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jeudi 13 juillet 2023

Amityville, maison des horreurs ou The Amityville Curse d'Eric Tessier (2023) - ★★★★☆☆☆☆☆☆

 

 


 

Dans la nuit du 13 novembre 1974, au 112 Ocean Avenue de la banlieue de Babylon à Long Island, Ronald DeFeo Jr, fils aîné de Ronald DeFeo Sr et de Louise Brigante et frère de Dawn, Allison, Mark et John, s'arme d'un fusil calibre .357 Magnum et assassine tous les membres de sa famille. Le 18 décembre 1975, George Lutz, son épouse Kathleen ainsi que leurs trois enfants s'installent dans la demeure où eu lieu le massacre plus d'un an auparavant et témoignent de faits étranges, paranormaux, avant de quitter les lieux un mois après y avoir emménagé. Le 13 septembre 1977, le roman The Amityville Horror de l'écrivain américain Jay Anson sort sur le territoire américain et relate les événements qui se produisirent lors de l'installation de la famille Lutz. Le 27 juillet 1979 aux États-Unis et le 20 février 1980 en France sort sur grand écran son adaptation cinématographique réalisée par Stuart Rosenberg. Parmi les films de maisons hantées, Amityville, la maison du Diable demeure sans doute le plus célèbre d'entre tous. Tout le monde connaît, même si certains ne l'ont encore jamais vu. Le fait-divers et le long-métrage qui en découla furent à l'origine de l'une des plus longues franchises cinématographiques. À moins que je ne fasse erreur, à ce jour, il existe vingt-trois films dont une moitié environ n'en fait pas officiellement partie. L'on eu droit même à quelques longs-métrages ne faisant que reprendre le célèbre nom de la localité sans pour autant s'intéresser à l'affaire en question.
D'une manière générale, la saga fut régulièrement ponctuée d’œuvres parfaitement dispensables. Et si le premier volet est resté célèbre et demeure sans doute comme le plus connu, le meilleur, oui, reste bien
Amityville 2 : Le Possédé de Damiano Damiani qui sortit sur les écrans en 1982. Celui-ci remontait aux origines et se penchait sur le massacre de la famille DeFeo Sr par le fils aîné ! On aurait pu penser que la franchise s'était tarie mais c'était sans compter sur les quelques opportunistes qui ponctuellement nous rappellent au bon (et au mauvais) souvenir de ce phénomène aussi intriguant que mensonger ! Car en effet, les événements relatés par la famille Lutz auraient été totalement inventés. Comme tenterait notamment à le démontrer l'ouvrage de Ric Osuna intitulé The Night the DeFeos Died sorti en 2012. Dernière livraison en date, Amityville, maison des horreurs ou The Amityville Curse (à ne pas confondre avec l'épisode éponyme réalisé en 1990 par Tom Berry et traduit chez nous à l'époque sous le titre Amityville, la malédiction) du québécois Eric Tessier. Si d'autres avant lui ont eu tendance à se disperser ou proposer des alternatives absolument indigestes (The Amityville Harvest en 2020 ou The Amityville Moon et The Amityville Uprising en 2021 tout trois réalisés par Thomas J. Chruchill demeurant parmi les pires exemples), Amityville, maison des horreurs semble a priori renouer avec l'esprit d'origine. C'est ainsi que l'on retrouve une bande d'amis composée de trois femmes et deux hommes prenant place dans la célèbre demeure (qui trône d'ailleurs en bonne position sur l'affiche). Autant de personnes projetant de la transformer afin d'en faire trois appartement bien distincts. Comme l'on s'en doute très rapidement, rien ne va se dérouler comme l'avaient prévu les six jeunes gens (un couple hétéro et deux couples mixtes dont l'un est lesbien, comme ça tout le monde est content) et comme le précise le titre, l'horreur va très rapidement s'installer dans ce foyer théoriquement accueillant.


Géographiquement parlant, le tournage s'est déroulé sur les terres du réalisateur québécois, à Hudson dans la région administrative du Québec, Montérégie. C'est là-bas que son équipe et lui dénichèrent une demeure dont l'une des façades reproduit à l'identique les fameuses fenêtres qui terrifièrent des millions de (télé)spectateurs à l'époque de la sortie du long-métrage de Stuart Rosenberg sur grand puis sur petit écran. L'objectif d'Eric Tessier semble clair : redorer le blason d'une franchise qui au fil des années et des navets s'est délitée. Alors, mission réussie ? Réponse : non ! Et ce, bien que le québécois ait fait preuve d'un peu plus de respect envers le matériaux de base. Disponible dans son pays d'origine sur la plateforme Crave et à l'échelle internationale sur Tubi, Amityville, maison des horreurs montre malheureusement très vite ses limites. Entre son jeu d'acteurs peu convainquant, ses effets-spéciaux à la ramasse (les CGIs ne sont même pas dignes des images de synthèse des années quatre-vingt dix) et son scénario bancal perclus d'invraisemblances. Mais ces dernières ne sont-elles pas l’apanage de tout film fantastique...? Imaginez : parmi nos cinq nouveaux propriétaires, l'un va ''se jeter'' par la fenêtre. Bon, déjà, ça devrait avoir tendance à faire réfléchir les cinq autres. Mais non. Alors, lorsque Billie Montenouvo (l'actrice Mercedes Morris) meurt électrocutée dans sa baignoire, on se dit que cette fois-ci les quatre survivants vont plier bagages pour, au pire, louer des chambres dans l'hôtel le plus proche ? Mais non, on persiste. Même lorsque la troisième victime prénommée Debbie (l'actrice Vanessa Smythe) s'éventre à l'aide d'un couteau de cuisine devant ses trois derniers compagnons effarés !
Attendez, attendez. Je ne vous ai pas tout dit. Comptez également sur Kenny Wong qui dans le rôle de Ben Holloway, un podcasteur spécialisé dans les maisons hantées, meurt sous les roues d'une bagnole entre la première et la second victime ou sur ce prêtre venu bénir la demeure avant de se retrouver au sol à la suite d'une chute (de cinquante centimètre de haut!) affublé d'une double fracture tibia-péroné ! Après ça, si vous ne changer pas de maison, de ville, de pays ou même de continent, c'est que vous êtes inconscients ! Ce que ne semblaient pourtant pas être Abigail Blaine (Tommie-Amber Pirie) et l'ultra-prétentieux Marv Sharpe (Michael Xavier). Objets tombant au sol, voix qui harcèlent nos protagonistes, emprise, séance de spiritisme, apparitions, cauchemars,
jump Scares, etc... Tout ce qui peut éventuellement constituer une intéressante émulsion pour quiconque voudrait sursauter à la moindre occasion ! Au bout d'une heure et après la découverte d'un crâne qui semblerait être à l'origine des maux qui touchèrent jusque là nos six jeunes gens, ellipse ! L'action projette les protagonistes survivants deux mois après les événements. Et là... Comment dire... Amityville, maison des horreurs tire tout son intérêt de cette dernière demi-heure dont l'absurdité transforme ce film censé donner le frisson en comédie involontaire. Bref, vous l'aurez compris, ça n'est certainement pas avec ce vingt-troisième long-métrage de la franchise que les fans de l’œuvre originale et de la séquelle signée de Damiano Damiani auront froid dans le dos...

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