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samedi 2 septembre 2023

Beast de Baltasar Kormákur (2022) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Le lion est-il un mangeur d'hommes ou tout ne repose-t-il que sur un mythe ? Le réponse semble aller dans le sens de la légende puisque chaque recherche semble invariablement renvoyer à la même histoire. Ce fait-divers particulièrement effrayant qui prit fin le 29 décembre 1898, date à laquelle fut abattu un lion de Tsavo après qu'il ait lui-même fait au moins 28 victimes parmi les ouvriers d'un chantier de chemin de fer situé à Mombasa au sud du Kenya. Il semblerait donc que ce genre de fait soit rarissime. Tout comme à l'époque Steven Spielberg et ses Dents de la mer tentèrent de nous faire croire que les requins blancs appréciaient la chair humaine alors qu'en temps normal, lui et tous ceux de son espèce préfèrent se contenter des proies qu'ils ont l'habitude de chasser. Passé ce petit détail qui a tout de même son importance, portons notre attention sur Beast du réalisateur islandais Baltasar Kormákur. Un artiste qui au grès de ses désirs aime faire corps avec la nature et ses dangers. Comme à l'occasion d'Everest en 2015 ou d’À la dérive trois ans plus tard. À travers son dernier long-métrage, le réalisateur quitte les hauteurs ainsi que les profondeurs pour s'attaquer à un cadre où les températures sont l'un problèmes généralement essentiels lorsque l'on voyage par exemple en Afrique du sud où se situe l'action. Une donnée qui va très vite passer au second plan, voire même au troisième puisque les vacances qu'ont prévu de passer en Afrique du sud le docteur Nate Samuels (l'acteur britannico-sierra-léonais Idris Elba) et ses deux filles Norah (Leah Jeffries) et Meredith (Lyana Halley) vont virer au cauchemar. En ouverture l'on assiste au massacre d'un groupe de lions et de leurs femelles auquel un seul spécimen de sexe mâle va réussir à échapper. Rendu extrêmement dangereux, celui-ci va rôder dans la savane, attaquer un village entier sans laisser le moindre survivant et bientôt s'en prendre à Nathanael et sa petite famille ainsi qu'à Martin, l'oncle des deux gamines. De ce postulat auquel le réalisateur islandais ajoute un soupçon de drame familial (l'épouse du héros est morte d'une grave maladie et la plus âgées de ses deux filles lui reproche de l'avoir quittée), le film va se montrer mi-figue, mi-raisin.


S'ensuivront quelques séquences plutôt stériles lors desquelles le réalisateur et les auteurs du scénario et de l'histoire originale Ryan Engle et Jaime Primak Sullivan tenteront d'humaniser le docteur et ses deux filles. Une tentative tuée dans l’œuf puisque au lieu de s'y prendre de manière classique en créant d'entrée de jeu un sentiment d'empathie pour les protagonistes, Baltasar Kormákur choisit d'emblée de les projeter au cœur du danger, entrecoupant son œuvre de séquences ''émotions'' pour lesquelles nous aurons bien du mal à nous émouvoir. Tourné à Limpopo dans le nord de l'ancienne province du Transvaal et à Cap-Nord dont le chef lieu est Kimberley, Beast bénéficie donc de décors somptueux, poussière, sueur et sang bataillant avec l'énergie salvatrice du cinéma d'action. Ainsi que de saisissants effets-spéciaux numériques (le rendu du lion est parfois impressionnant). La guerre engagée entre l'homme et la bête va faire l'objet d'affrontements visuellement incroyables. Et même si l'on pourra regretter le manque d'hémoglobine (notre lion vengeur serait-il végétarien?), certaines attaques du fauve s'avèrent impressionnantes. On pense notamment à celle lors de laquelle Nathanael est coincé sous une jeep. La traversée nocturne du docteur dont l'objectif est de récupérer les clés d'un véhicule appartenant à des braconniers est quant à elle parfaitement tendue. Beast offre du contenu pour les passionnés d'attaques animales. Pour celles et ceux qui rechercheraient davantage de profondeur psychologique, c'est ailleurs qu'il va falloir la rechercher. Et même si Idris Elba campe un héros des plus convainquant, même si certaines séquences peuvent se montrer effrayantes, le long-métrage s'avère malheureusement scénaristiquement régressif. Mais ne boudons pas notre plaisir. Et si ce dernier est éphémère puisque il ne faudra pas plus de vingt-quatre heures pour oublier le film, Beast nous offre un ''sympathique'' voyage en Afrique du sud. Pas sûr après cela que l'on réserve des billets d'avion pour cette destination ...

 

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