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mardi 18 juillet 2023

Vol 7500 : aller sans retour (Flight 7500) de Takashi Shimizu (2014) - ★★★★☆☆☆☆☆☆

 


 

Parmi les grands maîtres de la J-Horror, sous genre horrifique se signalant par ses origines japonaises, il en est surtout deux qui se sont détachés et sont devenus mondialement célèbres. Bien que l'on puisse y ajouter le nom de Takashi Miike dont la filmographie est assez diversifiée pour être cependant écarté, Hideo Nakata et Takashi Shimizu demeurent les plus connus d'entre tous. L'un et l'autre se sont laissés attirés par les sirènes du cinéma hollywoodien en signant respectivement des suites, séquelles ou reboot de leur propres classiques. Le premier a effectivement signé en 2005 The Ring Two qui n'est autre que la suite du remake de son Ringu datant de 1998. Quant à Takashi Shimizu, il fut lui-même l'auteur de The Grudge en 2004 et The Grudge 2 deux ans plus tard qui sont l'un et l'autre les remakes des Ju-on: The Grudge 1 et 2 qu'il réalisa à la suite en 2003. Hideo Nakata persévérera à l'étranger en 2010 mais cette fois-ci en Grande-Bretagne avec Chatroom. De son côté, après avoir tourné plusieurs longs-métrages entre les premier et second remakes de Ju-on: The Grudge et deux autres réalisés en 2009 et 2011, Takashi Shimizu revenait en 2014 avec Vol 7500 : aller sans retour (ou Flight 7500), mélange de film catastrophe, de fantastique et d'épouvante façon J-Horror ! Une production américano-japonaise se situant à bord d'un avion de ligne en partance de Los Angeles et à destination de Tokyo. Partagé entre la classe économique et la classe affaire, le vol connaît rapidement de violentes turbulences contraignant les passagers, le pilote ainsi que les hôtesses de l'air à porter le masque à oxygène en attendant que tout revienne dans l'ordre. Un incident mineur que tout le monde oublie très rapidement. D'autant plus qu'un événement beaucoup plus grave va se produire. En effet, l'un des passagers va être pris de convulsions et de graves difficultés respiratoires. Et malgré le soutien des hôtesses Laura Baxter (Leslie Bibb) et Suzy Lee (Jamie Chung qui contrairement à ce que laisse présager son nom n'est pas japonaise mais bien américaine) ainsi que du secouriste Brad Martin (Ryan Kwanten), l'homme finit par mourir et est transporté à l'étage de la classe affaire où les passagers sont priés d'aller s'installer en classe économique !


D'une durée relativement courte puisque n'excédant pas les soixante-seize minutes, Vol 7500 : aller sans retour va se révéler être un véritable challenge non seulement pour les membres de l'équipage, les passagers, mais aussi et surtout pour les spectateurs qui vont devoir endurer une aventure terriblement mollassonne. Car entre les quelques événements fantastiques et horrifiques qui vont émailler le récit, de très larges ventres mous constitués de dialogues lymphatiques vont totalement nuire au peu d'intérêt que produit cette œuvre pourtant signée de l'un des maîtres de la J-Horror. Sans aucun doute parmi l'un des pires d'une filmographie constituées d'excellentes œuvres témoignant des facultés de son auteur à produire d'authentiques frissons. Vol 7500 : aller sans retour embarque avec lui son cortège de stéréotypes. Des clichés qui s'accumulent les uns derrière les autres. Entre ce couple au bord de la rupture, la jeune gothique fascinée par la mort, l’hôtesse de l'air qui entretient une relation adultère avec le commandant de bord, etc... Pire encore, le film nous coltine un couple de jeunes mariés dont l'épouse générera autant de crispations que le long-métrage sera dans l'incapacité de produire le moindre frisson de son côté. Aja Evans interprète en effet le rôle de Lyn Hafey. Le genre de pouffe parfaitement détestable obsédée par les microbes, détestant les enfants, les gros, les étrangers, bref... il arrive très rapidement que le spectateur ait envie de la voir disparaître dans les plus atroces conditions. Et bien chers amis, sachez que Takashi Shimizu la conservera elle et elle seule à l'écran jusqu'au générique de fin. De toute manière, à part les fans purs et durs du cinéaste japonais, je ne vois pas qui pourrait avoir envie de s'acharner au point d'aller jusqu'au terme de cette épreuve nerveusement difficile à soutenir jusqu'à son terme. D'un ennui parfois sidérant proche de n'importe quel Soap, aussi flippant qu'un épisode de L’île aux enfants et peuplé de personnages aussi attachants qu'une bande de criminels enfermés dans une cellule de prison, Vol 7500 : aller sans retour n'a absolument aucun intérêt si ce n'est de nous faire perdre de précieuses dizaines de minutes. Vous êtes prévenus...

 

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