À l'origine de
Viaje Fantástico en Globo,
le roman de Jules Verne, Cinq
semaines en ballon.
Il ne s'agissait pas là de la première adaptation puisque le
réalisateur américain Nathan Juran réalisa Flight of the Lost
Balloon en 1961 tandis que son compatriote Irwin Allen mis en scène
un an plus tard Five Weeks in a Balloon.
Viaje Fantástico en Globo
est quant à lui d'origine mexicaine. Réalisé par René Cardona
Jr.., fils et père de cinéastes du même nom (René Cardona et René
Cardona III). Réalisé en 1975, il met tout d'abord en scène
l'acteur Hugo Stiglitz, fidèle collaborateur de René Cardona Jr.
puisqu'on le reverra notamment à ses côtés dans Le
Mystère du triangle des Bermudes
en 1978 et Guyana, la secte de l'enfer en
1979. Mais Hugo Stiglitz est surtout connu pour avoir joué dans le
cultissime nanar horrifique du réalisateur italien Umberto Lenzi en
1980, L'Avion de l'apocalypse
(Incubo Sulla Città Contaminata).
À ses côtés, le canadien Jeff Cooper dont la carrière s'est
étalée sur un quart de siècle et fut majoritairement constituée
d'apparitions sur le petit écran. C'est ainsi qu'il participa aux
séries télévisées Perry Mason,
Wonder Woman,
La croisière s'amuse,
Dallas,
K 2000,
L'homme qui tombe à pic
et même au soap opera Les Feux de l'amour !
Le professeur Fergusson et Kennedy qu'ils interprètent
respectivement sont accompagnés par le domestique noir Joe
qu'incarne quant à lui Jorge Zamora. Un personnage ultra-caricatural
dont la caractérisation ''coincerait'' sans doute de nos jours par
rapports aux critères de bienséance actuels. Durant leur périples,
nos courageux aventuriers vont tenter de traverser le continent
africain de part en part et feront diverses rencontres dont la
plupart se résumera à côtoyer de manière plus ou moins proche les
animaux de la savane. Lions, éléphants, antilopes, rhinocéros,
autruches, tous y passent.
Viaje Fantástico
en Globo
est essentiellement constitué d'images animalières qui,
reconnaissons-le, ne sont que d'un intérêt tout relatif. Il s'agit
là d'ailleurs du maître mot de ce long-métrage qui loin de nous
faire rêver est assez ennuyeux. Le réalisateur fait pourtant
l'effort de multiplier les escales, quitte à faire des rencontres
inopinées et dangereuses, tel ce rendez-vous inattendu avec un
peuple de sauvages lors duquel il sera demandé au professeur
Fergusson de sauver la vie d'un chef de village qui pourtant est déjà
mort depuis un certain temps. Improvisé marabout et ne parvenant
logiquement pas à faire revivre le mort, Fergusson est condamné à
mourir par le sorcier du village. Tout comme la préférée de la
victime qui, du coup, va être embarquée à bord du ballon
dirigeable et ainsi faire désormais partie du voyage. Ah !
J'oubliais de préciser qu'effectivement, l'aventure se déroule à
bord d'un ballon à l'époque révolutionnaire puisque utilisant un
mécanisme permettant de voyager en toute autonomie sur de longues
distances. S'ajoute alors au casting, l'actrice Carmen Vicarte qui
interprète le rôle de Victoria. Jeune et belle autochtone (au teint
étonnamment pâle si l'on tient compte des origines de son
personnage) tirée des griffes des habitants de son village. Le
projet étant de remonter jusqu'aux sources du Nil, nos quatre
protagonistes vont croiser la route d'un missionnaire, voleront au
dessus d'un volcan en activité, tomberont sur une mine d'or à ciel
ouvert, sur un phénomène de mirage, sur un désert jonché de
carcasses d'animaux, sur une tempête de sable, etc, etc, etc... A
priori, il y a là de quoi se remplir la tête durant plus d'une
heure et quarante-cinq minutes. Pourtant, le film de René Cardona
Jr. a très mal vieilli et propose un spectacle visuel et
divertissant complètement dépassé.
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