physique du bon gros redneck auquel on ne confierait pas ses enfants un mercredi après-midi, ça ne fonctionne pas. Peu explicatif mais très démonstratif (j'espère que vous saisissez la nuance), le film prend rapidement le spectateur par la main tout en semant quelques graines d'incertitude qui face au poids des incohérences ne parviendront pas à germer de manière idéale. Chiant est un faible mot. Le diagnostique est sans doute plus grave mais je ne voudrais surtout pas accabler plus que nécessaire le réalisateur qui au bout de seulement deux longs-métrages montre déjà des signes de faiblesse. Au mieux, et pour le rassurer, l'on arguera qu'il vaut mieux se casser la gueule d'entrée de jeu pour rapidement remonter en selle avec l'espoir, pourquoi pas, du ''coup de génie'' futur ! C'est bien beau tout ça, mais Aged, ça parle de quoi ? D'une très jeune femme acceptant un boulot d'aide-ménagère dans une baraque éloignée de la civilisation et dont le climat délétère provoquerait malaises vagaux et crises de panique chez les moins entreprenants. Une vieille femme déclinant intellectuellement, un frangin plutôt louche et puis, deux ou trois personnages secondaires qui tentent de maintenir un suspens tenace quant à ce qu'il se passe réellement dans cette grande maison familiale au demeurant plutôt charmante. Il y a certes quelques petites idées plutôt sympathiques. Comme cette forme de vampirisme d'un genre presque inédit. Par contre, ceux que l'on sent bien être des fantômes (Bria D'Aguanno et Kelly Kidd dans les rôles d'Emily et Henry Bloom) paraissent tout à fait pathétiques. Surtout si on les compare avec la quasi totalité des ectoplasme, esprits, spectres, revenants et autres apparitions qui pullulent au cinéma depuis ses débuts, dans la littérature ou dans les jeux vidéos. Quant à la photographie, la plupart des cadrage et le montage, ceux-ci sont l'aune de la mise en scène. Bref, tout ça pour dire que, ben, tout ceci n'est vraiment pas terrible...

 

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